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Mon premier 7000 en vélo

5 juillet 2012

Rapport de l'Académie de médecine sur le dopage

Je signale un rapport de l'Académie de médecine sur le dopage :

http://www.academie-medecine.fr/Upload/SportDopage1.pdf

 

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26 août 2010

NON à l'obligation du casque pour les cyclistes !

 

 

NON, résolument NON !!!

 

Depuis qu'une députée a relancé le débat avec une proposition de loi pour les moins de16 ans de nombreuses associations ou sites ont avancé leurs arguments contre cette mesure qui pourrait n'être qu'un début vers une obligation généralisée du port du casque pour les cyclistes comme en témoigne cette proposition de loi déposée le 9 juin 2010 à l'Assemblée Nationale par 66 députés :

" En circulation, tout conducteur ou passager d’un cycle doit être coiffé d’un casque de type homologué. Ce casque doit être attaché.

« Tout conducteur ou passager doit porter un gilet de haute visibilité conforme à la réglementation."

 

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 Voilà comment je monte un col en été, le casque au guidon avec un vêtement coupe-vent et un gilet haute visibilité à l'intérieur du casque. C'est très rationnel et qu'on ne me dise pas que je vais tomber sur la tête même si la pente a été un peu exagérée par le photographe (professionnel) qui est resté dans le même lacet du Tourmalet (le dernier côté Barèges) pendant des jours pour photographier tous les cyclistes qui montaient ...Et s'il y a du brouillard, je mets le gilet haute visibilité dans la montée. Mais pas en plein soleil !!! Non !!! J'ai collé des carrés haute visibilité sur le sac, devant et surtout derrière.

 

Ce n'est pas nouveau, comme en témoigne ce lien vers la proposition de loi déposée en 2003 par deux députés :

"Article 1er

Le port d'un casque de protection lors de tout déplacement à bicyclette est obligatoire."

 

Cet article n'est pas un plaidoyer contre le port du casque. Au contraire, je le porte la plupart du temps. Il est seulement contre son obligation car le port du casque en vélo doit être compris et accepté et il existe des circonstances qu'aucune loi ne pourra prévoir où son utilisation sera impossible, difficile voire nuisible comme je tente de l'expliquer ici.

 

En montagne je porte un casque dans les descentes de cols mais je l'accroche au guidon pour les montées avec à l'intérieur un vêtement pour me couvrir dans les descentes comme en témoigne la photo.

Imposer à des cyclistes, quand ils montent le Ventoux au mois d'août à 15 heures en plein soleil avec un casque sur la tête et un gilet jaune par dessus le maillot alors qu'ils sont seuls à moins de 10 à l'heure et que les voitures s'entendent de loin est non seulement aberrant mais dangereux en raison de la surchauffe au niveau de la tête et du thorax, de la transpiration supplémentaire engendrée et de l'impossibilité pour la sueur de s'évacuer complètement malgré les aération. Il y a 1 mois j'ai fait plus de 10 heures de montée dans la même journée dans les Pyrénées. Ce serait beaucoup plus pénible voire dangereux de faire la même chose avec un casque, surtout par forte chaleur. Car attention, ce n'est pas la chaleur extérieure qu'il faut empêcher d'entrer mais la chaleur produite par l'effort physique que le corps doit pouvoir évacuer. L'effort physique engendre une élévation de la température du corps. Les casques vélo sont fait en polystyrène qui est un isolant thermique ralentissant les échanges thermique dans les 2 sens et c'est là l'un des problèmes.

Faut-il, pour réduire les conséquences, dans ces conditions, d'un très improbable accident de la circulation avec chute sur la tête, augmenter les risques d'un grave accident circulatoire ? Car enfin, quelles sont les statistiques d'accidents de cyclistes avec chute sur la tête dans la montée d'un col ?

Additif 10 septembre 2010

Je viens de prendre connaissance, sur un blog, d'un accident survenu à un cycliste chevronné, encore jeune, adepte des longues distances et des gros dénivelés ainsi que son épouse. Il a fait, qui plus est à l'étranger, en Italie, une chute de vélo consécutive à une perte de connaissance. Extrait du récit :

"PS 2 : par hasard, nous tombons sur le récit d'un cycliste qui parle d'un malaise vagal au cours du RPE 2009. C'est là que nous comprenons que Mark en a été victime également. Jusque là il était incapable d'expliquer sa chute : pas de fatigue, pas de signe d'endormissement (il était 19h), mais subitement, réveil avec les secours, aucun souvenir de l'accident. Le malaise vagal peut être causé par un stress, une chaleur et une fatigue excessive, c'est l'alimentation du cerveau qui se stoppe momentanément. Voilà peut être l'explication, mais qui n'est pas rassurante pour autant car si on sait comment lutter contre le sommeil, comment prévenir un tel abandon de conscience ? ça fait peur..."

Et si le port prolongé du casque sous la chaleur et l'effort avait été la goutte d'eau ayant fait débordé le vase ? Je pose simplement la question mais il faut s'interroger sérieusement, très sérieusement.   A noter qu'il était 19h, donc il avait pédalé toute la journée (et la veille aussi) comme en témoigne le récit.

 Je vais maintenant apporter mes témoignages car je porte le casque et j'ai fait 3 chutes notables en vélo.

1- Ma première chute notable en vélo s'est produite en 1969 à Bagnères de Bigorre. Dans cette ville, la route qui la traverse porte aussi une voie ferrée pratiquement dans l'axe de la route et que je devais franchir. Confronté à cette difficulté, j'ai essayé de biaiser ma trajectoire, mais pas suffisamment et ma roue arrière est restée dans la voie d'où un magistral gadin sur le côté droit. Ce furent le coude et la tête qui ont encaissé le choc. J'ai effectivement vu 36 chandelles et j'ai eu très mal au coude. Je saignais un peu à la tête mais j'ai pu rejoindre le camping de Campan où j'étais installé. Là il y avait une infirmière en vacances qui m'a soigné.

Je suis passé de nouveau à Bagnères en 2002. J'ai constaté qu'il y avait des sortes de membranes souples autour des rails qui permettaient de les franchir sans danger. Bien sûr, en 1969 je ne portais pas de casque mais il est évident que les principaux responsables étaient d'abord les concepteurs de l'installation des rails dans ces conditions et les autorités.

J'imagine que je n'ai pas été le seul cycliste à faire une telle chute à cette endroit et que certaines ont pu être graves pour qu'ils fassent ce genre de travaux...

Additif 8/12/2010 : Je me souviens maintenant avoir un jour entendu au JT qu'il y avait eu un grave accident de cyclistes sur une voie ferrée à Bagnères de Bigorre...

 

2- En 2000 je faisais du VTT sur la route du Capet,  une piste qui se prend à Super-Barèges et va en direction des par-avalanches installés pour protéger Barèges. En travers de la piste il y a une large grille formée de poutrelles comme on en trouve par exemple à 1 kilomètre du sommet de Luz-Ardiden ou  sur la route du cirque de Troumouse. Dans ces 2 cas les poutrelles sont, bien évidemment, perpendiculaires à la route mais sur la route du Capet elles sont parallèles à celle-ci !!! A la montée je prends en diagonale et je fais de même à la descente. Mais la piste est étroite et comme j'allais sans doute un peu plus vite, je redresse un peu trop tôt et ma roue avant plonge dans le vide entre 2 poutrelles. Je fais un vol plané en avant. La tête et le bras supportent l'atterrissage. J'avais un casque,  bien ! Mais là encore la principale responsabilité devrait revenir à ceux qui ont installé les poutrelles ainsi. Parce que c'était plus commode en évitant la pose de poutres en béton pour poser les poutrelles ? Probable ...Mais si je n'avais pu me relever j'aurais pu y passer la nuit...

De manière générale, il serait dangereux que les autorités puissent croire qu'ayant rendu obligatoire le port du casque et du gilet haute visibilité pour les cycliste elles  auraient fait pour eux tout ce qu'elles pouvaient faire...

En 1999 le Tour de France passait à 10 kilomètres de mon domicile. La DDE (Direction départementale de l'équipement) était sur les dents plusieurs mois auparavant pour paufiner les routes. Reportage de son action à la télé régionale : ils ont parcouru en VTT les routes empruntées par le Tour afin de mieux se rendre compte des difficultés comme le reconnait son directeur. Ainsi, dit-il, nous avons constaté que certaines plaques pour l'évacuation des eaux de pluies étaient posées dans le mauvais sens et que des roues de vélo pourraient s'enfoncer dans les interstices. Eh oui, il a fallu le passage du Tour pour y penser ! Il y en a une mal posée à 2 kilomètres de mon domicile mais le Tour ne passait pas à cet endroit...

 

3- Le 24 décembre 2007 j'ai dérapé sur le verglas à 14h35 dans une descente très ombragée alors qu'il faisait soleil et que la route avait été parfaitement sèche jusque là. La route passait sans transition du sec au verglas blanc. Au printemps 2010 la haie épaisse et haute qui bloquait les rayons du soleil a été supprimée, probablement à la suite d'un hiver long et froid qui a dû gêner souvent la circulation dans ce passage. Je suis tombé sur la hanche qui a cassé mais la tête n'a pas touché le sol. Là encore, ce sont plus les améliorations de la route qui pourraient réduire le nombre et la gravité des accidents que le port du casque.

 

En résumé et conclusion : bien sûr que le port du casque pour les cyclistes a son utilité, mais pas en permanence ni en toutes circonstances et donc pas d'une façon obligatoire et contraignante. Ceux qui veulent rendre le port du casque obligatoire veulent sans doute bien faire mais les pratiques cyclistes sont multiples et ce qui sera opportun dans une circonstance ou pour une pratique deviendra  inopportun voire néfaste dans  une autre. Il ne faut pas oublier qu'un  cycliste peut faire de très gros efforts sur sa machine et que le casque qui est en matière isolante ralentit les transferts thermiques du corps vers l'extérieur d'où un risque d'élévation plus importante de la température du corps sous l'action de l'effort.

On peut dire : oui mais les coureurs du Tour de France ? D'abord ils étaient contre l'obligation de porter le casque en course, il devait y avoir une raison. Par ailleurs, ils sont jeunes, très entrainés, vont beaucoup plus vite, d'où une évaporation plus importante de la sueur et un temps moins long d'exposition par rapport à beaucoup de cyclistes plus lents mais qui font autant ou plus de kilomètres. De plus, ils sont approvisionnés constamment en eau pour boire et s'arroser. Quand ils avaient encore le droit de faire la dernière montée sans casques  ils s'empressaient de les jeter à terre pour les faire récupérer par les soigneurs.

Ajoutons que leurs casques coûtent 150 ou 200 euros alors que ceux du commerce courant sont à 20 euros, ça peut faire une différence ! En présentant son projet, la députée disait que les casques avaient fait beaucoup de progrès. Oui mais lesquels ?

 

Cet article, que j'ai mis en ligne le 26 août 2010,  m'a valu la visite de cyclistes du site VéloTrainer. Ils sont très favorables au port du casque en vélo. Moi aussi et d'ailleurs je le porte la plupart du temps sauf, comme je j'ai expliqué, dans les montées des cols alors que je roule seul et non en groupe et à 10 à l'heure. Par contre, si je pense qu'il faut poursuivre l'éducation en faveur du port du casque je pense aussi, comme bien d'autres, que l'obligation serait une mauvaise mesure pour de multiples raisons qui ne sont pas uniquement celles que j'avais exposées. Obligation signifie en effet qu'il ne sera plus possible de monter sur une bicyclette sur la voie publique sans avoir un casque sous peine de risquer d'être verbalisé.

 

Voici d'abord les remarques faites sur le forum cité à propos de mon article :

 

« Y doit avoir un casque a 2 balles ce mec, j'ai roulé cet apréme sous 41°,*  le casque ne m'a pas gêné du tout!  Les casques derniers modèles sont tellement aérés que tu as moins chaud avec que sans »

« Exact, il est prouvé que l'on a moins chaud avec un casque que sans, tout simplement parce qu'il est fabriqué en polystyrène, matériau très isolant »

* Il faut beaucoup se méfier des températures affichées par les compteurs vélos, surtout sous le soleil en raison de l'effet four.

 

 

A ces objections  je réponds que j'ai un bon casque bien aéré et en polystyrène bien sûr  et non pas un casque lourd de militaires en manœuvre guerrière ! Mais justement, comme je l'ai déjà dit c'est là le problème car il ne s'agit pas, comme dans une maison, de s'isoler de la chaleur extérieure mais de permettre à la chaleur intérieure produite par l'effort physique de quitter le corps et l'isolant thermique fonctionne dans les 2 sens...

Mon entrainement consiste, ''à la maison'', à monter de nombreuses fois la même côte de 90m  de dénivelé à 11% de moyenne, jusqu'à 28 fois à suivre et assez souvent 22 ou 16. Dans ces conditions je porte le casque tout le long de l'exercice. Je suis obligé de constater que les bandes protectrices de mousse sont alors totalement imbibées de sueur, ce qui m'oblige à laisser sécher le casque au soleil avant de le reprendre. Au cours de mon dernier stage en montagne il y a un mois, alors que j'ai fait jusqu'à 7000m de dénivelé dans la journée, et donc en montant toute la journée y compris sous le soleil (plus de 10 h de montée le 27 juillet, jour de grand soleil), l'intérieur du casque était sec, preuve irréfutable que la sueur des montées s'évapore quand je ne porte pas le casque et reste dans la mousse dans le cas contraire. A la longue, ça devient pour le moins très inconfortable. Et encore, je ne sue pas énormément contrairement à mon voisin de camping qui me disait être obligé de mettre un bandala sur le front pour éviter que la sueur coule dans les yeux quand il monte  un col.

Quand les coureurs du Tour avaient encore le droit de ne pas garder le casque quand l'arrivée était au sommet d'une montée de plus de 5 kilomètres, aucun ne le gardait, ce qui laisse supposer qu'ils avaient une raison. Je me souviens des images d'Amstrong et de ses équipiers qui lançaient tous leur casque en même temps au même endroit sur le bord de la route, le commentateur expliquant qu'il y avait un soigneur pour les récupérer, l'opération étant pilotée par radio. A l'époque, il était dit constamment que les coureurs étaient contre le port obligatoire du casque, tout particulièrement dans les montées des cols. Il devait donc y avoir une raison qui n'a sans doute pas totalement disparu malgré les progrès du matériel.

 

 

Je connais un cycliste qui ne peut porter le casque car sous l'effort il y a des petits capillaires du front qui se dilatent, formant une marque rouge mettant plusieurs mois pour se résorber. Faudra-t-il des certificats de contre-indications à montrer au gendarme en admettant que  la loi éventuelle l'ait prévu ? Il peut aussi y avoir des impossibilités temporaires à porter le casque comme une blessure à la tête ou à la mâchoire. Ces personnes seront-elles interdites de bicyclette même pour aller chercher le pain le dimanche matin quand la circulation automobile est faible ?

 

Certains, aux faibles moyens financiers, ont besoin de leur vieux clou rouillé pour de petits déplacements utilitaires. Va-t-on leur imposer de se priver de pain pendant 3 semaines pour se payer un casque ou les obliger à fouiller dans les poubelles pour en récupérer un qui ne leur sera d'aucune utilité en cas de choc mais juste pour bluffer les gendarmes qui pourraient avoir autre chose de plus utile à faire ?

 

Pour qu'un casque soit utile il faut qu'il soit très bien ajusté et un peu serré. En cas d'obligation, verra-t-on des casques portées avec des jugulaires pendantes, des casques trop petits ou trop grands ? Oui sans doute, ce serait inévitable. C'est bien pourquoi la démarche doit être comprise, acceptée, volontaire et donc en aucun cas obligatoire.

 

Enfin, comme le disent certaines associations, quand l'Australie a rendu obligatoire le port du casque, l'utilisation de la bicyclette en ville a chuté de 30%. C'est ce qu'on veut ?

On peut aussi lire  sur le sujet :

Une étude de l'InVS sur les accidents et le port du casque : si le casque semble réduire la gravité des accidents à la tête on ne peut exclure que le port du casque puisse accroître la  fréquence et la gravité des blessures au cou en raison du poids du casque.

http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/51/16/98/PDF/CVA2-rapport.pdf 

http://www.securite-routiere.org/vehicules/casquevelo.htm

En anglais, un article pour plaider pour le droit de ne pas porter un casque en vélo :

http://www.bikeradar.com/news/article/uk-cycling-minister-defends-right-not-to-wear-a-helmet-29874

 

 

 

4 août 2010

Un 7000 en vélo à 66 ans : fréquence cardiaque, alimentation, respiration ...

 

 

 

Grimper 7000m de dénivelé en vélo dans la même journée à  66 ans, mesurer  sa capacité de réalisation par la fréquence cardiaque, s'alimenter le jour J, s'entrainer bien sûr mais aussi préparer le jour J, surtout quand on le fait seul et sans aucune assistance.

C'est l'objectif de cet article qui va d'abord décrire l'aventure du jour J puis sa préparation en abordant aussi le problème des lipides par rapport aux glucides et en proposant des techniques respiratoires dérivées du yoga ce qui en fait aussi une expérience.

L'annexe sur l'alimentation, glucides ou lipides, parle d'une remarquable étude pour les diabétiques, [1] Dans l'annexe ''mesurer les progrès par la fréquence cardiaque ou la vitesse''  je propose un critère pour mesurer les progrès accomplis.

 [1] http://www.rgcb.capes.bf/IMG/pdf/chap6-2.pdf lien réactualisé le 11/04/2012

Sommaire

Mon premier 7000 en vélo

Avant l'annexe, le tableau des fréquences cardiaques observées pendant les 7 montées.

Annexes

Alimentation

En particulier ''diabète  et endurance''.

Force ou vélocité ?

Mesurer les progrès par la fréquence cardiaque ou la vitesse ?    

On peut y trouver 2 tableaux de fréquences cardiaques dans la montée de Luz-Ardiden ou des répétitions de la même côte.

Entrainement préparatoire

Un 8000 en 2011 ?

Calcul du dénivelé

Yoga et respiration

 Non rédigé...

Mon premier 7000 en vélo

 

Pour cela c'est simple, vous partez de Luz-Saint-Sauveur au pied du Tourmalet pour aller jusqu'à Luchon par les cols du Tourmalet, d'Aspin et de Peyresourde. Là, comme un nageur dans un bassin vous repartez en sens inverse par les mêmes cols. Puis, une fois revenu à votre point de départ, vous terminez par la célèbre montée à la station de Luz-Ardiden. En haut vous aurez grimpé plus de 7000m de dénivelé.

Ce fut donc mon programme pour le mardi 27 juillet 2010. Arrivé le vendredi précédent je n'avais eu que quelques jours pour m'adapter à la continuité de l'effort en montagne, aux lacets des descentes et à l'altitude. C'était un peu court car ma dernière ascension cycliste en montagne datait du 17 juillet 2007, soit 3 années auparavant, et que pendant ce temps j'avais eu quelques problèmes très sérieux avec une fracture du col du fémur la veille de Noël 2007 (dérapage en vélo sur  du verglas  dans une descente) puis ablation du matériel 17 mois plus tard, fin mai 2009.

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 Ici, un an plus tard en juillet 2011, j'en termine avec le Tourmalet (coté Barèges). Photo réalisée par un professionnel qui est resté des jours au col pour photographier tous les cyclistes qui montaient, y compris le jour du passage du Tour, le 14 juillet. Je préfère cela aux photos statiques prises au sommet du col, devant la pancarte. Le casque au guidon avec un  coupe-vent et un gilet haute visibilité à l'intérieur, des carrés haute visibilité collés sur le sac, surtout derrière.

Une nouvelle épreuve organisée a vu le jour le 18 juillet 2010 : le Tour du Mont Blanc à vélo en 18 heures avec 330 kilomètres et 8000m de dénivelé selon les organisateurs, 7800 selon l'appareil d'un participant. Voici des liens vers 2 récits dont celui d'une femme (le second) :

Récit 1 et récit 2.

J'avais ouvert ce blog  le 4 juillet 2007 avec pour titre ''Mon premier 7000 en vélo'' et velotourmalet dans l'adresse pour indiquer que cela ne pouvait se faire, pour moi, qu'avec la participation du Tourmalet qui bien sûr serait monté des 2 côtés comme l'ont aussi voulu  les organisateurs du Tour de France pour fêter dignement le 100e anniversaire de la première montée de ce col mythique et de légende imprégné de mystères , ce qui ne sauraient surprendre quand on sait que Tourmalet signifie ''Mauvais Tour''.

  • A ce sujet j'ai trouvé une référence au livre de Bruno Bayon qui fit une terrible chute dans ce col et a raconté :

  • « Un corps de cycliste dans la descente du Tourmalet : tel est le sujet de ce huis-clos crânien. Entre “Les Choses de la vie” et “Voyage autour de ma chambre” (de réanimation), Tourmalet est un livre initiatique qui côtoie les confins et cherche l’âme près de l’os. Fracturé, blafard et lapidaire, le style psalmodique vécu en est celui du coma – qui est aussi un vide musical. Ode au col mythique pyrénéen ... Tourmalet est une célébration de l’Accident comme sacré. Plus qu’un accident, c’est un “évènement”, une traversée de la vie, de la mort, de la mémoire. Un livre d’os et de mots, de nausée et de migraine, mais aussi de vent et de grand sud ouest. »

J'étais donc venu à Luz en juillet 2007  pour y faire ma première tentative. Ayant fait plutôt facilement 6500m un an auparavant et ayant encore fortifié mon endurance pour ce type d'exercice je considérais presque cette épreuve comme une formalité. Mais la fenêtre de tir était très courte car je n'avais pu venir que 4 jours. La veille du jour J j'avais beaucoup mangé, en prévision, mais cela me fut fatal car j'ai eu des troubles digestifs dans la montée de Peyresourde et j'ai dû me contenter de 5000m.

Ce sera pour l'année prochaine... Je me suis alors encore plus entrainé avec pour objectif de tenir une moyenne de 1500m de dénivelé par jour sur 365 jours. J'allais y parvenir car le  24 décembre il ne manquait plus que 3600m mais le verglas fit faire patatras à mes projets...

Pendant plus de 2 ans j'ai alors pensé que cela ne se ferait jamais et me disait que 5000m ce serait déjà bien après un tel choc. Le 15 juillet dernier, j'ai appris, au cours des rétrospectives de Jean-Paul Ollivier sur le Tour de France, que Fausto Coppi s'était aussi fracturé le fameux col en course. Des images le montraient grimaçant de douleur quand on le chargeait sur un brancard, puis sur son lit de repos, 5 mois, car à l'époque il n'y avait pas le matériel d'ostéosynthèse qu'on m'avait placé et qui m'avait permis de marcher (avec déambulateur) 2 jours après l'opération. Pour Coppi ce fut l'immobilisation totale et prolongée car on  ne peut plâtrer cette zone très délicate et qui doit être très fortement consolidée avant d'appuyer le corps dessus en raison du porte à faux.

Le jour J

 J'avais prévu de rester 10 jours sur place au très agréable camping Toy de Luz, au pied du château Sainte Marie, en centre-ville tout en en paraissant isolé, et remarquablement tenu par ses propriétaires. Avant de me lancer dans cette aventure je voulais pouvoir me réconcilier avec les descentes mais les services de la  météo vont en décider autrement : pour le mardi 27 juillet ils annoncent du beau temps avec des vents faibles mais après ça se dégrade pendant 4 jours. En fait il fera beau, voire très beau, jusqu'au samedi inclus mais je ne le savais pas et ma décision était prise.

Additif du 21 juin 2013 pour dire toute mon émotion devant le spectacle de la catastrophe qui vient de ravager cette ville, ses campings, en particulier le camping Toy au bord du torrent dévastateur, la route du tourmalet en allant vers Barèges elle-même dévastée. Sincèrement j'en pleure car j'aime cette région à laquelle tant de souvenirs forts m'ont attachés. Les habitants sont des montagnards courageux. J'y reviendrai ...

Une vidéo de 17 minutes tournée par France 3 Sud, depuis la basilique de Lourdes jusqu'à Barèges en passant par Luz. Impressionnant ... A voir.

http://www.lasemainedespyrenees.fr/article/20/06/2013/video-la-crue-a-devaste-le-village-de-bareges---le-point-en-bigorre--19-h-ce-jeudi/5499

Ce mardi donc, je me lève à 4h25 avec une agréable surprise  en sortant de la tente : la lune est là, presque pleine, qui va éclairer ma route et le ciel est totalement dégagé. Le ciel est avec moi, c'est important ! Je ressens cela comme un heureux présage, un de plus car la veille j'avais eu une émotion : revenant de Luz-Ardiden pour un ultime entrainement je traverse à pied le dangereux carrefour  des routes de Lourdes, de Gavarnie et du Tourmalet. Mais  d'un mouvement je fais tomber mon compteur clipsé sur son support. J'entends un bruit mais je poursuis ma traversée entre les voitures et découvre de l'autre côté du carrefour que mon précieux compteur tout neuf est sur la route à 2 m du bord ! Il va être en miette. Je tente une nouvelle traversée qui dure une éternité. Miracle, il est indemne alors que le gros car de Lourdes arrive !!!

Certes, on peut pédaler sans compteur mais c'est quand même mieux avec pour accumuler de précieuses informations. A ce moment-là je me suis dit que  si j'avais une telle chance c'est que ma tentative allait réussir. Je fus alors animé par une foi inébranlable : oui, ce projet conçu il y a 4 ans et pratiquement abandonné par la force des événements allait se réaliser et ce sera demain.

Je vais mettre une demi-heure pour me préparer ce qui n'est pas si mal quand on est sous la tente à plus de 100m du sanitaire. Il y a en particulier pour ce genre de tentative avec lever matinal, un petit problème qui a beaucoup d'importance : vider suffisamment son intestin. Oui, il faut aussi s'en préoccuper très sérieusement et c'est pourquoi j'en parle. D'une part on pédale certainement beaucoup mieux ensuite et d'autre part ce n'est pas simple ensuite avec en plus des collants cycliste à bretelles. Les autres années je devais m'arrêter à Ste Marie de Campan après le Tourmalet et je perdais ainsi beaucoup de temps...Pas de doute, c'est mon jour de chance !!!

Je suis déjà sur la route quand j'entends une cloche de Luz sonnant 5 heures. Il fait plutôt frais mais pour monter c'est bien. Quelques kilomètres et je découvre sur un sommet un pylône illuminé qu'on pourrait prendre pour une croix. Un instant je pense à l'observatoire du pic du Midi, mais non, il n'est pas si près. La nuit déforme la perception des distances. En fait c'est effectivement une croix dédiée à St Justin sur un piton dominant la vallée, au dessus de Sers. On y accède par Sers après une très forte montée ou  par Barèges. J'y suis allé plusieurs fois en VTT autrefois et il y a même une crêperie. Le pic du Midi deviendra visible beaucoup plus tard, à seulement 3 km du sommet. A ce moment là plus besoin d'éclairage et  quand les lacets de la route le permettront  je verrai  la lune à l'ouest au dessus des montagnes de l'Ardiden éclairées par le soleil. Magnifique !

Le thermomètre de mon compteur indique 9,1 degré et cela ne changera guère avant la montée d'Aspin. Les 2 derniers kilomètres du Tourmalet sont particulièrement difficiles et plus encore les dernières centaines de mètres face au vent indiqué nord-ouest par la météo. C'est seulement là que la FC  (fréquence cardiaque) va dépasser pour la première fois les 130. Au sommet les rayons du soleil sont les bienvenus pour me réchauffer un peu, le temps de me couvrir et de noter sur un papier les précieuses données du cardio qui sont reproduites plus loin dans le tableau. En 2007, avec le même objectif, mais il faisait moins froid, j'avais mis 4 minutes de moins pour 905 kcal au lieu de 1040, indication que je ne suis pas encore au niveau de 2007.

Pas question de s'attarder, il faut se lancer courageusement dans la descente très froide. Plusieurs petits groupes de lamas prennent leur bain de soleil sur la route et je dois jouer au berger pour me frayer un passage parmi eux. La Mongie est encore à l'ombre et ensuite c'est encore pire, la descente est très froide mais l'air est sec, ce qui donne une sensation très différente de ce qu'on peut ressentir dans un brouillard humide et froid. Après Gripp il reste 4,5km peu pentus pour atteindre Ste Marie de Campan, lieu célèbre du Tour de France pour la fameuse fourche réparée par le coureur lui-même qui se fit malgré tout sanctionner parce que le forgeron avait actionné le soufflet !!!

Ils étaient durs en ce temps là les organisateurs ! Il y a peu encore (années 60 voire 70) ceux-ci interdisaient pratiquement aux coureurs de boire et ils terminaient déshydratés ou buvaient dans les canaux d'irrigation ou dévalisaient les boutiques.  Oui, à cette époque on croyait que pour bien courir le cycliste devait éviter de boire ! Je me souviens encore d'un article de journal où Louison Bobet déclarait qu'il vaincrait demain dans la montagne s'il parvenait à ne pas boire...Les organisateurs ne faisaient que relayer cette croyance. Aussi, quand je faisais plusieurs cols dans la journée dans les années 67-68.... je partais sans bidon et la nuit je me levais pour tenter d'atténuer une soif inextinguible aux robinets des lavabos...J'achetais aussi 2 kilos de raisins que je mangeais dans la nuit pour étancher ma soif.

A Ste Marie il ne fait que 9° comme au Tourmalet. Je remplis les 2 bidons de 0,75 l à la célèbre fontaine et je repars aussitôt sans enlever un seul vêtement. Je vais rester ainsi jusqu'à Arreau. Je retrouve le soleil à Payolle, pendant seulement quelques centaines de mètres, puis ce sont les 5 kilomètres de montée dans la forêt de sapins. Cependant il fait un peu plus chaud, 12°. En haut du col, un bref arrêt pour noter les données du cardio relatives aux 12km de montée. J'enchaine les 12 km de descente jusqu'à Arreau que je traverse pour ne m'arrêter qu'à la sortie afin de reprendre une tenue plus légère sous les rayons du soleil.

J'en profite pour manger 2 ou 3 barres d'amandes qui sont la première nourriture de la journée car je ne prends jamais de petit-déjeuner. Tourmalet et Aspin ont donc été montés à jeun avec quelques comprimés d'acérola apportant chacun environ 60mg de vitamine C naturelle. Chaque barre d'amande apporte 104kcal. J'en ai emporté 20 (10 de chez Fenioux, des Mac'Amande et 10 de chez Decathlon) mais  je n'en consommerai  que 10 pour toute la journée, ce qui sera une surprise très intéressante de cette expérience. Je reviendrai sur ce sujet important de l'alimentation.

 

Pour rigoler un peu ! Voilà ce qu'on peut lire sur un forum de filles qui veulent maigrir :

"tu veux donc dire que pour perdre de la graisse il faut faire minimum 45min de vélo d'appartement à 25/30km/h à jeun!!!!!!! lol ça me semble hallucinant si c'est le cas , la plupart des gens s'ils faisaient ça tomberaient dans les pommes, moi la première. Je trouve ça vraiment extrême..."

A titre indicatif et sans penser une seconde être aux limites de l'extrême, le 5 juin 2010 j'ai fait, le matin à jeun, 2500m de dénivelé à 11% de moyenne (28 fois la même côte) en 2h44' de montée et 1870kcal au cardio pour un total de 4h23' sur le vélo. Avec un départ à 8 heure, je suis donc rentré à 12h30 et n'ai mangé qu'après la douche.

 

Commence alors le long faux plat de 8 km parsemé de contre-pentes qui, pour être agréables, demandent en contre-partie de remonter le dénivelé descendu et qui contraindront à un effort au retour. Puis j'arrive aux 9,5 derniers kilomètres du col qui sont nettement plus difficiles et constituent la véritable montée de Peyresourde. J'ai lancé l'enregistrement par le cardio à ce moment là. 

Bien sûr, la déconvenue de 2007 avec des malaises digestifs dans cette montée me reviennent en mémoire mais aujourd'hui tout va bien et je monte sans trop de difficultés même si je ne suis pas aussi en forme qu'il y a 3 ans. Au sommet je retrouve la crêperie où j'avais fait une longue halte en 2007 en me demandant si je pourrais rentrer en vélo. Mais cette fois-ci, un simple arrêt rapide pour me couvrir, manger 2 barres et noter les données.

Le tableau montre un net accroissement du temps passé au dessus de 119 et de 130 par rapport aux montées précédentes. Conséquence de l'accumulation des efforts ou d'une chaleur plus grande ? Les 2 sans doute mais la suite va montrer l'importance de montées sous le soleil car la route de Peyresourde est très peu ombragée.

La descente sur Luchon est plus chaude que les précédentes. Si on apprécie la chaleur dans les descentes on peut préférer le frais dans les montées...La route est rapide et belle mais sur la fin il y a des camions pour raison de travaux. Arrivé à Luchon je tente sans succès un appel téléphonique depuis une cabine, histoire de donner ma position au cas où..., puis je  repars en sens inverse comme un nageur en piscine...

Je n'ai pas fait 1 km que la chambre à air de la roue arrière éclate, faisant  déjanter le pneu. C'est la surprise, très, très désagréable ! Je me demande ce qui s'est passé. La chambre est déchirée à partir de la valve. Je me souviens alors qu'en montant les pneus je n'avais pas placé la valve de l'un d'eux aussi parfaitement perpendiculaire que possible à la jante alors que les pneus demandent à être gonflés entre 8,5 et 12 bars, ce qui me paraît énorme.

Pendant 3 ans je n'avais pas acheté de pneus et le matériel progresse. J'en étais resté à ceux qu'on gonflait à 6,5-7 bars. Peut-être qu'à 6,5 la chambre aurait tenu mais à 8+ elle a fini pas éclater. De plus, les valves ne sont plus pourvues d'écrous pour les maintenir sur la jante ce qui fait qu'on peut les déplacer en gonflant et affaiblir ainsi la liaison entre la valve et la chambre.  Il n'y a même pas de filetage ce qui laisse supposer qu'il y a une raison importante qui m'échappe pour empêcher que cela se fasse. Je ne suis pas le seul à m'interroger et les internautes ne savent pas non plus. Il est vrai qu'avec les jantes un peu hautes que j'utilise la valve passe par 2 orifices, ce qui contribue à la maintenir mais pas totalement.

A moins que ce soit ceci la bonne interprétation  (message du 7/07/2008 à 8:14) :

« Pour le coup du contre écrou, je l'ai fait mais le seul résultat c'est que je ne me suis pas aperçu que ma chambre avait tourné et ma chambre a quand même explosé. Maintenant je ne mets plus le contre écrou et au moins je vois quand la valve prend une position "dangereuse" »

L'un des objectifs des fortes pressions serait aussi d'empêcher la chambre de se déplacer dans le pneu ?

Mais c'est mon jour de chance, la chambre a attendu pour éclater que je sois à 10 à l'heure dans une montée et ça, ça s'appelle de la chance car j'aurais pu me retrouver à l'hôpital en déjantant dans une descente. Je vais perdre 18 minutes tout compris sur cet incident qui aurait pu être un accident mais je n'ai plus de chambre à air de rechange.

La logique sécuritaire aurait voulu que je retourne à Luchon pour tenter d'acheter une nouvelle chambre mais j'allais perdre au moins une demi-heure. Je me dis que les routes sont belles, parfaitement nettoyées de leurs gravillons pour le récent passage du Tour, que j'ai le nécessaire pour réparer plusieurs crevaisons, que les pneus sont neufs et de haute qualité et que donc les risques de crevaison dans ces conditions sont très faibles.

Paradoxalement,  cet incident me renforce  pour 2 raisons bien différentes : l'une que la cause étant connue, un mauvais montage de ma part, je préfère cela à une cause aléatoire  ou inconnue; l'autre que la chance est vraiment avec moi : le Tourmalet n'a plus l'intention de me jouer de mauvais tours, au contraire il a décidé de me laisser passer...Logique au moment où on lui fait la fête et quand de partout des milliers de cyclistes viennent célébrer sa légende et ses mystères. Aussi curieux que cela puisse paraître ma confiance ressort renforcée par cet incident. Oui, j'irai jusqu'au bout, j'en suis de plus en plus intimement convaincu et cela me donne de la force alors qu'il existe pour moi des doutes et interrogations légitimes sur ma forme réelle après mon grave accident.

Sous le soleil mon thermomètre indique plus de 32° * au cours de la montée de Peyresourde. Il y a des fontaines dans les villages traversés mais j'ai encore de l'eau, celle que j'ai prise à Ste Marie et qui me permettra de tenir 3 cols. Au sommet, les données du cardio montrent que le temps passé au dessus de 130 est beaucoup plus important  que pour la montée précédente ( une minute de plus par km) qui elle-même avait donné des temps beaucoup plus long que les 2 premières...Cumul des efforts, chaleur ? Pour répondre il faut encore attendre que le soleil décline et que les efforts s'accumulent. C'est aussi une conséquence d'une forme moindre qu'avant l'accident : j'ai dû constater, comme les tableaux en annexe le démontrent, que ma fréquence cardiaque à l'effort avait très significativement augmentée et n'était pas revenue au niveau de 2007 malgré un entrainement important

* Il faut se méfier des températures affichées par les compteurs de vélos, surtout sous le soleil en raison de l'effet four. Certes, le cycliste n'est pas toujours à l'ombre et on peut vouloir connaître ce à quoi il est exposé mais je n'ai pas eu l'impression qu'il faisait si chaud.

La descente est plutôt facile d'un point de vue technique mais il faut relancer pour remonter les contre-pentes. A Arreau je remplis un bidon à une pompe à incendie qui coule spontanément. Potable ? C'est sans doute l'eau du torrent mais aujourd'hui rien ne peut m'arriver...J'y ajoute, pour la première fois, une petite dose des glucides ''marathon'' du laboratoire Fenioux qui a un secteur sport bien développé.

Puis il faut monter en 12km les 800m de dénivelé d'Aspin. Les 2 premiers sont faciles, le troisième commence par des virages très pentus, ensuite c'est relativement facile jusqu'aux 5 derniers kilomètres. Les données du cardio sont intéressantes mais je n'avais pas le temps de les analyser sur la route : le temps par km est plus long (6'09'' contre 5'42'' dans Peyresourde) mais le temps passé au dessus de 130 est beaucoup plus court (17'' contre 1'55'') et les FC moyennes et maximales plus faibles ( 123 contre 128 et 133 contre 140). On pourrait donc trouver une explication par la réduction de la vitesse.

Pendant la montée et en haut du col je rencontre 2 Suisses, un jeune de 25 ans environ et l'autre qui pourrait être son père. Ils logent à Luz et font  Luz-Arreau et retour soit 4000m de dénivelé. Ils montent plus vite que moi et sont habitués à se relayer. Je ne peux pas les suivre mais après une agréable descente dans la forêt de sapin je les retrouve à la fontaine de Ste Marie où l'eau est très probablement potable sinon les autorités devraient l'indiquer. Elles n'écriront pas ''eau potable'' pour ne pas engager leur responsabilité mais il n'y aurait plus de cyclistes depuis longtemps dans les Pyrénées si ceux qui avaient bu de son eau étaient morts !

Je mets encore des glucides Fenioux dans mon bidon avant d'attaquer la dure montée du Tourmalet. C'est facile pendant 4,5 km jusqu'à Gripp et je roule un peu avec les Suisses mais je ne pourrai pas suivre. Ils seront cependant encore au sommet quand j'y arriverai.  Par ce versant du Tourmalet, passé Gripp, il n'y a aucune possibilité de repos. Après le lacet de la cascade il reste 9 km à pratiquement 9% de moyenne.

On discute beaucoup pour savoir lequel des 2 côtés du Tourmalet est le plus difficile et la question a été relancée à la télévision pendant les transmissions du Tour de France. Les uns disent que c'est la montée par Barèges et les autres que c'est celle par La Mongie. Laurent Fignon disait trouver le côté de La Mongie plus dur. Objectivement reconnaissons que la répartition de la pente n'est pas la même des 2 côtés. Versant Barèges il y a 2 passages plus faciles quand on arrive à super-Barèges et avant d'aborder les 2 derniers kilomètres mais cela se paie par des pourcentages plus élevés dans le mur de Barèges et les 2 derniers kilomètres.

Je m'accorde une petite pause à La Mongie pour manger encore une ou 2 barres. Dans les derniers kilomètres ça commence à devenir difficile, alors je tente des exercices respiratoires que j'avais constaté efficaces dans le passé mais que j'avais un peu oubliés :

Kapala Bathi :

Il existe en yoga un exercice respiratoire particulièrement puissant et nommé kapala bathi. Pour résumer l'exercice, mais il ne faut pas se contenter de mon résumé pour pratiquer, il consiste, en position assise, à expirer énergiquement par le bas ventre, le plus bas possible, par une pression horizontale vers l'arrière et de laisser l'inspiration libre. C'est un médecin qui m'avait appris ce remarquable exercice au cours d'une consultation mais j'avait fait une erreur : j'expirais verticalement, vers le bas et non pas horizontalement vers l'arrière. 

Pendant près d'un an j'ai pratiqué plus ou moins régulièrement cet exercice de façon erronée mais ce fut une ''bonne chose'' : en effet j'ai ainsi réalisé que cette respiration verticale  avait pour effet d'envoyer de l'énergie dans les cuisses par l'expiration vers le bas et vers le cœur par l'inspiration vers le haut. Aussi, j'avais commencé à le pratiquer avec succès dans les montées. De plus, la poussée en expire vers le bas étire la cuisse en avant et donne donc une ''cuisse de levier''   un peu plus longue en plaçant au mieux le genou dans l'axe, d'où une action mécanique favorable.

Il faut évidemment adapter le rythme au pédalage et aux besoins respiratoires liés à l'effort et aussi procéder doucement pour ne pas créer un effort supplémentaire préjudiciable, contrairement à l'exercice de yoga qui se pratique de façon énergique mais au repos. Il y avait plusieurs années que je n'avais plus pratiqué cela mais ça m'a vraiment aidé. Le yoga ne propose pas cet exercice aux effets puissants, pourquoi ? J'y reviendrai en annexe.

On peut lire aussi un article sur ce sujet sur le site  CyclismeUltra.

Dans les derniers kilomètres du Tourmalet il y a une légère brume qui rafraichit et fait du bien. La température est bien inférieure à celle que j'ai connue dans Peyresourde et si le temps moyen au km s'allonge encore (6'38''), le temps au dessus de 130 n'est que de 19'' au km contre 1'55'' dans le second Peyresourde. Est-ce la température plus fraiche ou la vitesse nettement moins élevée ? Il faut aussi noter que la pente est beaucoup plus rude dans le Tourmalet et tout cela rend les interprétations difficiles. Puis c'est la descente par la route de super-Barèges qui est devenu la route principale pour les voitures, au détriment de la route du pont de la Gaubie qui devrait être bientôt interdite aux véhicules.

Ce serait pour des raisons d'entretien plus facile par super-Barèges dans ce secteur. Cependant, au pont de la Gaubie il y a le jardin botanique et les départs de randonnées vers les lacs d'Aubert et d'Aumar par les cols d'Aubert et de Madamète. Je ne sais pas comment ils vont gérer ces problèmes. Un cycliste m'a dit que la route de la Gaubie resterait ouverte aux cyclistes. Il faudra donc aussi qu'elle soit entretenue et les vélos sont plutôt plus exigeants que les autos mais demandent un passage moins large, du moins à la montée.

A 19h09 j'arrive au camping Toy où mon voisin marcheur et cycliste m'accueille avec grand intérêt. Je lui avais dit avoir prévu mon retour vers 19h, j'aurais pu être en avance sans l'incident de parcours. Bonne prévision donc ! Je tente d'éliminer la sueur du thorax avec une lingette et une serviette car l'évaporation de la sueur dans les descentes est très désagréable quand il fait frais et il y en a encore une à faire après 21h. Je me précipite aussi sur une boite de pâté végétal que je dévore avec du pain car j'en ai marre des barres ! Cette nourriture ne me servira sans doute à rien dans la prochaine montée. Mon voisin me fait remarquer que c'est du sucre qu'il faudrait manger.  Le plaisir d'abord !

En fait, je suis très dynamisé par le tout proche succès (il reste encore 1000 m de dénivelé...) presque inespéré de cette aventure imaginée il y a 4 ans et presque enterrée ensuite, aussi je n'ai plus besoin de sucre pour avoir de l'énergie ! Je lui ai raconté l'explosion de la chambre à air et il me rappelle qu'il faut que j'en prenne une autre en secours et qu'il vaut mieux vérifier la pression des pneus : 3 bars sur le pneu arrière et 5 à l'avant que j'avais aussitôt dégonflé un peu en craignant que l'incident soit lié à une pression trop forte.  Je regonfle à 7. Je ne pensais qu'à cela pendant le long retour depuis Luchon mais dans l'excitation qui m'anime j'aurais sans doute oublié. 

Je repars 30 minutes plus tard gonflé à bloc, au moins 12 bars !!! Je vais mettre 1h29' pour monter à partir de la pancarte du Conseil Général indiquant les 13 km qui sont en réalité 13,4. J'avais mis 1h12' le jour de mon arrivée. Le cardio montrera que la FC ne monte pas beaucoup : max à 134, moyenne à 124 et seulement 4'34'' au dessus de 130 pour toute la montée. Je n'aurai peut-être pas pu monter beaucoup plus vite, sauf à avoir les panzers aux fesses ou les fesses de Zahia menant le train, mais je ne monte pas à l'arraché comme je craignais d'avoir à le faire.

Je me lance aussitôt dans la descente car l'heure est tardive et j'ai allumé le feu arrière bien qu'il n'y ait personne derrière moi. J'éviterai  ainsi d'avoir à m'arrêter plus bas. Je fais une descente très agréable car il n'y a pas de vent, il fait encore bon et il n'y a ni cyclistes ni voitures. A l'entrée dans Luz les éclairages sont indispensables et les 2 amis suisses vont me voir passer comme ils me le diront 3 jours plus tard au Soulor où nous nous retrouverons. Bien qu'après l'Aubisque nous suivrons des itinéraires très différents, moi pour le remonter de l'autre côté, eux pour passer par Lourdes et revenir par la ''voie verte des gaves'' * réservée aux cyclistes, piétons et rollers nous ferons les 4 derniers kilomètres ensemble jusqu'à Luz. Le lendemain ils retourneront en Suisse.

* Le site des voies vertes de France : http://www.voiesvertes.com/

A 21h45 je suis au camping après 14h20' sur le vélo dont près de 10 heures pour les 97 kilomètres de montées enregistrées sur le cardio, 16h18 au total sans compter l'arrêt au camping (16h sans l'incident) soit 1h58' d'arrêts cumulés sur la route (1h40 sans l'incident). Je ne me sens nullement épuisé. Content d'en avoir fini mais s'il avait fallu continuer j'aurais pu. Je n'ai pas ressenti de fatigue dans les jours qui ont suivi, plutôt une décompression mentale car la motivation était grande et il le faut : quand on est de retour au camp de base après 6000m de dénivelé montants et autant de descendants sur 6 cols  et qu'on est seul sans une organisation et d'autres participants pour vous stimuler  il faut être motivé pour repartir pour 1000m supplémentaires qu'il faudra aussi descendre mais je ne vois pas comment j'aurais pu ne pas le faire. Les descentes ne sont pas neutres, elles mobilisent fortement le système nerveux.

 

Col

départ

Km

Temps

Par km

FC<120

Par km

FC ≥ 120

Par km

      FC

[120 130]

Par km

FC >130

Par km

FC moy  Max

Kcal

Par km

Luz

Tourmalet

4h59

18,84

2h01'13''

6'26''

49'37''

2'38''

1h11'36''

3'48''

1h09'38''

3'41''

2'18''

7''2

119

137

1040

55,20

Ste Marie

Aspin

7h48

12,6

1h02'54''

4'59''

21'44''

1'43''

41'10''

3'16''

40'28''

3'12''

42''

3''2

120

132

537

42,62

Arreau

Peyresourde

10h06

9,65

56'06''

5'48''

3'49''

23''4

52'17''

5'25''

43'19''

4'29''

8'58''

55''4

127 -

135

517

53,57

Luchon

Peyresourde

11h51

13,31

1h18'35''

5'42''

3'24''

1'53''

1h15'11''

5'39''

49'39''

3'43''

25'32''

1'55''

128

140

?

Arreau

Aspin

14h30...

12,22

1h15'06''

6'09''

16'56''

1'23''

58'10''

4'45''

54'42''

4'28''

3'28''

17''

123

133

?

Ste Marie

Tourmalet

16h25

17,21

1h54'10''

6'38''

20'58''

1'13'''

1h33'11''

5'25''

1h27'38''

5'06''

5'33''

19''2

123

134

1004

58,39

Luz-Ardiden

19h42

13,4

1h29'13''

6'39''

18'00''

1'21''

1h11'13''

5'19''

1h06'39''

4'58''

4'34''

20''3

124

134

792

59,10

Totaux :

 

96,93

9h57'17''

6'10''

2h14'28''

1'23''

7h42'48''

4'46''

6h52'03''

4'15''

51'05''

31''4

 

5305

54,73

 

On peut aussi lire le descriptif et la vidéo du Tour du Mont Blanc cyclo, épreuve organisée pour la première fois le 18 juillet 2010, 330 kilomètres, 7 cols, 8000m de dénivelé.

                                                   Annexes

 

Alimentation

 

J'ai mangé quoi au cours de cette journée, glucides ou lipides  ?

Je l'ai dit, 10 barres de pâte d'amande de 104 kcal chacune soit 1040 kcal, c'est très peu. Pour les 97 kilomètres de montée enregistrées sur le cardio celui-ci indique 5305 kcal alors que j'ai fait 219,7 kilomètres dont les 97 de descente mais aussi les 8 premiers kilomètres non enregistrés de la  montée de Peyresourde et quelques autres ici ou là comme du pont du gave (684m) à la première pancarte de Luz-Ardiden (720m). Tout cela  pourrait donner 6000 kcal.

Mais cette mesure qui peut permettre des comparaisons entre 2 montées en tant qu'indicateur, représente-t-elle la dépense réelle de mon organisme ?  Le cardio calcule les calories en fonction de la FC observée à chaque instant et des valeurs des paramètres données par l'utilisateur soit la FC maximale et le poids. L'âge, généralement demandé, n'intervient que pour calculer une FC maximale par défaut, généralement 220 moins l'âge.

Pour permettre les comparaisons dans le temps je ne change pas les valeurs des paramètres, soit une FC maximale de 163 et un poids de 70kg. Je faisais environ 67kg au moment de cette épreuve, ce qui donnerait moins de kcal mais ma FC maximale pourrait être plus faible car j'ai eu du mal à arriver à 157 il y a quelques mois, ce qui en revanche pourrait augmenter la dépense calorique réelle (plus l'écart entre la FC max et la FC observée est faible et plus la dépense est élevée).

Une chose paraît certaine, cette dépense a largement dépassé les 3000 kcal. Mon organisme a donc dû puiser largement dans les réserves qui sont de 2 sortes selon mes connaissances très peu assurées dans ce domaine : les réserves de glucides dans  le foie et les graisses. Les sucres, pour parler simple, sont l'aliment des muscles, y compris du muscle cardiaque. Mais faut-il pour autant manger du sucre en quantité et préférentiellement ?

Notre organisme a aussi, fort heureusement, la faculté de transformer les graisses en sucre et de permettre ainsi leur utilisation dynamique et sportive. Comme toute faculté, elle se fortifie en fonctionnant et s'étiole si on ne la sollicite pas. Si à chaque fois que nous avons un besoin énergétique nous mangeons des sucres rapides afin d'apporter le plus rapidement possible les glucides dont les muscles ont besoin nous ne solliciterons jamais notre capacité à transformer les graisses en sucre.

Un moyen efficace pour faire travailler cette fonction est de faire des exercices physiques le matin à jeun, le plus simple et le plus radical étant de supprimer le petit-déjeuner*. J'avais pris cette décision dans les années 70 et je ne la regrette pas bien au contraire. Au début j'ai souffert, d'abord de troubles gastriques car les acides digestifs arrivent dans l'estomac vide et ça brûle. Mais on peut boire et au bout de quelques jours ils ne viennent plus. J'allais aussi rouler en vélo à jeun le matin. Au début on n'aura peut-être pas de force car l'organisme attend ses sucres mais il s'adapte et apprend ainsi à aller chercher dans les bourrelets. Il devient alors possible de pratiquer une activité physique toute la matinée à jeun. J'ai donc pu sans problème monter le Tourmalet et Aspin à jeun alors que le cardio donne 1587kcal pour les 2 montées et j'ai absorbé seulement 208 kcal avant de monter Peyresourde évalué à 517kcal par le cardio sans compter les 8 premiers kilomètres.

* Voir un article de Sport-Passion sur cette question de l'effort à jeun.

Pourtant, je n'ai ressenti aucune faiblesse particulière même si je ne ressens pas non plus une grande intensité énergétique, mais pour un tel parcours, est-ce souhaitable car elle s'accompagnerait d'une dépense plus grande ? Il existe un acide aminé ou plutôt un précurseur d'acide aminé qui participe à la transformation des graisses en sucres, les rendant disponibles pour utilisation, c'est la L-carnitine qu'il ne faut pas confondre avec la créatine. Je m'en procure maintenant par correspondance à la pharmacie Croix Blanche à Dijon qui dispose d'un très bon service pour cela et d'un site facile à trouver avec ces infos. Elle est proposée en gélules de 500mg et j'en ai utilisé 3 grammes soit 6 gélules. C'est un produit qui craint beaucoup la chaleur et l'humidité aussi je le conserve au frigo et sur le camping dans une glacière refroidie par l'eau du torrent mise dans des bouteilles.

 

 

En matière d'alimentation on trouve des conseils très différents de ce que je raconte ici et qui est seulement une expérience vécue. Voici ce que propose le site ''Sport Passion'' pour faire l'ascension d'un col :

«Lors de la sortie, emportez des sucres rapides avec vous pour compléter l’apport glucidique apporté par la boisson de l’effort (pâtes de fruit, fruits secs, pâtes d’amande, gels).  Nous vous recommandons de consommer les pâtes de fruit en début d’ascension, lorsque l’estomac les supporte encore bien, et de consommer des gels ensuite, plus faciles à absorber et plus rapidement assimilables. Une compote et des biscuits secs compléteront votre alimentation au sommet. Ils restent faciles à consommer même lorsque l’estomac est dérangé par l’effort. »

 

Pour ma part, j'avais jadis essayé les pâtes de fruits puisqu'on nous disait de manger des sucres, ça ne m'a jamais réussi. Fin août 1979 j'avais fait 4 jours de rando cycliste dans le Massif Central avec 2 amis. Je ne prenais pas de petit déjeuner mais un matin, leur tenant compagnie pendant leur petit-déjeuner et regardant la délicieuse confiture de pays qui était proposée, j'ai cédé et mangé plusieurs tartines de confiture. Mon système digestif qui n'était plus habitué à un tel traitement de si bonne heure n'a pas aimé du tout et j'ai été malade toute la matinée pendant laquelle il fallait quand même pédaler dans de multiples petits cols dont cette région a le secret. On a fait plus de 200 kilomètres  ainsi pendant lesquels je n'ai pris aucune autre nourriture, j'en étais incapable. C'est seulement le soir, dans le dernier col, que j'ai pu retrouver un état plus habituel. Le lendemain tout allait bien.

La leçon de cela est qu'en matière de nourriture il n'est pas possible de dire à chacun ce qu'il doit manger, quand et en quelle quantité. Il est possible de modifier les réactions de l'organisme mais cela ne peut se faire que lentement et il ne faut sans doute rien changer les jours où on tente un gros coup. Je décris ici une expérience qui n'est sans doute pas celle de tout le monde mais qui montre qu'on peut faire autrement à condition de s'y préparer longtemps à l'avance. Aujourd'hui, je me vois mal me balader sur 6 ou 7 grandes montées pyrénéennes avec des pots de compote dans mon sac,  des pâtes de fruits collantes et sucrées et mêmes des biscuits qui s'effritent en miettes !!! Mais ce genre de proposition émanant d'un site certainement très sérieux, me permet aussi de mesurer le chemin parcouru depuis l'époque où j'aurais adhéré à de telles recommandations.

* On peut aussi lire les recommandations alimentaires faites par les organisateurs pour le Paris-Brest-Paris (1200km en 84 heures).

 

Diabète et endurance

Il y a aussi l'utilisation directe des sucres contenus dans les barres d'amande et de ceux en réserve dans le foie.  Les études sur le diabète de type 2, c'est à dire non insulino-dépendant, peuvent être intéressantes pour l'endurance car il s'agit dans les 2 cas de gérer le passage des sucres du sang vers les cellules utilisatrices. Le diabète de type 2 se caractérise par un ralentissement important de ce passage d'où une difficulté à disposer de l'énergie pour l'activité et plus gravement d'une accumulation du sucre dans le sang, ce qui va à la longue détériorer les organes comme le cœur et les yeux. Avec l'âge, le sucre passe de plus en plus difficilement du sang vers les cellules, même sans parler de diabète.

En conséquence, quand on a 66 ans (et 9 mois) comme moi on a tout intérêt à chercher à améliorer ce passage. J'ai trouvé une étude non française particulièrement intéressante et qui a été  traduite (lien réactualisé le 11/04/2012). J'indique pour la compréhension de sa lecture qu'infusion IV signifie par voie intra-veineuse. Cette étude soutient que l'accumulation de sucre dans le sang est une manifestation du diabète et non la cause et que les médicaments prescrits  peuvent avoir des effets délétères. C'est l'insuline libérée par le pancréas qui permet aux cellules d'utiliser le sucre mais celles-ci peuvent manifester une résistance à l'action de l'insuline et cette résistance augmente avec l'âge.

Or cette étude affirme que certains nutriments peuvent  aider les cellules à mieux accepter l'insuline. En particulier, parmi les plus aisés à se procurer, il y a les vitamines C et E, le chrome, le magnésium, le zinc, le calcium, le potassium, la L-carnitine, la taurine, la L-arginine, les oméga-3, la coenzymze Q 10, l'acide lipoïque.

J'ai découvert cela il y a seulement 3 mois et j'ai pu me procurer auprès de la pharmacie déjà citée des gélules de chrome,  de zinc, de coenzyme Q 10 et aussi de L-carnitine  à des dosages intéressants. J'ai utilisé ces produits au cours de mon 7000 mais aussi pendant les semaines précédentes. Je n'ai pas lésiné sur la vitamine C avec 25 comprimés à 240mg de vitamine C naturelle  soit 6 grammes. Ce n'est pas excessif : Linus Pauling qui fut prix Nobel de chimie et de la Paix s'était fait le chantre de cette vitamine et en consommait plus de 10 grammes chaque jour. Pour la vitamine E et autres j'ai utilisé Isoxan-endurance qu'on trouve en pharmacie.

Les recommandations journalières pour la vitamine C ont été fixées à... 60mg !!! C'est très insuffisant même pour des sédentaires. La raison généralement donnée pour justifier qu'il est inutile de consommer davantage de vitamine C est qu'on la retrouve dans les urines, preuve irréfutable que l'organisme n'en a pas davantage besoin !!!

Mais appliquez le même raisonnement quand vous allumez votre chaudière : constatant que de la chaleur s'échappe par le conduit vous en déduirez fort logiquement que votre maison a trop chaud et qu'il convient  d'arrêter la chaudière. Vous allez faire des économies de chauffage...c'est sûr !!! 

Comme je l'ai dit j'ai aussi utilisé un peu de glucides Fenioux, à peine 15 grammes, mais seulement au retour, avant de remonter Aspin puis le Tourmalet. Je me suis procuré ce produit peu de temps avant ma tentative et je ne voulais pas risquer de désorganiser mon organisme par un apport inhabituel dont je n'ai pas encore l'expérience. Mais il est certainement très intéressant et de haute qualité alors que je me méfie des sucres généreusement proposés aux sportifs. Leur nature ou un usage excessif pourraient en effet stopper le processus de transformation des graisses du corps en sucres, processus que j'ai renforcé pendant des années d'exercices et qui apporte régulièrement et sur une longue durée, chez un organisme entrainé à cela,  les sucres utiles à l'effort demandé, mais de façon lente et progressive, sans brutalité, à l'inverse de sucres qui seraient trop énergisants dans une telle épreuve où, surtout quand on n'est plus tout à fait jeune, l'économie physiologique est la clé de la réussite.

C'est certainement l'utilisation des nutriments indiqués qui m'a permis de manger aussi peu en utilisant les réserves. L'étude que j'ai indiquée pourrait rendre un très grand service aux diabétique de type 2 qui, selon l'auteur, peuvent espérer en guérir ou du moins ne jamais passer au type 1, c'est à dire aux injections d'insuline. De plus, comme avec l'âge on devient tous plus ou moins ''diabétique de type 2'', c'est à dire avec une résistance de plus en plus grande des cellules à l'action de l'insuline, chacun peut voir l'intérêt de ce qu'elle apporte et que j'ai testé dans des conditions plutôt exigeantes (d'un certain point de vue du moins).

J'ai aussi utilisé arnica 9CH et Sporténine de Boiron qui contient arnica 9CH, sarcolacticum acidum 3CH (acide lactique) et zincum oxydatum 3CH  dans un comprimé apportant des sucres.  Pour éviter de prendre trop tôt des sucres j'ai utilisé arnica en tube pendant la première partie de la rando. L'objectif principal de ces produits est d'éviter les crampes qui auraient pu apparaître la nuit en crapahutant sous la tente. Cela peut aussi permettre d'avoir les muscles plus souples pendant l'épreuve et je n'ai eu aucune crampe.

J'ai trouvé une étude intéressante sur la FC, la carnitine, l'arginine ... au cours d'un effort prolongé, mais c'est sur les chevaux d'attelage :

" L'utilisation de ROSSOVET CARNITINE sur des chevaux d'attelage devrait se traduire par une meilleure endurance à l'effort sous régime aérobie, avec l'utilisation accrue des acides gras comme source d'énergie et diminution des lactates formés, une moindre fatigabilité grâce à la présence d'acides aminés dits "protecteurs hépatiques", qui vont contribuer à neutraliser par méthylation ou diminuer par carboxylation, la formation des métabolites intermédiaires qui apparaissent au cours du travail musculaire."

 

Force ou vélocité ?

 

La force permet de gagner en vitesse mais permet-elle de durer ?

Les femmes vivent en moyenne plus âgées que les hommes, pourquoi ? L'une des raisons pourrait être qu'elles ont en moyenne moins de force physique que l'homme et qu'ainsi elles économisent leur organisme et tout particulièrement leur cœur. Les épreuves de très grande endurance que l'on organise aujourd'hui commencent à révéler que la femme pourrait être plus endurante que l'homme dans des conditions extrêmes. Ainsi, dans une course organisée à travers ''la vallée de la mort'' aux États Unis le premier était une femme et il y en avait 3 dans les 5 premiers.

Un japonais de 96 ans a battu en 22 secondes le record du monde du 100m dans sa catégorie. Il avait conservé très peu de muscles et courait en poussant très peu sur ses jambes, donc sans  force musculaire, mais il était resté très véloce.

Au cours de mon séjour, je discutais de ces problèmes avec un jeune cycliste en haut de Luz Ardiden. Il me dit que l'âge ne veut rien dire car il y en a qui tirent de plus grands développements que quand ils étaient plus jeunes. C'est fort possible mais c'est sans doute l'effet retraite : en activité ils s'entrainaient une fois par semaine le dimanche alors qu'après la retraite c'est tous les jours et ils n'ont plus la fatigue de l'activité professionnelle, alors ils réalisent de meilleurs performances. Mais cela ne pourra durer jusqu'à 100 ans. Un jour ou l'autre il faudra bien réduire la force exercée et donc l'importance du développement.

Pour ma part, j'utilise actuellement, depuis 1999, un plateau de 30 avec ...20-22-24-26 à l'arrière  mais au cours de ce 7000m j'aurais sans doute été mieux à certains moments avec 30x28, aussi j'envisage pour l'an prochain ...20-23-26-28. Avec ma fracture du col du fémur j'ai fait une expérience très intéressante du point de vue des développements. Pendant 2 ans et demi j'ai utilisé un VTT pour la sécurité (pneus plus larges) et pour les développements plus petits (plateau de 24 avec 23-26-30-32 à l'arrière). Je n'avais plus de puissance musculaire, la cuisse gauche ayant fondu mais 3 mois et demi après la fracture je montais une côte à plus de 17% sur le 24x32. Plus tard, j'ai pu passer sur 24x26 et parfois sur 24x23. Quand j'ai repris le vélo de route en septembre 2009, sur de grandes séries de côtes je n'allais pas plus vite que sur le 24x26 du VTT pourtant de bien moins bonne qualité et beaucoup plus lourd.

Bien que la montagne soit le plus souvent moins pentue que les côtes sur lesquelles je m'entraine, je suis maintenant persuadé que je monterai plus facile et aussi vite avec 30x28 qu'avec 30x26, du moins dans les pourcentages les plus élevés des cols empruntés.  Ce sera l'un des éléments clés pour améliorer ma performance l'année prochaine et envisager un dénivelé supérieur à 7500m. Dans les clubs cyclistes il est d'usage, selon ce que j'en connais, de faire des sprints dans les côtes. C'est bien quand on a 40 ou 50 ans mais plus tard il faut savoir se modérer de ce point de vue. Il est tentant de se dire que tant qu'on parvient à faire comme quand on était jeune c'est qu'on l'est toujours et qu'on n'est pas atteint par les stigmates de l'âge. Mais comme on sait que ça ne pourra pas toujours durer, comment va se manifester l'inversion de tendance ? Parfois par un problème de santé qui oblige à arrêter le vélo, tout simplement.

Dommage !

Pour ma part, je pense que pour durer il faut savoir modérer l'intensité instantanée de l'effort pour s'orienter vers l'endurance prolongée. 

Quand j'observe les données sur mon rythme cardiaque au cours des 7 montées (voir tableau) je constate que la FC a cessé de monter de plus en plus après le second Peyresourde (1'55' au dessus de 130 par kilomètre dans ce Peyresourde) pour descendre dans les cols suivants ( 17'' dans Aspin, 19'' dans le Tourmalet, 20'' dans Luz-Ardiden, ) mais avec une diminution importante de la vitesse (5'42'' par km puis 6'09'', 6'38'' et 6'39'').

L'observation est donc très claire : durer en réduisant la vitesse pour réduire la fréquence cardiaque. Avec 30x28 au lieu de 30x26 je tirerai certainement un avantage.

 

Une étude médicale sur la FC :

« De plus en plus de données probantes tirées d’essais cliniques et d’études épidémiologiques indiquent qu’une fréquence cardiaque élevée au repos est un prédicteur d’événements cliniques. »

 

 

Pour les amateurs de gros dénivelés il  y a la très officielle et honorable ''Confrérie des Cinglés du Ventoux'' qui accueille en son sein  toute personne dûment inscrite et ayant monté  le Ventoux  par les 3 routes de Bédoin, Sault et Malaucène  dans la même journée, soit  4443m de dénivelé en 68 kilomètres d'ascension et autant de descente. Cela a été réalisé par des cyclistes de 80 ans (et plus) et même de 10 ans*. Comme ce n'était pas suffisant, (et ça se conçoit !)  il a été ajouté une quatrième montée par la route forestière faisant le lien entre celle de Bédoin et celle de Malaucène.  On devient alors un Galérien du Ventoux. Et comme cela ne suffisait point, l'organisateur Christian PIC (ça ne s'invente pas !) a crée la Bicinglette qui consiste à monter 2 fois par les 3 routes soit 8886m en 136 kilomètres de montées et autant de descentes. On devient alors Bicinglé...Pour ma part, je me contenterai d'être un fêlé simple du Tourmalet...

 

  • Attention, ce n'est pas un jeu :

  • J'estime qu'il est dangereux de faire cela à 10 ans car le cœur n'est pas encore formé pour de tels efforts. Je suppose que les développements étaient adaptés, que l'enfant avait un entrainement adéquat, qu'il  était suivi médicalement et qu'il ne faisait pas trop chaud ce jour là mais je pense qu'une telle tentative peut être plus dangereuse à 10 ans que pour un cycliste de 80 ans bien entrainé et en bonne santé.

  • En 1999 j'avais été rejoint au début d'un petit col du Vercors par un très jeune cycliste (disons 15-16 ans) qui roulait à fond. J'ai essayé de le suivre. Il allait très vite pour moi et je ne pensais vraiment pas y parvenir mais au bout de quelques minutes mon corps s'est adapté à ce nouveau rythme  pendant lesquelles j'ai souffert. Puis je suis passé devant au moment où il commençait à faiblir. Il s'est accroché mais a fini par céder. Il  monta les 2 derniers kilomètres très lentement. Au sommet il y avait une cabine téléphonique. Il m'a demandé si j'avais ce qu'il fallait pour téléphoner à sa famille, ce qui était le cas. Je l'ai entendu dire à sa mère qu'elle ne s'inquiète pas mais qu'il allait rentrer très, très lentement. Je ne lui ai pas demandé ce qui lui était arrivé mais je pense qu'il a dû  ressentir quelques affolements au niveau du cœur et que cela l'avait fortement inquiété. Je regrette d'ailleurs car j'aurais pu redescendre chercher ma voiture pour le ramener chez lui. J'espère seulement que cet effort trop intense et surtout trop prolongé pour son âge ne lui aura provoqué aucune lésion.

  • Dans le col d'Aspin, côté Arreau, j'ai vu plusieurs jeunes vêtus du maillot à pois du meilleur grimpeur du Tour de France qui, se prenant pour Contador, abordaient les premiers kilomètres à fond. Je les retrouvais plus loin, arrêtés dans le fossé, incapables de poursuivre. L'endurance cardiaque nécessaire dans les cols demande  quelques années pour se forger, sinon danger. Il faut au moins  aller très modérément bien sûr et ménager des arrêts pour laisser la FC redescendre.

Mesurer les progrès par la fréquence cardiaque ou la vitesse ?   

Où je propose une méthode de mesure des effets de l'entrainement.

Chacun est convaincu qu'un progrès doit se traduire par une réduction des temps de montée. Mais ce n'est pas si simple, tout dépend de l'objectif. Si, comme ici, il s'agit de monter longtemps mais facilement il faut pouvoir monter avec une FC basse. On pourrait penser ''qui peut le plus peut le moins'' mais là aussi ce n'est sans doute pas aussi simple. Pour monter vite il faut que la FC puisse monter haut, pour accélérer il faut qu'elle puisse monter rapidement mais cela a sans doute un coût, surtout avec l'âge.

 

Il y a quelques mois j'avais fait une expérience sur home-trainer pour atteindre difficilement 158. Le lendemain, dans ma côte d'entrainement à 11% avec des passages à plus de 15%, je constate que je monte d'emblée plus rapidement mais avec une FC plus élevée que d'ordinaire.

 

A l'inverse, au cours de ces 10 jours dans les Pyrénées, je constate que la FC va beaucoup diminuer à l'effort mais que je ne monte pas plus vite que le jour de mon arrivée le 23 juillet. Le tableau rapporte les données sur la même montée de Luz-Ardiden le jour d'arrivée (23/07) et une semaine plus tard. Avec des temps de montée comparables le temps passé à au moins 120 est nettement plus court (12'40'' de moins) pour 29 kcal de moins.

 

En comparant seulement les temps on pourrait penser que je n'ai fait aucun progrès ou que c'est la fatigue qui m'empêche de faire mieux. Mais ce n'est pas une bonne interprétation. La comparaison avec une montée faite en 2007  dans des temps assez voisins montre que ma FC peut encore beaucoup diminuer à l'effort (22'32'' de moins au dessus de 130 en 2007 !). A cette époque je montais très facilement. Ce ressenti se traduit par une FC basse mais qui ne permet pas forcément de monter beaucoup plus vite.

 

Une seconde comparaison avec des temps de l'ordre de 1h26' montre l'importante diminution de la FC : seulement 2'36'' à au moins 120 contre près de 18 minutes.

 

Comment interpréter cela ?  J'ai demandé à mon organisme de fournir pendant plus de 10 heures dans la même journée un effort instantané modéré mais continu. Alors il s'adapte en cherchant à le faire à moindre coût donc en dépensant moins de calories et pour cela en réduisant la FC. De ce point de vue je ne suis pas encore au niveau atteint en 2007.

 

Données comparatives sur la même montée de Luz-Ardiden :

 

Luz-Ardiden

Heure

Temps

FC

FC 120

FC [120  130]

FC > 130

FC moy

max

Kcal

23/07/10

14h22

1h12'00''

6'09''

1h05'51''

34'01''

31'50''

128 -  139

690

31/07/10

17h10

1h12'33''

19'22''

53'11''

25'22''

27'49''

126 - 140

661

17/07/07

10h

1h14'17''

48'38''

25'39'''

20'22''

5'17''

117 - ?

594

25/07/10

8h20

1h26'08''

1h08'15''

17'53''

17'53''

0

113 - 128

676

01/08/10

9h06

1h25'13''

1h22'37''

2'36''

2'36''

0

110 - 124

610

 

Constats :

1- Entre le 23 et le 31 juillet où les montées ont été effectuées dans des temps comparables, on peut observer la diminution sensible de la FC. La comparaison avec celle de 2007 montre le chemin qu'il reste encore à parcourir.

 

2- Les montée nettement plus lentes faites les 25 juillet et1er août montrent aussi les progrès réalisés.

 

Quand j'ai pris ma retraite en août 2004 et que je me suis beaucoup plus entrainé j'ai vu ma FC baisser progressivement mais considérablement à l'effort. Après mon accident fin 2007 la FC a progressivement remonté à l'effort. Avec la reprise d'un entrainement plus important à partir du 21 mars 2010 elle a repris sa marche régressive avec un  palier particulièrement important grâce au stage en montagne, c'était pratiquement visible d'un jour à l'autre, tout particulièrement après les 7000.

Juste une semaine après ce 7000, le mardi 3 août je me teste dans ma côte référencée où je m'entraine habituellement, sans cardio. Au ressenti  le cœur paraît  plus fort, plus stable, j'ai l'impression que je pourrais enchainer des dizaines de côtes et le dimanche suivant je fais un 4000 en montant en 2 fois, matin et soir, 44 fois la même côte à 11% de moyenne  afin de comparer avec d'autres séries analogues faites à d'autres époques. Voici des résultats où ceux du 9 septembre 2007 servent de référence :

 

Jour

Durée

montée

Durée

par côte

FC 120

    FC

[120  130]

FC >130

FC moy

Kcal

Kcal

par côte

09/09/07

4h02'59''

5'31''

1h04'27''

58'57''

5'30''

105,5

2457

55,84

18/04/10

4h10'11''

5'41''

3h54'31''

1h35'31''

2h19'00''

117,5

3217

73,11

04/07/10

4h01'55''

5'30''

3h08'11''

2h36'00''

32'11''

111,75

2600

59,1

08/08/10

3h59'22''

5'26''

2h41'37''

2h20'08''

21'29''

110

2421

55,03

12/09/10

3h53'46''

5'19''

?

?

?

?

2870

65,20

 

Constats :

1- Le test effectué au moment de la reprise d'un entrainement conséquent après plus de 2 ans en pointillés montre très clairement l'écart énorme avec 2007 : malgré 10'' de plus par montée les kilocalories sont beaucoup plus élevés (3217 contre 2457), le temps au dessus de 130 est énorme (2h19') comparé à celui de 2007 (5'30'').

2- Le test du 4 juillet 2010 montre les progrès accomplis : je vais aussi vite en moyenne qu'en 2007 MAIS la FC est encore beaucoup plus élevée. On constate très clairement une diminution de la FC avec seulement 32' au dessus de 130, le temps passé entre 120 et 130 augmentant de ce fait, traduisant un glissement de la FC vers le bas.

3- Le test du 8 août montre les bénéfices du stage en montagne avec un temps moyen de montée par côte inférieur de 5'' à celui de 2007. La dépense calorique est même inférieure à celle de 2007 (2421 kcal contre 2457). Malgré cela la FC reste encore plus haute. A noter que la FC a surtout dépassé 130 dans les 5 dernières côtes (12' pour ces 5 côtes) que j'ai monté en 5'23'' de moyenne alors qu'il aurait suffi que je les monte en 6'06'' pour obtenir le même temps global qu'en 2007. Cela aurait réduit d'autant le temps passé au dessus de 130 et sans doute aussi d'autant celui entre 120 et 130.

Il faut en effet être conscient que les comparaisons doivent être nuancées par l'action sur la FC d'au moins 3 facteurs : la vitesse, le vent et la chaleur.  A ce sujet on peut consulter ce lien. Pour ce 8 août 2008, non seulement la vitesse était nettement plus élevée mais le vent fut défavorable toute la journée, ce qui n'était pas le cas en 2007, et il faisait chaud en fin de matinée et encore à 16h30 quand j'ai entamé les 22 dernières côtes. Or la chaleur est un facteur important d'augmentation de la FC. C'est pourquoi je prévois un autre test en septembre pour espérer avoir des conditions plus proches de 2007.

Additif 14/09/2010 : je viens de faire un nouveau test le 12 septembre où le vent était nettement défavorable et constant toute la journée, ce qui fausse les comparaisons. Alors j'ai grimpé comme je le sentais et j'ai utilisé la respiration avec expiration forcée et en me laissant inspirer, dans toute la mesure du possible. J'en ai constaté les effets bénéfiques et tonifiants qui m'ont permis de grimper plus vite qu'attendu malgré l'opposition du vent. Ainsi, les 11 dernières côtes ont été montées en 5'07'' de moyenne alors qu'en 2007, par vent nul, je les ai montées en 5'25''. La moyenne globale est de 5'19'' pour les 44 côtes contre 5'31 le 9 septembre 2007 qui me sert de référence.

En échange, la dépense calorique est beaucoup plus importante et la FC est montée jusqu'à 154, souvent au dessus de 140 dans les 11 dernières côtes mais j'ai tenu sans problème. Je ne pensais pas que j'étais encore capable de faire cela. J'attribue ces progrès inespérés à l'action cumulée du stage en montagne, de la respiration particulière utilisée et de la cure de coenzymze Q10 faite en juin-juillet qui semble avoir renforcé le coeur.

On peut aussi lire avec intérêt  ''la FCcomme indice de récupération'' sur Sciensport.

Entrainement préparatoire

J'ai  changé mon entrainement par rapport à 2007. A l'époque je grimpais le plus souvent possible : j'avais grimpé 544 kilomètres de dénivelés en 283 jours (non consécutifs) soit une moyenne de 1920 mètres par jour grimpé, ce qui demande de faire assez souvent 2500m ou davantage. Désormais, je ne cherche plus cela qui m'a conduit à sortir un jour de verglas... Par contre, je fais davantage d'assez  gros dénivelés sur une même journée. D'avril jusqu'à mon départ dans les Pyrénées j'avais fait 7 fois 4000m et une fois 5000. J'ai constaté que cela me faisait bien progresser et la campagne pyrénéenne 2010 a montré que c'était efficace malgré un entrainement hivernal limité. Bien sûr, ces grosses journées étaient complétées par des journées avec entre 1000 et 2000m de dénivelé, parfois 3000, toujours dans des côtes très difficiles et maintes fois répétées. En fait, je m'entraîne seulement sur 2 côtes qui pour moi nécessitent le 30x26, 30x24 quand je suis vraiment bien.

 

Un 8000 en 2011 ?

A la légion  il y a un principe : ''entrainement facile, guerre difficile, entrainement difficile, guerre facile'', principe qui amusa beaucoup mon voisin de camping. C'est exactement cela, cet entrainement assez exigeant m'a permis de faire plus de 7000m relativement facilement, ce qui me laisse penser que je peux envisager raisonnablement 7500 mètres en 2011. Ils étaient d'ailleurs réalisables dès cette année car avec les contre-pentes j'estime le dénivelé réel à au moins 7150 mètres. En fait, pour avoir un vrai challenge motivant il faut que je place la barre à 8000 mètres. J'ai 2 possibilités pour cela sur le même parcours : soit ajouter le port de Balès côté Peyresourde tout en conservant Luz-Ardiden à la fin; soit supprimer cette montée mais faire Balès des 2 côtés.

En descendant jusqu'à Mauléon-Barousse (576m) il n'est alors plus nécessaire de descendre Peyresourde jusqu'à Luchon car je compte 7900m en dénivelés stricts. Avec les contre-pentes qui comptent doubles dans un aller-retour on dépasse certainement les 8000. Avec la marge de progression dont je pense disposer et un 30x28 en secours cela me paraît possible. Le principal problème sera  d'éviter de risquer d'avoir à faire la descente du Tourmalet de nuit. Pour cela il faudrait que la météo et autres contraintes permettent de le faire début juillet.

Pour avoir vu la montée à la télé par les coureurs du Tour de France, la montée du port de Balès dans la forêt côté Mauléon-Barousse me tente beaucoup, mais à faire au départ de Luz, et ça c'est quand même un challenge motivant.

De ce point de vue les Pyrénées n'ont pas d'équivalents en France** : si on s'impose de ne pas faire 2 fois la même montée je ne pourrais pas, à l'allure à laquelle je vais, faire 7000m de dénivelé dans la journée dans les Alpes car la concentration des difficultés y est très différente, les cols y étant séparés par de longues vallées. Cette différence fut d'ailleurs soulignée par les commentateurs télé du Tour de France. On pourrait presque dire que sur le parcours que j'ai emprunté les seules parties plates sont les ponts enjambant les gaves.

C'est strictement vrai sur le pont du gave entre Tourmalet et Luz-Ardiden ; c'est aussi vrai à Ste Marie de Campan entre Tourmalet et Aspin  même si les premiers kilomètres sont faciles de part et d'autre, mais ça monte quand même avec des contre-pentes ! C'est vrai aussi à Arreau entre Aspin et Peyresourde même si, après une première montée, les premiers kilomètres du Peyresourde sont faciles. C'est strictement vrai au départ de Peyresourde à Luchon et aussi pour le port de Balès greffé sur cette montée et ce sera encore vrai pour la montée opposée. En complétant par Luz-Ardiden mon projet à 8000 par Balès on dispose de 9000m de dénivelé très concentrés sans pratiquement jamais rouler sur le plat et je laisse de côté la montée à super-Bagnères au dessus de Luchon.

On pourrait d'ailleurs y ajouter la Hourquette d'Ancizan à partir de Payolle* et le col de Beyrède, qui porte bien son nom, ces 2 cols encadrant Aspin sur la même ligne de crête. Quand on pense que le col d'Azet n'est pas bien loin quand on est sur la route de Peyresourde et qu'une fois en bas, de l'autre côté, on est tout près du pied du Pla d'Adet qui, contrairement à ce que son nom semble indiquer n'est pas tout plat, on voit qu'il y a de quoi s'amuser en ne faisant pratiquement que monter ou descendre. De plus, Peyresourde se prolonge de 50 m de dénivelé avec la station de ski de Peyragudes ou l'altiport.

* En ajoutant, sur le chemin du retour, la Hourquette d'Ancizan côté Payolle  au 8000 par le port de Balès des 2 côtés, il y a là un magnifique 8500 qui semble me tendre les bras, mais...il restera encore le Tourmalet pour finir...

**Dans les Alpes il y a une randonnée organisée mais à date imposée bien sûr,  ''Le Tour du Mont Blanc cyclo'' avec 7 cols, 330 kilomètres et 8000m de dénivelé selon les organisateurs. Il s'est déroulé pour la première fois le 18 juillet 2010.  Voir le site.

 

Calcul du dénivelé

Les valeurs données sur les sites cyclistes ne sont pas toujours valables pour la rando que j'ai faite car ils donnent les dénivelés à partir d'une pancarte comme par exemple pour Luz-Ardiden : 1010m avec le sommet à 1720m et Luz à 710m. Mais entre les deux on descend à 684m sur le pont du gave, d'où un dénivelé plus important. De même pour le Tourmalet côté Luz : 1404m pour 17,2 kilomètres ce qui donne 711m pour l'altitude de  départ. Mais comme le soir j'ai dû remonter à Luz après être passé sur le même pont du gave, cela fait 2115-684=1431m. De même à Ste Marie de Campan où il faut aussi passer sur un pont situé plus bas que l'altitude retenue de 847m. Le pied d'Aspin côté Arreau est mentionné à 690m sur une pancarte du Conseil général des Hautes Pyrénées et Luchon est donnée à 630m, voire 623.

Ainsi j'ai calculé 1431m et 2115-830=1285m pour le Tourmalet; 1489-830=959 et 1489-690=799 pour Aspin; 1569-690=879 et 1569-630=939 pour Peyresourde soit 5992m. Reste à ajouter 1715-684=1031m pour Luz-Ardien (1715 sur la pancarte au sommet mais la station est en pente et on peut aller un peu plus haut) soit 7023m au total en dénivelé strict. Il faudrait y ajouter les contre-pentes qui comptent double dans un aller-retour. Il y en a de non négligeables au début de la montée du Tourmalet  et d'Aspin au départ de Ste Marie, et plus encore au cours de la montée de Peyresourde après Arreau*. Ces contre-pentes pourraient donner au moins 7150m de dénivelé au total.

      

  • Le site ''Cols Cyclisme'' propose une photo d'un panneau du Conseil général des Hautes Pyrénées qui donne 919m de dénivelé pour Peyresourde, soit une altitude de départ de 650m. Cette photo est associée à la montée à partir de Luchon ce qui est très certainement une erreur car toute la montée à partir de Luchon est dans le département de Haute Garonne qui  a aussi placé des pancartes mais très différentes. On pourrait donc remplacer les 879m calculés par 919 soit 40m de plus, soit 80m dans un aller-retour. De plus, je n'ai jamais observé que les dénivelés annoncés par ces pancartes tenaient comptent des contre-pentes.

Yoga et respiration

Non encore rédigé

 

 

 

 

 

21 mars 2010

Comparaison de la fréquence cardiaque en vélo avant et après un accident



* Additifs (19 avril et 25 avril 2010) : de nouvelles expériences très intéressantes ont  été ajoutées à la première dans cet article.

* Une nouvelle expérience est décrite dans un autre article : il s'agit de 7000m de dénivelé réalisés en montagne le 27/07/10.

 

Il s'agit ici de comparer les chiffres donnés par un cardio-fréquencemètre dans la même montée cycliste avant une fracture du col du fémur et plus de 2 ans après : si les temps de montée sont comparables, il me faut 25% d'énergie en plus pour les réaliser. Autrement dit, la fréquence cardiaque est aujourd'hui nettement plus élevée pour le même effort.

 

Si j'ai beaucoup réduit l'entrainement depuis cet accident, il n'est pas le seul responsable car s'il m'a contraint à réduire l'entrainement, l'hiver 2010 fut long et froid ce qui a considérablement réduit les sorties.

 

La situation : en 2007 j'étais sur le point de grimper une moyenne de 1500m de dénivelé par jour sur les 365 jours de l'année quand un dérapage sur le verglas dans une descente m'a conduit à l'hôpital, la veille de Noël 2007, pour une fracture du col du fémur.  La reprise cycliste sur la route s'est faite avec un VTT, par sécurité et pour avoir de plus petits développements (sur route uniquement ). Après l'ablation du matériel d'ostéosynthèse le 27 mai 2009 il fallait encore (et toujours !) se montrer prudent. Aussi, j'ai seulement repris le vélo de route en septembre 2009. J'ai raconté tout cela en détail sur ce blog.

 

Il est donc très intéressant de comparer les chiffres entre ces 2 périodes pour essayer de mesurer ce que j'ai perdu dans l'affaire. Bien entendu, ce n'est pas moi qui suis intéressant mais la méthode utilisée qui peut servir à d'autres et qui fait appel à peu de moyens : un cardio acheté chez Décathlon pour 35€ mais aussi, et peut-être surtout, à faire des mesures sur le même parcours.

 

Les résultats vont être très intéressants. Voici les conditions et les chiffres.

 

Ils ont été obtenus dans la même côte de 90m de dénivelé à 11% de moyenne avec 2 virages à plus de 15%. Le 9 septembre 2007 je l'avais montée 44 fois, 22 fois le matin et autant le soir, soit un dénivelé de près de 4000m (c'est plus difficile que d'acheter le cardio !). Pour les 2 séries, j'ai pris les données sur les 11 premières côtes puis les 11 suivantes faites à suivre.

 

Le 21 mars 2010 j'ai fait 2 séries de 16 côtes, une le matin et l'autre l'après-midi, soit 2880m de dénivelé.

 

Le 18 avril 2010 j'ai fait 2 séries de11 côtes le matin à suivre et autant l'après-midi, soit 3960m de dénivelé, comme pour l'expérience référence de septembre 2007.

 

Série

 

Nbre côtes

Temps moyen

par côte

Kcal total

FC moy

Zone cible

[120 130]

FC>130

Kcal / côte

Kcal pour 1000 m

9/09/07 matin

11

5’35’’

 

561

102

7’51’’

0

51

567

9/09/07 matin

11

5’28’’

 

652

109

26’30’’

4’02

59,3

659

9/09/07 soir

11

5’36’’

585

104

4’18’’

0

53,2

591

9/09/07 soir

11

5’25’’

659

107

20’18’’

1’28

59,9

666

21/03/10

9h15...

16

5'31''

1088

116

33'25''

48'05''

68

756

21/03/10

15h15...

16

5'33''

1092

114

50'57''

28'29''

68,2

758

18/04/10

9h15...

11

5'39''

697

113

34'59''

16'27''

63,4

704

18/04/10

10h45...

11

5'33''

845

122

12'50''

47'48''

76,8

854

18/04/10

16h...

11

5'47''

800

117

33'46''

25'28''

72,7

808

18/04/10

17h30...

11

5'46''

875

121

13'56''

49'17''

79,5

884

25/04/10

17h45...

11

5'41''

753

114

39'08''

11'45''

68,5

761

Constats :

 

1- Les temps moyens de montée sont comparables entre 2007 et 2010. En 2007, les premières séries de 11, matin et soir, sont à chaque fois plus lentes que les secondes. Cela tient à 2 raisons : d'une part un départ prudent en raison de l'effort à produire car 4000m de dénivelé à 11% de moyenne ce n'est pas une plaisanterie; mais aussi au fait qu'après une dizaine de côtes je me sens mieux. Cela s'est aussi vérifié en 2010 car le matin les 11 premières côtes de la série de16 ont été montées à 5,32'' de moyenne contre 5'28'' pour les 5 dernières. L'après-midi les 11 premières le furent à 5'38'' contre 5'20'' pour les 5 dernières.

 

2- Par contre, on constate que la FC moyenne par minute est nettement plus élevée en 2010 qu'en 2007.

 

3- Cela est confirmé par les kilo-calories moyennes par côte : 68 en mars 2010 contre entre 51 et 60 en 2007 bien qu'il y avait beaucoup plus de côtes en 2007. La dépense par côte augmente en effet  avec l'accumulation des côtes.

Pour améliorer la comparaison sur ce point j'ai ajouté 511+652x5/11=807 et 585+659x5/11=885 à comparer à 1088 et 1092. Les moyennes par côte sont 50,5 et 55,3 pour 2007. C'est clair !

Ces observations sont confirmées le 18 avril 2010 bien que la première série de 11, le matin, donne une valeur plus faible de 63,4.

 

4- La répartition des temps passés entre 120 et 130 pulsations par minutes et des temps passés au delà de 130 sont encore plus éloquents : 4'02'' au dessus de 130 pour 22 côtes le matin de 2007 contre 48'05'' pour 16 côtes en mars 2010 ! Ce n'est pas du tout la même chose !

De même, 1'28'' contre 28'29'' l'après-midi. Les comparaisons vont dans le même sens pour les temps passés entre 120 et 130.

Ce constat paraît confirmé le 18 avril 2010 et même, à première vue amplifié. Cependant, il faut nuancer car je pense qu'il y a un progrès depuis le 21 mars : il est sensible sur les chiffres de la première série du matin avec une moyenne de 63,4 kcal par côte contre 68 en mars. La seconde série de 11 a été effectuée plus rapidement, les 8 dernières côtes ayant été montées en 5'24'' de moyenne. Je ne voulais pas être trop en retard pour le déjeuner familial mais cet effort a pu grever la séance de l'après-midi où le vent, quasi nul le matin, était devenu défavorable. D'où une élévation importante de la FC.

L'effort a été important. Au retour, j'avais un peu froid (de fatigue) et je n'avais pas envie de manger mais vers 22h j'étais déjà beaucoup mieux et le lendemain je me sentais très bien. Ces observations et quelques autres montrent qu'il y a un progrès qui devrait se manifester sur les chiffres dans quelques temps : le 10 avril j'avais fait 2 séries de 11 côtes l'après-midi avec seulement 42'' et 2'15'' au dessus de 130 mais en montant plus lentement (5'59'' et 5'55') avec un vent nettement défavorable. En 2007 je faisais entre 1500 et 2500m de dénivelé par jour, ce qui n'est plus le cas maintenant.

 

Conclusions

En septembre 2007 je pouvais rester la plupart du temps en dessous de 120, ce n'est plus le cas aujourd'hui. C'est ce qui me permettait de faire de gros dénivelés. Cette observation est donc très intéressante car si je regardais uniquement les temps de montée je pourrais penser que je n'ai rien perdu. Mais la comparaison des chiffres précédents démontre que ce n'est pas vrai : pour monter à la même vitesse le cœur doit fournir un effort plus grand, c'est très clair. Il sera très intéressant de voir si, avec les beaux jours revenus et donc un entrainement plus régulier, cette état de fait s'améliorera dans les mois à venir. Sinon, il me sera sans doute difficile d'envisager de faire 7000m de dénivelé en juillet dans les Pyrénées. Malgré le grave accident et 3 ans de plus, ce qui compte à 66 ans, je n'ai pas encore renoncé totalement à cet objectif.


 

L'expérience du 18 avril me rend optimiste :  même si la FC monte nettement plus haut qu'en 2007 j'ai bien supporté cet effort très important en ce début de saison après un hiver très prolongé où j'ai très peu grimpé. Je pense donc qu'elle devrait s'abaisser dans quelques temps. Je sais aussi, par expérience, que 4000m de dénivelé dans cette côte n'est pas moins facile qu'en montagne où 4000 m c'est quand même Tourmalet et Aspin des 2 côtés. En 2006 et 2007 deux Tourmalet et deux Aspin c'était presque une simple promenade. Ce ne serait sans doute pas le cas aujourd'hui mais je sais que je pourrai le faire en juillet. Le problème sera de pouvoir y ajouter 3000 m supplémentaires... Mais nous ne sommes qu'en avril...

Additif (25 avril 2010) : je peux ajouter une expérience supplémentaire réalisée ce 25 avril avec à nouveau 2 séries de 11 côtes le matin et 2 autres l'après-midi. je donne seulement les résultats de la quatrième série qui révèle bien l'endurance. Le constat est très encourageant : 753kcal contre 875 la semaine précédente pour cette quatrième série alors que les temps de montée sont meilleurs (5'41'' contre 5'46'') et que le vent était latéral défavorable; plus précisément, le temps  passé au dessus de 130 est seulement de 11'45'' contre 49'17'' huit jours auparavant.

De plus, le temps passé en dessous de 120 pour la quatrième série est nettement plus important le 25 avril 2010 que le 18 avril : 40'51'' contre 29'30'' pour des temps globaux pratiquement identiques, ce qui  montre une réduction de la FC.

Je rappelle que le cardio reste en action pendant les descentes pour la raison suivantes : ces descentes étant courtes et la FC étant élevée en arrivant en haut, il faut comptabiliser aussi la dépense d'énergie qui se poursuit pendant la courte phase de repos de la descente. Par contre, en montagne, je procèdais différemment et j'arrêtais le cardio au bout de quelques minutes une fois au sommet.

Depuis juillet 2010 je l'arrête au sommet pour simplifier car l'objectif est moins de chercher à mesurer les kcal effectivement dépensées que d'avoir un indicateur de l'effort accompli pour effectuer des comparaisons. Aussi je ne modifie pas la FC maximale utilisée par le cardio pour ses calculs.

Un autre critère intéressant et que je me contente d'observer à vue sans le noter est la FC au pied de chaque descente dont la durée est pratiquement constante.  Cela permet d'apprécier la vitesse de récupération. J'observe qu'avec l'accumulation des côtes la FC après la descente augmente régulièrement, pouvant passer de 65 après la première côte à 85 ou 90 pour les dernières. L'évolution de cette valeur serait aussi à suivre non seulement au cours de la journée mais d'une journée à l'autre et aussi en fonction de la FC au somme ou de la chaleur par exemple.  En 2003, avec la chaleur importante, j'avais constaté que la FC montait beaucoup plus haut pendant l'ascension et diminuait beaucoup plus lentement pendant la descente mais je n'avais pas fait de mesures précises.

Voici les expériences réalisées en mars 2007.

  Quand je compare avec avril 2010 je mesure malgré tout le fossé qui s'est creusé et dont je n'aurais sans doute pas pris conscience sans ces expériences chiffrées. L'expérience du 10 avril réalisée en montant moins vite mais face au vent laisse cependant espérer des progrès rapides. A suivre...

Ces progrès se sont confirmés par la suite pour se concrétiser en montagne avec la réalisation de 7000m de dénivelé dans la journée fin juillet bien que la FC ne soit pas redescendue à l'effort à son niveau de 2007. Voir le tableau des fréquences dans l'article racontant cette journée.

 

 

Série

 

Nbre côtes

Temps moyen

par côte

Kcal total

FC moy

Zone cible

[120 130]

FC>130

Kcal / côte

Kcal pour 1000 m

11/03/07 matin

18

5’38’’

 

919

103

21’51’’

0

51

567

11/03/07 soir

18

5’33’’

 

845

105

21’14’’

0

46,9

522

17/03/07 soir

22

5’30’’

1064

107

47’36’’

1'28''

48,4

537

25/03/07 soir

22

5’26’’

1043

106

34’56’’

7’00''

47,4

527

Accident

fin

2007

Reprise

    sur

VTT

18 mois

4/10/09

15h15...

22

5'35''

1580

115

70'01''

44'15''

71,8

798

Hiver

long

froid

Peu

grimpé

10/04/10

14h

22

5'59''

1368

110

71'57''

2'57''

62,2

691

18/04/10

9h15

22

5'35''

1542

117

47'49''

64'15''

70

779

18/04/10

16h

22

5'46''

1975

119

47'42''

74'45''

89,8

997

25/04/10

8h45...

22

5'50''

1386

111

73'31''

10'14''

63

700

25/04/10

16h...

22

5'46''

1434

112

73,24''

12'19''

65,2

724

 

 

10 mars 2010

Une étude sur les accidents des cyclistes


L'Institut de veille sanitaire (InVS) a mis en ligne une étude sur les accidents des cyclistes, en particulier sur les blessures à la tête et le rôle du casque. Cette étude, très longue, est difficile à résumer.

Elle distingue notamment entre les accidents survenus en ville et les autres, les accidents survenus seul et ceux avec un véhicule motorisé. Il semble que les accidents où le cycliste était seul soient assez fréquents.

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4 juin 2009

Fracture du col du fémur : l'ablation du matériel

 

Il semble que beaucoup de fracturés du col du fémur  viennent sur cette page. Certains ont laissés leurs témoignages. Cette grave fracture marque le début d'une période bien difficile à vivre Mais je voudrais leur dire, vous dire, ne ne pas perdre courage. Trente et un mois après cette fracture, 15 mois après l'ablation du matériel, j'ai pu réaliser, à 66 ans, ce qui était le titre de ce blog : "Mon premier 7000 en vélo". Ce n'est pas un exploit, simplement une expérience que j'ai décrite sur ce blog.

Courage à tous ! Et prudence pendant la rééducation...


Enlever le matériel d'ostéosynthèse après fracture du col du fémur n'est pas une petite intervention nécessitant une simple anesthésie locale comme pour l'enlèvement d'une broche dans un bras. C'est une opération chirurgicale relativement conséquente. Voici mon expérience.

 

C'était donc le jour de Noël 2007 [1] que j'avais été opéré en urgence d'une fracture per-trochantérienne sans déplacement du col du fémur. Le matériel était une vis-plaque THS (voir diapo 16), c'est à dire une grosse vis traversant le col jusqu'à mi-tête de fémur et même au delà, soutenue par une plaque épaisse d'au moins 12mm posée le long du fémur, vissée sur lui par trois vis traversant tout le fémur et engagée au sommet dans la grosse vis qui traverse le col. Cet engagement permet aussi de régler la longueur.

 

[1] Voir le récapitulatif des articles de ce blog sur cette aventure :

http://velotourmalet.canalblog.com/archives/2008/04/27/8973444.html

 

Si l'avantage de ce matériel est qu'il permet de marcher au bout de 2 jours, il a aussi, entre autres inconvénients, d'être très dangereux en cas de chute sur la plaque qui pourrait alors briser l'os. La présence de ce métal entretient aussi un œdème sur la jambe :  depuis la mise en place du métal j'ai effectivement le long du tibia, côté interne, une douleur sensible à la pression et qui s'étend sur au moins 15 cm; en me rasant la jambe la veille de l'opération j'y constaterai de petites rougeurs dispersées qui disparaitront ainsi que la douleur peu de temps après l'ablation du matériel.

 

Sauf chez les sujets âgés, ce matériel est destiné à la poubelle mais après un délai normal de 18 mois pour assurer une consolidation suffisante pour un os en porte à faux. Pour moi, la date de l'ablation a été fixée au 27 mai 2009, 17 mois après le temps zéro, avec une préparation médicale qui commence 2 semaines auparavant par la consultation d'un anesthésiste et un électrocardiogramme puis, une semaine avant, par une analyse sanguine relativement poussée.

 

Ces événements, mineurs pour le patient, constituent néanmoins une préparation psychologique faisant réaliser qu'une opération chirurgicale n'est jamais une plaisanterie. Aussi, avant de partir à l'hôpital je mets mes papiers en règle, c'est à dire... ma déclaration d'impôts dont la date limite de dépôt a été fixé au 29 mai. Je ne veux pas laisser une majoration à payer à mes héritiers !!!

                             Sommaire

Visite chez l'anesthésiste

L'hôpital a changé

Quand l'angoisse monte, la tension monte aussi...

Malade pendant la nuit avant l'opération !

Pas d'horaire pour l'opération !

En salle d'anesthésie

En salle d'opération

En salle de réveil

Maison, maison...

A la maison

Le prix de la métallisation

Pour s'en remettre au mieux

Médecine quantique et mil-thérapie

Visite chez l'anesthésiste

 

L'anesthésiste que je rencontre, à l'hôpital, est plutôt âgé. Ce ne sera pas lui qui me prendra en charge le jour de l'opération. A la lecture de mon dossier il  manifeste vivement au fait que j'ai reçu du catapressan au cours de la première anesthésie. Visiblement il n'en aurait pas mis. Je flaire qu'il s'agit d'un produit plutôt toxique aussi je l'interroge. Il me répond que le catapressan "c'est bien car ça permet de retarder le moment du réveil et donc du retour de la douleur mais qu'on s'inquiète car le réveil tarde", c'est à dire le retour de la sensibilité dans les jambes. Il confirme exactement ce que j'avais constaté en salle de réveil après la première opération. L'infirmière qui surveillait mon réveil était même allé chercher l'anesthésiste car elle s'inquiétait de  l'absence du retour de la sensibilité.

Il s'agissait non pas d'une anesthésie générale mais d'une rachi-anesthésie qui vous transforme en centaure et se réalise en apparence comme une péridurale. En apparence seulement car dans la rachi-anesthésie l'aiguille doit franchir la dure-mère qui protège le liquide céphalo-rachidien.

 

Le catapressan c'est peut-être bien pour le confort mais c'est sans doute toxique comme tout produit efficace dans ce genre d'action. Mais de cela l'anesthésiste ne me parlera point. Sur ce site médical  il est indiqué que le catapressan et la morphine ne sont pas toxiques pour les nerfs, mais il n'y a pas que les nerfs. Voici un autre site qui donne des contre indications au catapressan :

 

Contre-indications :

 

Les étLe prix de la métallisationats dépressifs (CATAPRESSAN, ALDOMET).

Les hépatites médicamenteuses (surtout le CATAPRESSAN)

 

Effets secondaires.

Hypotension orthostatique.

Sécheresse buccale (CATAPRESSAN).

Somnolence (CATAPRESSAN).

 

Et pour se rassurer  complètement sur la rachi-anesthésie, il y a Wikipedia :

 

« Souvent effrayante pour qui peut en bénéficier (la principale crainte exprimée étant la paraplégie), la rachianesthésie est une technique sûre, qui expose à peu de complications. Le rapport bénéfice-risque de cette technique par rapport à une autre (notamment l'anesthésie générale) doit être pesé pour chaque indication, et le refus de la rachianesthésie par un patient correctement informé doit être considéré comme une contre-indication à sa réalisation.

L'effet secondaire le plus fréquent de la rachianesthésie est une hypotension artérielle transitoire, sans conséquence chez le sujet en bonne santé mais qui contre-indique son emploi chez les patients présentant une défaillance cardio-circulatoire et de façon générale chez les personnes très âgées.

Les complications graves de cette technique existent (arrêt cardiaque, hématome périmédullaire, lésion d'une racine nerveuse, méningite) mais restent rares, et sont limitées par le respect des contre-indications  et l'observation d'une technique et d'une surveillance rigoureuses. La paraplégie n'est plus considérée comme une complication potentielle de la rachianesthésie sous réserve que le bilan d'hémostase soit normal. »

 

Quant à ce site médical il écrit ceci à propos de la rachi-anesthésie : 

 

« La rachi anesthésie expose à un certain nombre de complications potentiellement graves bien qu’exceptionnelles. Une sélection des patients et une technique rigoureuse doivent permettre d’en diminuer énormément l’incidence. Une surveillance post opératoire attentive en permet la détection précoce et le traitement  rapide garant d’une meilleure récupération. »

 

 

L'hôpital a changé

 

Le service d'orthopédie a été transféré à l'étage au dessus, condition nécessaire pour une rénovation qui était devenue indispensable. Au cours de ma première visite d'inspection, au Noël 2007, j'avais constaté que les sanitaires étaient dans un inquiétant état de délabrement. Trois jours après l'opération j'avais dû faire ma toilette debout, appuyé à un lavabo qui s'agitait d'avant en arrière et de gauche à droite quand on s'appuyait dessus. Quand on sait qu'avec ce type de fracture le moindre mouvement un tant soit peu soudain déclenche une vive douleur, on peut apprécier.

 

Si le cabinet de toilette est tout aussi exigu, il a été fraichement repeint et dispose d'appareils neufs. Le lavabo branlant est devenu une solide tablette-lavabo intégrée et il y a maintenant une douche. Dans la chambre on trouve un dispositif distribuant une solution hydroalcoolique pour le lavage des mains du personnel qui l'utilisera effectivement. C'est nouveau. Il faut dire qu'en janvier 2009 cet hôpital faisait partie de la douzaine d'hôpitaux qui avaient été publiquement épinglés pour ne pas avoir remis de rapport sur leur dispositif de lutte contre les maladies nosocomiales. Sur France 2 c'était justement le directeur de cet hôpital qui répondait aux questions des journalistes. Selon le directeur, c'était seulement le fait de ne pas avoir remis le rapport qui était sanctionné et non un défaut de mesures de lutte contre les maladies nosocomiales. Un simple oubli...

 

Mais la leçon a été salutaire car suivie d'une saine réaction : pour ma première opération ma cuisse n'avait pas été rasée, pas même au niveau de la future incision. Le pansement adhésif avait été fixé directement sur les poils ! Je ne suis pas très poilu mais quand même ! Il n'est pas envisageable de raser sur la table d'opération, cela devait être fait avant. J'étais opérable en urgence et il n'était pas possible de retourner ma jambe en tout sens, mais j'ai passé toute la nuit dans le service, il ne fallait pas plus d'une minute pour raser largement la partie externe de la cuisse sans la bouger et ça ne coûte rien.

 

17 mois plus tard, dans le même service du même hôpital, la veille de l'opération, aussitôt après mon entrée, on me demande de me raser toute la jambe et l'infirmière vérifiera en enlevant quelques poils plus inaccessibles pour moi. Ensuite elle me demandera de prendre une douche à la bétadine, y compris les cheveux, puis une autre le lendemain matin. De plus, je constate aussi que le personnel est devenu beaucoup plus accueillant, c'est vraiment le jour et la nuit de ce point de vue aussi. Je ne suis pas inspecteur des hôpitaux et ne souhaite pas le devenir compte tenu du coût que ces inspections ont pour moi mais il faut savoir reconnaître les efforts et les encourager, je l'ai d'ailleurs dit à des membres du personnel qui y ont été très sensibles et je le dirai au chef de service qui est aussi mon chirurgien quand je le reverrai le 29 juillet pour le contrôle.

 

 

Quand l'angoisse monte, la tension monte aussi...

 

A l'hôpital, une partie des activités consiste à surveiller les constantes comme ils disent, des constantes qui varient : il s'agit de la fréquence cardiaque (FC), de la tension et du taux de saturation en oxygène (SpO2). La saturation en Oxygène, dite SpO2, est la saturation pulsée qui se mesure au moyen d'un saturomètre et d'un capteur : une pince sur un doigt. La mesure exploite les variations de la couleur du sang en fonction de sa teneur en oxygène. Le résultat est un taux pouvant varier entre 70 et 100%. Plus de détail sur ce document de 24 pages qui se terminent ainsi :

 

« Les éléments cliniques seront toujours prépondérants face à un valeur affichée. C'est le patient qu'il faut prendre en charge, pas le saturomètre. Quand le Sage montre la Lune, l'imbécile regarde le doigt »

Je ne commets pas cette erreur de regarder le doigt car cette lumière rouge à son extrémité me fait irrésistiblement penser à HiTi. Aussi, je n'ai pas raté de distraire les soignantes le jour de mon départ avec le fameux "maison, maison.... "

 

Le matin de l'opération, la tension est à 16/8, ce qui est élevé mais avec un différentiel important favorable. C'est considéré comme très normal  dans ces conditions. Ma FC est élevée aussi, du moins pour moi* : plus de 60 alors que je suis allongé. Pendant toute la phase pré-opératoire elle va osciller entre 58 et 68 ainsi que pendant la première partie de l'opération. Quand j'apprendrais, au cours de celle-ci, que le métal a été enlevé, elle descendra à 48 voire 46, la tension descendra à 13/7 et la saturation en oxygène montera à 100%, preuves qu'un poids m'avait quitté !

* Elle est plus élevée que pour la première opération, le 25 décembre 2007, où mon entrainement cycliste était important. Les comparaisons que je peux maintenant effectuer (printemps 2010) avec le même vélo de route me permettent d'affirmer que l'entrainement cycliste que j'avais pratiqué tout au long des années 2006-2007 (en moyenne 1500m de dénivelé par jour sur les 365 jours de 2007) avait très significativement abaissé la FC,  tout particulièrement pendant l'effort. Voir à ce sujet mes dernières expériences mesurées au cardiofréquencemètre.

 

Malade pendant la nuit avant l'opération !

Quand j'arrive à l'hôpital, vers 17h, j'ai un léger picotement au niveau de la cage thoracique. Je n'en parle pas au médecin anesthésiste qui me demande si je suis enrhumé ou si j'ai quelque chose à signaler. Mais pendant la nuit, ce picotement va s'étendre et s'amplifier. Si j'ai de la fièvre demain matin on ne m'opérera pas. Alors j'utilise l'huile essentielle de saro sur le thorax à plusieurs reprises. Cela finira par disparaître mais le problème s'est déplacé sur les sinus frontaux. Preuve qu'il s'agit bien d'une infection. Je traite de même avec du saro à plusieurs reprises. Je suis évidemment inquiet mais le matin tout aura disparu.

Avec l'opération j'ai interrompu le traitement mais quelques jours plus tard, à la maison, cette infection me reprend. Je suis fiévreux, nauséeux et j'aurais même de la fièvre jusqu'à 38,7  ce qui est ennuyeux après une opération et un os percé au cas où le microbe aurait la mauvaise idée d'aller s'y installer. Je vais donc reprendre le traitement en utilisant aussi raventsare (ou ravintsara) et de la vitamine C en poudre, ce qui permet d'en utiliser des quantités importantes car on évite l'excipient. 16 heures après, la température sera redevenue normale mais je vais poursuivre le traitement plusieurs jours.

 

Pas d'horaire pour l'opération !

 

Mon opération était prévue à 9h : par là il faut simplement entendre qu'à cette heure on me donnera un calmant pour être zen pendant l'opération et qu'on m'appliquera une pommade anesthésiante locale sur la colonne, là où sera pratiquée la rachi-anesthésie. Le chirurgien passe à 8h30 : il y a énormément de travail dit-il, ce sera dans la journée mais il n'y a pas d'horaire!

 

Pourtant, à 9h tapante, une soignante passera pour préparer le calmant dans un verre et m'appliquer la pommade avec un adhésif. Je lui demande si elle a entendu ce qu'a dit le chirurgien. Oui, mais ça n'a pas d'importance me répond-elle. Le verre avec sa potion magique est sur la tablette mais la soignante a tourné les talons. Je n'aime pas trop tous ces produits forcément toxiques et pas absolument indispensables. Comme je me sens assez tendu j'en prends malgré tout une petite gorgée et jette le reste dans le lavabo. Je revois le dessin humoristique du malade qui arrose une plante avec ses médicaments et où l'on voit la plante dépérir...

A 11h tapante, la même soignante, très scrupuleuse mais peu portée à prendre des initiatives et à s'adapter aux situations mouvantes de la chirurgie orthopédique extrêmement tributaire des accidents, s'occupera de la même façon de mon voisin de chambre. C'était l'horaire prévu...du temps où il y avait un horaire … Je ne sais pas à quelle heure il aura été opéré mais il est remonté à 21h !

 

En salle d'anesthésie

 

Il est 11h40, je quitte ma chambre en direction de la salle d'anesthésie où je vais passer encore un long moment en attente avec les constantes vérifiés en permanence : 16/8 pour la tension; 98 pour la SpO2; 58-68 pour la FC. La tension est palpable, c'est le cas de le dire avec cet appareil qui se gonfle automatiquement toute les 5 minutes. 

Vers 13 h, c'est le moment de faire l'anesthésie : on me fait asseoir en travers d'un lit sur lequel je n'ai aucun point d'appui et sur lequel je me sens très instable, pouvant osciller facilement de gauche à droite. Je sais que pour une telle piqûre à très haut risque il ne faut pas bouger et je ne me sens pas rassuré mais ils ont l'habitude et je fais confiance. L'anesthésiste enlève la plaque avec la pommade et commence à piquer. Je sens l'aiguille qui pique les nerfs et je vibre un peu. Je n'y pouvais rien sous la douleur soudaine et le support oscillant. L'anesthésiste crie : Non! Il a sans doute retiré précipitamment l'aiguille. Son assistante me fait asseoir autrement, c'est l'improvisation totale alors qu'ils font ça 10 fois par jour.

La seconde fois, je ne sentirai rien. Je ne sais pas ce qui s'est passé à la première tentative mais il y a eu un problème, c'est sûr. L'anesthésie locale commencée à 9h était-elle encore active 4 heures plus tard ? L'anesthésiste a-t-il mal piqué ? C'est une pratique à haut risque qui exige une pratique rigoureuse. Visiblement il y a encore des progrès à faire dans cet hôpital et je le signalerai au chirurgien à la visite de contrôle.

 

Très vite, je sens que le pied droit est pris par l'anesthésie puis progressivement toute la moitié inférieure du corps. Bientôt je ne pourrai plus me déplacer.

 

En salle d'opération

 

Ce n'est pas la salle que j'avais vu la première fois qui était sans doute la salle principale mais une autre plus annexe pour les petites opérations. Le chirurgien n'est pas là, il opère dans une autre salle. Toute une équipe me prend en charge pour me transférer sur la table, badigeonner longuement toute la jambe avec de la bétadine : "c'est le grand nettoyage" me dit l'infirmier, qui met beaucoup d'énergie dans la lutte contre les maladies nosocomiales; m'installer sur le côté, le flanc de la cuisse gauche à l'horizontale : ce n'est pas si facile quand on est paraplégique; créer le champ opératoire en prenant assise sur mon corps avec des adhésifs pour tendre les tissus qui partagent l'espace en 2 et vont me priver du spectacle -c'est préférable- mais aussi couper l'équipe en 2, côté opération, coté médical.

 

Je peux à la fois voir la pendule et l'écran de contrôle des constantes. Un moment d'attente puis je reconnais la voix du chirurgien et j'entends le bruit métallique du matériel que l'on prépare. Ça va commencer !

 

Le cochon qui grille

Soudain, je sens une odeur de cochon grillé, c'est bien mon odeur, celle de ma chair qui grille sous le bistouri électrique, ce que me confirme la jeune assistante qui se tient près de moi. L'incision est faite, au même endroit que la première me dit-elle. Il est 13h30. Il arrive parfois que le bistouri électrique provoque de graves brulures.

J'entends et devine le mouvement de dévissage des 3 petites vis qui tiennent la plaque. Simplement posée sur le fémur, elle s'enlève sans problème. J'entendrais parler du patient précédent qui avait la même chose mais avait cassé une vis. Impossible de  retirer la vis cassée. L'équipe en discute tout en poursuivant mon opération.

 

Les effets d'un ouf !!!

Reste la grosse vis, la tension est toujours haute, 16/8 et le pouls à plus de 65. Je sens les efforts du chirurgien pour dévisser, mais rien d'excessif, puis j'entends, peut-être par la transmission du son à travers les os, que cela se dévisse bien. Je m'attendais à des efforts plus grands car je me souviens très bien de la pression que le chirurgien avait exercé sur ma hanche pour  visser dans la tête de fémur, le cotyle qui est la partie la plus dure. L'assistante m'annonce que c'est fait, tout est enlevé. Rapidement, le cœur descend à 48, la SpO2 monte à 100 et la tension descend à 13/7...Ouf !!! Mon corps a dit ouf !!!

Depuis quelques temps j'entretenais la crainte que le chirurgien ne puisse enlever cette grosse vis.  Pourtant, elle se termine par une véritable vrille qui doit pouvoir permettre de l'enlever. Je me suis raconté tout cela pendant des jours en regardant les radios pour me rassurer mais l'anxiété était là quand même et les chiffres ont parlé.

 

Je demande si je peux voir le matériel. On me l'apportera. Je suis impressionné par l'épaisseur de la plaque. Je demande ce qu'ils font du matériel. On jette, me  dit-on. Pouvez-vous me le donner ? "On le faisait mais on n'en a plus le droit."

 

La métallisation des tissus

J'entends que le chirurgien gratte les chairs, je me demande ce qu'il fait. Il m'expliquera en sortant qu'il y avait une métallisation des chairs et qu'il fallait soigneusement enlever tout le métal. Effectivement j'avais constaté que par plaques le revêtement du métal avait disparu. Il est en inox et il s'était donc installé sur les chairs.

Deux jours après, je constaterai que l'œdème a disparu au niveau du tibia alors qu'il persistait depuis 17 mois jusqu'à la veille de l'opération. Il est directement lié à cette métallisation des tissus très certainement. Cela me fait penser à une autre métallisation, celle provoquée par l'hydroxyde d'aluminium présent dans de nombreux vaccin et utilisé comme adjuvant d'immunité. Il permet de réduire considérablement la quantité d'antigène nécessaire par dose de vaccin d'où une réduction des coûts et une production plus massive. L'industrie du vaccin est actuellement dans l'incapacité de le remplacer. Or chacun sait la polémique crée autour de ce produit sur la nocivité de cet adjuvant avec la MFM, la myofasciite à macro-phages. Je ne sais pas ce que l'accumulation d'hydroxyde d'aluminium peut provoquer à la longue chez un vacciné mais j'ai une expérience  qui démontre que du métal au niveau de la hanche est capable d'engendrer un œdème persistant au niveau inférieur du tibia.

 

Un peu de couture 

Puis, je devine le travail de couturière du chirurgien auquel succède le bruit de l'agrafeuse. Les agrafes se succèdent à cadence rapide. Ça me rappelle quand j'agrafais de la toile de jute sur les murs !

Il vient me dire quelques mots :  me parle de la métallisation. Le matin du départ je lui demanderai si cela est normal. Il me répondra que oui. Puis, au moment de quitter la salle, se retourne pour me dire qu'il faudra marcher avec 2 béquilles pendant 1 mois et demi !

Pendant toute l'opération ce sera un va et vient continuel car les médecins anesthésistes viennent aux nouvelles pour savoir quand préparer les prochains opérés. On parle beaucoup dans une salle d'opération et pas uniquement de ce qui concerne l'opération en cours. Il faut une grande maîtrise de soi pour faire un travail aussi méticuleux et à risque dans de telles conditions. Je comprends que les chirurgiens prennent leurs vacances dans des palaces dans des îles lointaines. S'ils ont l'argent pour cela, ils ne le volent pas, sauf quelques chirurgiens de l'esthétique qui défraient la chronique et sont la honte de la profession.

Je comprends mieux aussi qu'il puisse parfois y avoir des erreurs : une jambe coupée pour une appendicectomie par exemple...ou...les choses...pour une hernie...

 

En salle de réveil

 

Après démolition du champ opératoire reste une opération que je juge délicate : me faire passer de la table d'opération très étroite où je suis sur le côté à la position allongée sur mon lit. Je coopère comme je peux avec mes bras. Puis, en route vers la salle de réveil où je rejoins 4 autres opérés. Comme chaque changement de valeur d'une constante est ponctué par une sonnerie avec un timbre différent pour chaque constante, c'est un véritable orchestre !

La tension est remontée à 16/8 avec toutes ces émotions et celle de retrouver la mobilité de mes jambes. Je vais profiter de ces longues heures pour expérimenter et tenter de provoquer moi-même la variation des constantes. Pour la SpO2, le plus souvent à 98, je constate qu'il faut respirer largement mais de façon relâchée pour la faire monter à 100. Si je fais des respirations forcées le résultat n'est pas forcément meilleur. Si je relève le buste, elle a aussitôt tendance à diminuer. Autrement dit, il semblerait que tout effort contractant réduit cette saturation en oxygène. Il en va de même pour la tension que je verrai progressivement descendre jusqu'à 13/7 par palier et avec des oscillations. La FC va au bout d'un moment se maintenir à 48 voire 46 pour ne remonter que si je fais des efforts

 

Je vais aussi assister au retour progressif de la sensibilité, plier la jambe droite, bouger un peu la gauche. Tout cela participe sans doute à la réduction de la tension psychologique et donc de la tension artérielle. Je réalise aussi qu'à 16/8 je ressens une certaine tension dans les bras alors qu'à 13/7 c'est plus détendu. Autrement dit, je pourrais presque, avec un peu d'attention, deviner en gros ma tension artérielle.

J'aurais confirmation de ces observations la nuit suivante : réveillé à 4 heures du matin par les soignantes venant vérifier les constantes alors que j'étais détendu, la SpO2 était à 100% et la tension à 11/7. Je n'ai pas noté la FC.

 

Ma conclusion de cet intéressant stage expérimental est que pour avoir les constantes les plus favorables il faut être zen !

Être zen, justement : j'avais appris quelques jours auparavant que le safran avait cette vertu et qu'il serait même plus efficace que le prozac (et moins dangereux) contre la dépression. Une idée : avant une opération, plutôt que de prendre je ne sais quelle potion médicamenteuse pour être calme, pourquoi-pas du safran ? De toute façon, il y a aussi gelsemium 30CH que j'avais pris la veille.

 

Maison, maison...

 

Deux jours après l'opération je vais pouvoir rentrer à la maison. Ce matin là je n'ai plus de perf mais j'ai encore 2 fils à la patte sous la forme de 2 drains (des redons). Mon voisin de chambre a encore une perf et un drain. C'est un ancien du service, aussi, fort de son expérience il a la lumineuse idée d'aller se promener... Il tente de fixer le bocal relié au  redon à un porte-perf mais le matériel lui échappe, le bocal se fend et une petite partie du sang se répand au sol. L'hémorragie paraît stabilisée. Néanmoins, il me paraissait judicieux de placer d'urgence le bocal dans un autre récipient.

 

La soignante arrivée sur les lieux du drame appelle aussitôt l'infirmière qui s'empresse de changer le bocal. En retirant le tuyau elle crée un appel d'air qui étale la totalité du sang sur le sol en quelques secondes ! Un drap sera sacrifié pour éponger tout ça et jeté dans la poubelle des déchets sanguins. Une soignante me raconte que ça lui était arrivé : le bocal plein et réputé incassable avait explosé au sol en l'aspergeant de sang jusqu'aux bras. Elle avait dû faire une déclaration d'accident du travail en raison d'un risque possible de contamination. La commission ne comprenait pas comment le bocal avait pu se briser en arrivant au sol. C'est clair, c'est possible, surtout quand ils sont alourdis par le sang.

 

La veille, le chirurgien avait demandé de me faire marcher, c'était inscrit au tableau de ma chambre. On me fera asseoir dans le fauteuil à côté du lit. Je le ferai très facilement et suis même surpris par rapport à ce que j'avais vécu avec la fracture pour faire ce simple geste. Mais il demande une logistique car avec 2 drains et une perf il faut du personnel ! C'est sans doute pourquoi on ne me fera pas marcher : il faudrait une personne tenant les 2 drains et la perf et au moins une autre pour me surveiller si je venais à défaillir. Le personnel n'a pas trouvé le temps pour cela.

 

Le lendemain matin on me demande comment je veux rentrer : VSL ou voiture particulière. Après coup je réalise que j'aurais pu rentrer en voiture particulière (sans conduire !) mais quand j'ai pris ma décision j'étais encore avec 2 drains et je ne savais pas comment se déroulerait les premiers pas ni combien de temps je pourrai marcher. Alors j'ai opté sans hésiter pour la sécurité : être transporté par un professionnel. Si j'avais pu marcher plus tôt j'aurais pu faire faire des économies à la sécu...

A la maison

Je suis donc de retour 48 heures après l'opération. Il faut reprendre possession des lieux en fonction des possibilités du moment. Je constate que tout est plus facile que la première fois avec la fracture. Même la flexion pour s'asseoir, qui me semblait pourtant liée uniquement à l'incision dans le muscle, se fait beaucoup plus aisément et je n'aurai pas de véritable problème pour utiliser les WC, ce qui n'est pas qu'un petit détail pour la vie de chaque jour...

 

Il y a le problème de l'escalier avec l'ordinateur à l'étage, c'est précieux l'ordinateur, surtout quand on a une mobilité limitée. J'avais étudié la question auparavant : la méthode la plus simple, sûre et efficace est...de monter à 4 pattes ! Il suffit d'éviter de placer la jambe défaillante plus haut que l'autre.  C'est même plus facile que de marcher avec 2 béquilles : dans les 2 cas il faut s'appuyer sur la jambe blessée pour avancer la jambe valide et dans les 2 cas on a le double appuis sur les bras ou les béquilles pour soulager la jambe blessée, mais, à 4 pattes dans un escalier le transfert de poids sur les bras est beaucoup plus important, aussi la jambe blessée porte moins.

 

Comme j'avais étudié le gestuel avant de partir à l'hôpital,  je n'hésite pas à me lancer dans l'escalier moins d'une heure après mon arrivée. Ma femme veut m'en empêcher mais allez arrêter un gamin ! Je monte sans problème mais en haut il faut 2 béquilles et ce ne serait pas facile de monter avec. La solution : 2 autres béquilles qui m'attendent en haut de l'escalier ! Idem pour la descente à faire en arrière bien sûr ! Je n'avais pas pensé à tout cela la première fois, aussi j'avais attendu longtemps avant de m'aventurer debout dans l'escalier, appuyé à la rampe d'un côté et sur une béquille de l'autre. Aussi, j'ai déposé un brevet mondial pour l'ensemble de la méthode !

Ainsi j'accède à l'ordinateur pour lire les derniers messages, prendre connaissance de la progression du virus H1N1 vers la pandémie tant désirée qui semble prendre consistance. Avec mon autre blog sur les vaccins, je vais avoir de quoi m'occuper pendant ces longues journées !

 

Le prix de la métallisation

Pendant 10 jours je vais avoir chaque jour une piqûre d'héparine pour éviter l'éventuelle formation d'un caillot. C'était 30 jours la première fois mais là il n'y a plus de métal. Or, la présence de métal peut favoriser la formation d'un caillot pendant plusieurs mois. Ce traitement s'accompagne d'un contrôle bihebdomadaire des plaquettes que l'héparine pourrait faire chuter.

Il y a bien sûr aussi la surveillance de la cicatrice. Quinze jours après l'opération l'infirmière enlève les 21 agrafes qui ferment la plaie. C'est elle qui les avait comptées, s'écriant "vingt et une ! Je vais m'amuser à enlever tout ça ! " Et moi, donc ! Car il y a de l'inflammation qui rend l'affaire un peu douloureuse. Ce que je n'avais pas prévu c'était cette métallisation des tissus et le grattage du chirurgien qui me laisse avec des chairs sans doute meurtries. La cicatrice serpente sur ma cuisse, contrairement à la première qui était rectiligne. Pourtant, le chirurgien a coupé sur la cicatrice précédente pour ne pas en créer une seconde. Mais le grattage a distendu les tissus de façon irrégulière et ceci explique sans doute cela. D'ailleurs il y a une douleur au moins au toucher de part et d'autre de la cicatrice sur 2 centimètres. C'est vraiment la désagréable surprise de l'affaire. Impossible par exemple de me coucher sur le côté.

L'infirmière pense qu'il faut laisser la cicatrice à l'air, sans pansement protecteur. Sur la cicatrice je vais utiliser l'huile essentielle d'hélicryse.

 

Pour s'en remettre au mieux

Pendant une semaine encore je vais me sentir nauséeux, les anesthésiants sans doute. Je prends  du desmodium pour soutenir le foie dans cette tâche importante. L'expérience précédente m'a montré qu'il n'était pas simple de se libérer complètement de l'impact des anesthésiants. Puis, je vais utiliser les dilutions homéopathiques de ces anesthésiants afin d'aider l'organisme à s'en débarrasser. Mon médecin m'avait demandé d'attendre 10 jours pour commencer. C'est la procédure de l'homéopathie séquentielle du médecin suisse Elmiger et dont j'avais pu à plusieurs reprises apprécier l'efficacité quand elle est judicieusement utilisée.

Pour la reconstitution osseuse, la vis laisse un gros trou dans un endroit stratégique, c'est à dire porteur et à faux, l'homéopathie propose symphitum 5CH, 3 granules 2 ou 3 fois par jour. Il y a aussi la gamme des calcarea (carbonica, phosphoricum, fluoricum). Au téléphone, mon médecin me propose calcarea carb en 4 CH. Un thérapeute non médecin teste le type et trouve phosphoricum pour moi. Ensuite il teste la dilution parmi 4, 5, 7, 9 et 15 CH. Il trouve 7CH. Ce serait donc, selon ce test, calcarea phos. 7CH qui me conviendrait le mieux. J'ai confiance dans le test même si ce n'est pas à première vue très scientifique. C'est là où des non-médecins qui ont développé ce potentiel peuvent parfois faire mieux qu'un médecin qui se réfère à des protocoles généraux mais ne peut cerner toute la subtilité individuelle.  En fait, d'une façon ou d'une autre, le principe de ce genre de test consiste à amplifier pour la rendre perceptible, la très légère réaction de l'organisme quand il est mis en présence, même externe, du produit.

Cette possibilité à laquelle je crois pourrait donner lieu à des recherches intéressantes et fructueuses. Malheureusement, notre science dogmatique refuserait certainement d'investiguer ce potentiel humain. Il est très malheureux et navrant de constater que la démarche soi-disant scientifique consiste à nier les phénomènes dérangeants pour les idées préconçues plutôt que de les étudier.

Pour l'apport en calcium assimilable il y a le lithotame (j'ai eu beaucoup de difficulté pour trouver un site non commercial commentant le produit). Mon médecin me l'avait conseillé pour rééquilibrer le ph et son intérêt pour moi fut confirmé par le test du thérapeute. Il teste aussi le silicium et la vitamine D qui ne sortent pas mais je prends du silicium organique tous les jours et je me suis bien rechargé en vitamine D après qu'une analyse médicale ait montré à l'automne que j'étais en léger déficit. Il faut donc poursuivre le silicium et profiter du soleil pour la vitamine D.

 

Médecine quantique et mil-thérapie

Aussitôt les agrafes enlevées je vais pouvoir avoir une séance de mil-thérapie dont j'ai parlé dans d'autres articles sur ce blog ainsi que la médecine quantique. Il s'agit en priorité d'aider à la reconstitution osseuse du trou laissé par le matériel et qui fragilise dangereusement le col. Je rappelle que cette technique de pointe a été initialement élaborée par les Russes dans le cadre de la recherche astronautique : on sait qu'en raison de l'apesanteur les cosmonaute de retour sur terre avaient les os fragiles comme du verre. Cette technique utilisée en France grâce aux appareils Milta est donc tout particulièrement efficace pour la reconstruction osseuse mais aussi sur les muscles, la peau et la cicatrisation. Il s'agit d'une technique qui s'appuie sur des connaissances de haut niveau dans le domaine de la Physique. Malheureusement, la recherche française voire occidentale a la très fâcheuse tendance à considérer l'être humain comme étant exclusivement biochimique alors qu'il est beaucoup plus fondamentalement un être énergétique bourré d'informatique. La vie c'est d'abord de la transmission d'informations.

 

Devant le spectacle pas très joli de la cicatrice fraîchement dégrafée, le thérapeute va d'abord insister longuement sur elle. C'est bien cette cicatrice qui me gêne le plus, du moins en apparence. Après 2 séances et une semaine écoulée elle sera beaucoup plus sympathique. Il insiste aussi longuement sur ce qui reste malgré tout la raison principale de ma visite : soutenir la consolidation du col afin d'éviter toute surprise désagréable.

 

Dès la seconde séance je ressens aussitôt après nettement plus de forces dans l'appui et je vais abandonner la seconde béquille pour mes déplacements à l'intérieur de la maison, ce qui est appréciable pour transporter un objet.  Sinon, il faut prendre un sac à dos ! 21 jours après l'opération, je découvre même que je peux faire facilement des déplacements latéraux sans béquille, mais attention, uniquement à droite pour moi, c'est à dire côté valide. C'est très utile pour les petits déplacements utilitaires dans la salle de bain ou la chambre. La jambe gauche appuie alors très peu, beaucoup moins que si on s'appuie sur elle sans aucun autre soutien pour avancer la jambe droite valide. Je tente aussi parfois de faire un petit pas en avant, un seul, sans appuyer la béquille qui reste cependant tout près du sol au cas où...PAS DE FAUTE dirait Bernard Laporte, pas de faute !!! Mais j'ai quand même l'impression que le col est solide. Cependant, si on se laisse aller on peut très facilement placer le col en position plus difficile, par exemple en se prenant les pieds dans un tapis ou en glissant dans la baignoire, c'est pourquoi il faut rester assez strict.

 

Le 29 juillet j'aurai une visite de contrôle avec le chirurgien. Il sera intéressant d'apprécier la vitesse et la qualité de la reconstitution osseuse à ce moment là. Cela motive le thérapeute même si je n'envisage pas d'expliquer au chirurgien que j'ai soigné mon os comme un cosmonaute dans son vaisseau spatial ! Pourtant, le fabricant de l'appareil affirme avoir équipé non seulement des équipes sportives mais aussi des établissements hospitaliers publics et privés.

 

Je vais aussi reprendre le vélo sur cylindre dès que les agrafes auront été enlevées.

La visite de contrôle avec le chirurgien se fera 2 mois après, le 29 juillet. La radio montre que le trou d'au moins 12mm est presque bouché, juste un cheveu. Le chirurgien me déclare guéri, ce qui veut dire qu'il n'y aura pas un nouveau contrôle et non pas que ce serait comme si rien ne s'était produit. Il ajoute d'ailleurs qu'il faut être prudent pendant encore un an et qu'un os cassé ne se reconstitue jamais exactement de la même façon.

 

Je sais bien qu'il y a encore beaucoup à faire !

 

Qu'en est-il ce premier mai 2010, quand j'écris ces dernières lignes ? Je ne ressens plus de gêne et marche facilement et même je peux courir un peu. Rien à voir avec ce que c'était avec le métal. Il ne fallait pas garder ça, c'est sûr ! Il reste encore une petite faiblesse au niveau de la hanche, comme un vide. Pour tenter d'y remédier j'ai commencé depuis peu à mobiliser à fond tous les muscles au niveau des hanches en les gardant en tension pendant 10 secondes par exemple. Il s'agit de créer une mobilisation comme dans un mouvement d'haltérophilie pour soulever la barre du sol en étant jambes pliées. 

 

Le pédalage   cycliste, même en forte côte, n'a pas été suffisant pour mobiliser cette zone. J'observe qu'en fait j'avais tendance à pédaler avec les cuisses et jambes mais pas en faisant partir le mouvement de la hanche. J'essaie aussi d'y parvenir et constate qu'il faut pousser la cuisse vers l'avant plutôt que vers le bas. Ces exercices  semblent efficaces car j'ai l'impression d'avoir plus de forces et de ressentir ce vide comme plus estompé.

 

Je prépare les Pyrénées pour juillet 2010 après une longue frustration...La dernière fois c'était juillet2007 ! J'ai déjà fait à plusieurs reprises 4000 m de dénivelé dans la journée. J'en parle sur ce blog en comparant les fréquences cardiaques de 2007 avec celles de 2010. Des observations intéressantes.

J'espère que la météo et la disponiblité seront au rendez-vous pour peut-être réaliser, après quelques péripéties, les 7000m dans la journée qui sont à l'origine du nom de ce blog...

 

11 janvier 2009

Fracture du col du fémur : un an après...

 

Voilà une fracture pour laquelle la récupération totale est longue, très longue. Aussi je vais essayer d'en faire un bilan un an après. Si des progrès très importants ont été accomplis il reste encore des étapes à franchir, en particulier l'enlèvement du matériel qui m'avait permis de marcher 3 jours après l'opération. Mais ce n'est pas le seul problème.

 

D'abord un petit rappel...

 

car il y a fracture et fracture pour le col du fémur et toutes les expériences ne sont pas comparables, loin s'en faut !

 

Ce fut donc une chute violente sur la hanche gauche en dérapant en vélo sur du verglas dans une descente. Puis 50m de glissade sur la hanche avant de s'arrêter en bas de la descente, la veille de Noël. Fracture per-trochanterienne  pratiquement sans déplacement, une chance avec cette glissade ! Opéré le lendemain matin par le Père Noël bien sûr qui installe une vis-plaque dite THS : une grosse vis qui traverse tout le col jusqu'à mi tête de fémur où elle vient buter sur le cotyle, la  partie la plus résistante de la tête. Puis une plaque qui verrouille la vis le long du fémur et qui est tenue par 3 vis étroites mais longues, traversant tout le fémur.

 

Tout cela est destiné à être enlevé mais avant il a fallu l'installer ! Et pour cela ouvrir sur 14 cm, donc couper muscles, vaisseaux, petits nerfs...Les conséquences de l'opération sont plus graves que la fracture elle-même. Pendant plusieurs mois on risque un caillot et donc une phlébite et ses conséquences, le cas échéant mortelles si le caillot passe...Il y a les anesthésiants qui sont autant de polluants qui persistent dans le corps même si on n'en perçoit pas les effets de façon visible. Il y a les antidouleurs, indispensables pendant les premiers jours si on n'est pas un fakir. Il y a le contact de l'os avec le métal, juste au niveau de l'appui. Le contact de la plaque avec la chair blessée, sur 14 cm le long du fémur. Les muscles qui ne réagissent plus et qui fondent. La circulation veineuse qui se fait moins bien avec l'inévitable oedème. Le risque de tomber sur le métal qui pourrait casser l'os...La peur au ventre en vélo...La crainte de ne pas tout récupérer, même simplement pour monter sur un escabeau.


Et puis, il faudra y retourner sur la table d'opération : nouvelle anesthésie, ouvrir, couper...et se retrouver quelques temps avec un col du fémur fragilisé par le trou béant laissé par la grosse vis. Le chirurgien m'a prévenu : pendant un mois il faudra marcher avec 2 béquilles ! Donc ne prendre aucun risque et vivre comme un handicapé.


Comment vivre tout cela ? Je vais essayer de faire mon bilan, qui n'est valable que pour moi mais peut aider quelques autres blessés du col. Ce blog vélo est devenu 6 mois après son ouverture, un blog sur la fracture du col du fémur ! Vous êtes nombreux à venir le visiter, alors, si mon expérience peut servir à quelques uns tant mieux !


Mais ATTENTION, c'est une expérience, un témoignage avec ses ratés et ses mauvais choix, en aucun cas pour dire ce qu'il faut faire ou ne pas faire.

 

Marcher, monter les escaliers, porter...

 

Un an après, le problème posé par l'appui sur la hanche gauche n'est pas totalement éliminé. Il ne le sera sans doute pas tant que le métal sera en place car il est en contact avec l'os au niveau de l'appui. La sensation est variable et paraît très sensible aux positions statiques adoptées dans le lit ou en étant assis. Par exemple, je constate qu'il vaut mieux éviter de croiser les jambes car cela doit exercer une traction sur le métal qui génère ensuite une gêne sensible. De même, il vaudrait mieux éviter de dormir sur le côté, les 2 sont nocifs, et garder la jambe bien dans son axe. Pourtant, l'os est bien consolidé mais le métal est là et ce type de matériel n'est pas destiné à être gardé.

 

Je ne pourrais pas faire beaucoup de kilomètres à pied sans utiliser une béquille pour soulager l'appui. Monter les escaliers sans se soutenir un peu à la rampe, c'est possible et il faut sans doute le faire mais je n'irai pas en haut d'un phare comme ça !

Il est plus facile de porter les objets un peu lourds côté gauche ( côté blessé) que côté droit, aussi paradoxal que ça puisse paraître. Cela s'explique ainsi : porté à gauche et le plus possible le long du corps, le poids s'exerce à l'aplomb de la jambe alors qu'à droite il va créer une traction latérale quand l'appui sera uniquement sur la jambe gauche.


Tenir l'équilibre sur une jambe comme un flamand rose est une posture classique et très connue du yoga (posture de l'arbre). Elle reste encore difficile pour moi. Six mois après l'opération je ne pouvais pas. Je m'y exerce mais pas question de le faire sans disposer d'un appui à proximité pour se lancer et se retenir en cas de déséquilibre. Ce n'est pas qu'une question de force, il est certain que les muscles répondent moins rapidement, or tenir un équilibre consiste à compenser constamment et instantanément les déséquilibres qui se produisent. Tout retard dans la réponse aggrave le déséquilibre et peut rendre impossible la compensation. Je n'ai pas encore totalement récupéré la rapidité de la réponse et il y a des tremblements oscillants encore trop prononcés pour donner toute sécurité dans une telle position.

 

Exactement 1 an jour pour jour après la fracture, le 24 décembre, je tente de monter les marches 2 par 2. C'est difficile quand c'est la jambe blessée qui est en haut et qu'il faut s'appuyer totalement sur elle mais je constate que la douleur provoquée ne persiste pas et que des progrès se manifestent les jours suivants. Je dispose de 2 escaliers : l'un avec des marches de 15cm et l'autre de 17,5, soit 5cm de plus pour 2 marches. La différence est énorme. Aussi je m'entraîne d'abord sur le plus facile. Je constate aussi que si je monte rapidement en enchainant c'est plus facile qu'en montant lentement. Ces exercices comparés me montrent la différence énorme entre les possibilités des 2 jambes.


Après avoir mis en ligne ce texte, j'ai poursuivi mes expériences sur 2 marches de 17,5cm. Je compare ce qui se produit quand j'attaque jambe droite (sur la marche la plus haute) ou jambe gauche. Sur la gauche je suis en déséquilibre quand je dois me rétablir. Puis, j'ai l'idée de tendre les muscles de la cuisse et du fessier gauches avant de faire l'effort et là ça va beaucoup mieux. Je confirme par plusieurs essais. Je pense avoir ainsi une démonstration  de mon hypothèse que c'est bien le temps de réaction des muscles qui est en cause : quand ils sont tendus avant de faire l'effort ils contrôlent beaucoup mieux le mouvement que quand ils doivent le faire pendant l'effort. J'ai là une très bonne piste de travail, du moins je pense, et désormais le travail sur 2 marches va faire partie de mes exercices quotidien et j'en espère vraiment des progrès rapides.

Je repense aussi aux appareils qui sollicitent électriquement des tensions musculaires rythmées, ils pourraient peut-être m'être utiles.

 

 

Circulation veineuse, œdème...

 

En octobre, près de 10 mois après l'opération, mon médecin percevait encore un peu d'oedème au bas du mollet. A la palpation je ne parvenais pas à le sentir mais j'avais effectivement une légère douleur dans cette zone. Il m'a proposé du ginko biloba. La douleur a disparu maintenant mais revient épisodiquement.  Il y a aussi la technique de la jambe en l'air ! Cela peut aider au retour veineux. On peut faire plus que simplement de garder la jambe en l'air : allongé sur le dos, soulevé tout le corps pour se maintenir en appui sur les épaules et le cou avec un soutien par les bras. C'est la posture de la chandelle (ou demi-chandelle) du yoga. Le retour veineux est alors plus important. On peut la garder plusieurs minutes avec un peu d'entrainement.

L'opération à venir, dans quelques mois mais je ne sais pas quand, relancera sans doute le problème.

 

Souplesse et étirements

 

Après l'opération les muscles ne s'étiraient plus, en particulier pour la flexion. Un exercice difficile fut de s'asseoir sur les talons sans que la cuisse souffre au niveau de la cicatrice. Ce fut douloureux longtemps et j'avais même renoncé à essayer. Aujourd'hui je peux rester au moins une minute dans cette position (posture du diamant en yoga qui demande de garder le buste bien droit au dessus des talons). Je ressens cependant encore une tension, un tiraillement au niveau de la cicatrice.   Tout n'est donc pas encore totalement réparé et il faudra de nouveau tailler dans le vif au même endroit !


Le 5 mai, 4 mois et demi après l'opération, le chirurgien me disait que j'avais tout récupéré...Il avait seulement fait 3 tests : me regarder marcher sur 3 mètres, puis, en position allongée, ramener le genou vers le thorax, puis, jambe tendue, la déplacer latéralement d'à peine 45°. Il n'était pas trop exigeant ! On peut faire beaucoup d'autres tests qui révèlent quelques limites...

D'une manière générale, c'est le problème de ce qu'on nomme " la santé publique" qui a tendance à niveler à un niveau très moyen d'exigence et à considérer que tout va bien si des critères très modestes sont seulement satisfaits. C'est en particulier ce qu'on observe avec les vaccins qui sont considérés comme étant "bons pour le service" avec des critères très insuffisants : ainsi le Gardasil a obtenu son AMM avec des études qui ne permettent pas de mettre en évidence des risques inférieurs à 1 pour 4000 vaccinés.  Autrement dit, si le vaccin provoquait 1 décès pour 5000 vaccinations cela aurait pu passer inaperçu. On s'étonne après qu'il y ait des problèmes de santé publique qui apparaissent à l'usage !


La peur au ventre ...

 

J'avais repris le vélo sur la route le 11 avril, 3 mois et demi après la chute. Avec un VTT aux pneus plus larges pour la sécurité et aux développements plus petits pour pouvoir monter les fortes pentes. Pendant plusieurs mois j'ai pédalé la peur au ventre et voyais du verglas partout ! Mon médecin m'a prescrit des doses de gelsemium en 9, 15 et 30CH qui ont été efficaces. Aujourd'hui je reste très prudent dans les descentes mais je n'ai plus cette peur  qui me tenait et avec laquelle je m'étais réveillé en pleine nuit.

Il y aurait  aussi la technique EMDR   qui pourrait être utilisée en pareil cas :

La technique paraît ultra simple puisqu'elle consiste en un mouvement alterné des yeux, de gauche à droite. Elle a été popularisée en France par le psychiatre David Servan Schreiber. Après un événement douloureux et violent, les sensations qui lui sont liées peuvent se réactiver au moindre rappel du traumatisme. Selon les  fervents de cette technique des mouvements oculaires rythmés permettraient de se libérer de ce rappel automatique. Les résultats seraient remarquables pour les stress post-traumatiques subis au cours de conflits, d'attentats, de catastrophes naturelles. A essayer ?


EMDR : Eye Movement Desensitization and Reprocessing, retraitement et désensibilisation par des mouvements oculaires.   

Qu'est-ce que l'EMDR ?

 


 

 

L'art d'enfourcher un vélo...

 

J'ai toujours une petite douleur au moment d'enfourcher le vélo ou d'en descendre, quand la jambe droite passe par dessus la selle et que le buste s'avance. Je suis alors en appui sur la jambe gauche blessée mais avec un soutien par le vélo et les bras, ce qui allège la pression. Ce problème me préoccupe car après la contre-opération j'aimerai faire rapidement du home-trainer avec mon vélo de route posé sur un cylindre. Il est alors plus haut et il n'est pas possible de l'incliner, aussi  j'ai essayé 2 solutions en prévision :


1- Habituellement le pied gauche est pratiquement dans l'axe du vélo au moment de l'enjamber avec la droite. Je l'ai positionné perpendiculaire au vélo, ce qui réduit de près de 90° l'angle formé par les 2 jambes au moment d'enfourcher, ce qui réduit la traction et supprime la douleur. Il faut ensuite déplacer le bassin une fois sur la selle pour se repositionner dans l'axe. De même pour descendre du vélo. Le soulagement est réel. Tous les détails comptent !


2- Puis j'en arrive à penser qu'on pourrait aussi enjamber par l'avant ! Pas très "grand cycliste" mais effectivement, cela réduit aussi la traction sur la région du col qui s'exerce dans le mouvement habituel dans 2 directions : le buste qui plonge en avant et la jambe lancée en arrière. Tout cela ne sont que petits détails futiles quand tout marche bien, mais quand il y a un grain de sable il faut rechercher autre chose. Cependant, je préfère l'autre solution qui me paraît plus sûre car le passage du pied au dessus du guidon n'est pas évident. 


Les anesthésiants

 

Six mois après l'opération j'ai fait une expérience intéressante avec la technique futuriste développée par le laboratoire Immergence (laboratoireimmergence.fr) qui pratique des tests par résonance cellulaire : on tient le fil de masse dans une main, une électrode est positionnée dans le creux de l'autre main pendant qu'une autre électrode teste des produits placés dans des ampoules conductrices. Plusieurs centaines de produits peuvent être ainsi très rapidement testés. Quand le produit testé correspond à un problème chez le patient ou quand il lui est adapté si c'est un  traitement qu'on recherche, un signal retentit.

On peut évidemment s'interroger sur la validité d'un tel test et se demander si c'est une arnaque ou pas. Mais j'ai fait une expérience que je suis obligé de reconnaître plutôt probante :


Deux produits sont ainsi sortis pour moi : morphinum 200K et valium 200K. De la morphine, j'en avais eu pour mon anesthésie et j'avais déjà pris des doses de morphinum en 200K mais aussi en 1000K et 10000K mais cela n'aurait pas suffi, l'appareil ayant détecté que c'était encore nécessaire. Après l'opération j'avais demandé à l'anesthésiste la liste des produits qui m'avaient été injectés (c'est important  de les connaître). Le terme valium n'était pas mentionné mais certains produits pouvaient en contenir ou en être très proches. Tous les produits utilisables en anesthésie n'ont évidemment pas été testés et l'appareil a sorti ce qu'il y avait de plus proche.


L'anesthésiste n'avait pas lésiné sur les quantités d'anesthésiants car le réveil de la partie inférieure du corps, la seule anesthésiée, avait été long. En fait, par manque de coordination avec le chirurgien qui m'avait dit que ce ne serait pas long, l'anesthésiste m'avait mis beaucoup trop de produits pour une opération plus courte qu'elle n'imaginait. Mais après il faut éliminer les produits et c'est beaucoup plus long qu'on ne l'imagine. De plus, cela augmente sans doute le risque d'y devenir allergique. C'est vraiment dommage ce manque de concertation et de coordination qui ne demande pourtant que quelques secondes.


L'appareil du laboratoire Immergence réagit de façon "objective", c'est à dire qu'il n'est  influencé ni par le testeur ni par le testé, c'est indéniable. De plus, le testeur ne savait pas que j'avais eu une opération récente et n'avait donc aucune raison de sortir ces produits plutôt que d'autres plus courants au cas où il aurait disposé d'une pédale sous la table pour faire sonner l'appareil au moment de son choix !


L'appareil permet aussi de tester les organes : 2 sont sortis, la hanche et le plexus solaire ! Or le plexus solaire est un nœud émotionnel qui donne justement cette peur au ventre qui me tenaillait fortement à l'époque. Je dois reconnaître que j'ai été impressionné. Un bémol cependant, les produits proposés par le laboratoire Immergence et qui sont également testés pour traiter les problèmes ainsi soulevés, sont très chers, trop chers...Mais la méthode paraît très intéressante, il faut aussi le reconnaître.


En vélo

 

Par sécurité je roule sur la route uniquement avec un VTT aux pneus larges. Dans les côtes à très forts pourcentages (plus de 15%) j'ai pu passer du 24x26 (24 à l'avant) au 24x23. Cela paraîtra être de très petits développements mais ils me sont indispensables car pendant plusieurs mois je ne pouvais pas monter régulièrement avec 24x23 qui provoquait une douleur persistante.  Malgré un engin beaucoup plus lourd et moins performant que mon vélo de route je parviens parfois à enchainer la même côte dans des temps moyens proches de ceux que je faisais avec mon vélo de route. Avoir noté des temps permet et permettra des comparaisons intéressantes quand je reprendrai le vélo de route.

 

Le coureur cycliste professionnel David Moncoutié (Cofidis), qui s'était cassé de la même façon le 5 mai 2007 dans le Tour de Romandie, reconnaît un déficit musculaire côté gauche. Il dispose de tout un encadrement et d'un kiné avec lequel il a spécifiquement travaillé pour cela. En juillet 2008 il a fait le Tour de France et a très bien figuré ensuite dans le Tour d'Espagne puisqu'il a remporté le classement du meilleur grimpeur dans ce Tour particulièrement montagneux. Tout cela est encourageant.

Dans le Tour de France, Laurent Jalabert,  qui suivait en moto en commentant pour France 2, disait qu'il était tétanisé dans les descentes des cols. Certes, il était obligé de descendre à une autre allure que la mienne ! C'est d'ailleurs ce qui m'inquiète quand je retournerai en montagne : les descentes, beaucoup plus que les montées ! Je rêve d'une route qui monterait jusqu'à la Lune...


Préparer la contre-opération

Le 28 janvier j'ai rendez-vous avec un chirurgien pour faire le bilan de la consolidation et décider de la suite des événements. J'attends donc ce jour avec grand intérêt, naturellement !

En attendant, il s'agit de continuer à travailler en particulier les étirements car un muscle souple récupère toujours mieux et il faut aussi que le côté droit soit au mieux pour porter l'ensemble au début. La suite pour de nouvelles aventures....


14 mai 2008

Vélo et VTT : des tests comparatifs avec un cardio-fréquencemètre

Une nouvelle expérience est décrite dans un autre article : il s'agit de 7000m de dénivelé en montagne dans la même journée (27/07/10) avec l'évolution de la fréquence cardiaque au cours des ascensions successives. (Tourmalet, Aspin, Peyresourde des 2 côtés plus Luz-Ardiden Cela prolonge et affine les expériences et observations rapportées dans cet article.



Voir aussi sur ce blog une comparaison  entre 2007 et mars 2010 sur le même vélo de route avec des observations intéressantes.


Voir aussi un additif à la fin de cet article sur les observations faites en septembre 2009 aussitôt après avoir (enfin) remplacé le VTT (sur route) par mon vélo de route. Le constat suggère que la FC est plus sensible aux développements utilisés qu'au poids et au rendement du vélo.


Gravir la même côte un grand nombre de fois avec un vélo de route puis un VTT beaucoup plus lourd et moins performant tout en faisant des mesures avec un cardio-fréquencemètre, voilà l’expérience que j’ai eu l’occasion de faire. Je la propose ici pour essayer de définir un moyen de suivre au cours du temps un état de forme avec un moyen simple et accessible à tous les cyclistes.

 

En 2007 j’utilisais un vélo de route de très bonne qualité avec lequel j’avais réalisé des mesures avec un cardio. Cet appareil relativement modeste donne la fréquence cardiaque instantanée (FC), le temps passé avec la FC dans une zone cible (j’avais choisi 120-130), ainsi qu’au dessus et au dessous de cette zone cible. Il donne aussi la FC moyenne ainsi que le nombre de kcalories qui est calculé par l’appareil à partir de la FC maximale choisie (ou calculée à partir de l’âge) et des FC instantanées.

44 fois la même côte dans la journée !

Je fais mes expériences dans une côte de 90m de dénivelé à 11% de moyenne avec 2 virages à plus de 15%. J’y fais souvent des va et vient en grand nombre. En 2007 je l’avais montée 3265 fois. Le 9 septembre 2007 je vais la gravir 22 fois le matin et autant en fin d’après-midi, après 16 heures, ce qui fera 3960m de dénivelé. Avec une autre côte pour le retour j’ai dépassé 4000m. le matin j’ai enregistré avec le cardio les résultats pour 2 séries enchaînées de 11 côtes et de même le soir. Les données sont reproduites dans le tableau ci-dessous avec les séries 1, 2, 3 et 4.


 

 

Série

 

Nbre côtes

Temps moyen

par côte

Kcal total

FC moy

Zone cible

[120 130]

FC>130

Kcal / côte

Kcal pour 1000 m

9/09/07 matin

11

5’35’’

 

561

102

7’51’’

0

51

567

9/09/07 matin

11

5’28’’

 

652

109

26’30’’

4’02

59,3

659

9/09/07 soir

11

5’36’’

585

104

4’18’’

0

53,2

591

9/09/07 soir

11

5’25’’

659

107

20’18’’

1’28

59,9

666

VTT

11/05/08

matin

16

6'16''

1164

109

1h00'18

15'34''

72,7

808

VTT

11/05/08

soir

16

6'44''

1325

109

54'31''

1'13''

82,8

920



Les 2 premières séries ont donc été réalisées à suivre ainsi que les 2 suivantes. Le vent était négligeable et la température extérieure a progressivement monté pendant la matinée alors que ce fut l’inverse après 16 heures. Cela a son importance car la FC est sensible à la chaleur extérieure. Malgré cela les 2 séries du matin sont très comparables aux 2 séries du soir : les temps de montée des séries 1 et 3 sont très proches avec cependant une dépense calorique et une fréquence moyenne plus élevées l’après-midi bien que le temps passé au dessus de 120 pour la FC ait été seulement de 4’18 pour la série 3 contre 7’51 pour la série 1. J’ai donc du passer plus de temps autour de 100-115 dans la série 3 que dans la série 1. Explications possibles : une température extérieure plus élevée et une fréquence cardiaque qui redescend moins vite au cours de la descente en raison des efforts cumulés depuis le matin et de la chaleur.


Les séries 2 et 4, qui suivaient sans interruption les séries 1 et 3, paraissent à première vue très comparables pour les temps de montée, la dépense calorique et la fréquence moyenne. Cependant, le temps passé au dessus de 120 est de 30’32 dans la série 2 contre 21’46 pour la série 4, ce qui est une différence importante qui ferait attendre une dépense calorique supérieure pour la série 2. Pourtant c’est l’inverse. Mais la température extérieure était certainement plus fraîche en fin de journée de ce 9 septembre qu’elle ne l’était entre 11h et 12 h.. C’est sans doute ce qui peut expliquer une performance meilleure de 3 secondes au prix d’une dépense calorique supplémentaire très minime et tout en restant à des FC plus basses que le matin dans la série 2. J’ai donc pu monter un peu plus vite que le matin tout en restant à des fréquences inférieures à 120, mais en restant plus longtemps au dessus de 115 par exemple, ce qui explique les calories supplémentaires.

La comparaison entre les 2 séries du matin d’une part et de l’après midi d’autre part montre à chaque fois que la seconde série est nettement plus rapide que la première. Le fait d’avoir pu réitérer cela l’après midi devrait montrer une bonne récupération. C’est un critère qui paraît intéressant.

Il faut aussi bien noter que la dépense moyenne par côte n’est pas constante. D’une façon générale et sauf accélération inopinée, la dépense calorique augmente avec le cumul des côtes. La capacité de récupération peut se définir et se mesurer par l’arrêt de ce phénomène après un temps de repos plus ou moins long.

Avec un VTT après la fracture du col du fémur

Après ma fracture du col du fémur (Fracture du Col du Fémur : Voir le récapitulatif des articles et de leurs sommaires ) en dérapant en vélo sur le verglas la veille de Noël, j’ai provisoirement opté pour un VTT beaucoup plus lourd et moins performant mais plus stable avec ses pneus plus larges. Toute chute m’est rigoureusement interdite. Il me permet aussi de monter cette côte grâce à ses développements plus petits. Quatre mois après cette fracture je parviens à la monter sur le 24x26 (24 à l’avant), parfois 24x23 mais c’est encore difficile.

Le 11 mai 2008 j’ai pu réaliser de nouvelles mesures sur cette même côte en y faisant 2 séries de 16, une le matin et l’autre après 16h30. La comparaison pourrait être très intéressante. J’ai consigné les données dans les séries 5 et 6 du tableau.

Je monte évidemment nettement moins vite en VTT qu’en vélo : d’abord parce que le VTT est plus lourd, que les pneus crantés rendent mal sur la route, que les roulements ne sont pas de la même qualité que sur mon vélo de route, que les chaussures à semelles souples transmettent moins bien l’impulsion et que la selle est moins haute pour plus de sécurité (ce qui réduit l’efficacité dans les forts pourcentages) ; mais aussi sans doute parce que je ne peux donner toute l’impulsion nécessaire avec la jambe gauche et qu’après une telle aventure la forme cycliste ne peut pas être aussi bonne*. L’intérêt de l’expérience est justement d’essayer d’apprécier tout cela et de prendre date pour enregistrer de futurs progrès.

* Ce point est confirmé 2 ans après, en mars-avril 2010 où des tests comparatifs sur le même vélo de route confirment que le cœur monte plus haut pour le même effort qu'il ne le faisait en 2007. Voir mon article sur ces tests. Cela a aussi été confirmé le 27 mai 2009, jour de l'opération pour l'ablation du matériel et où la FC était suivie en permanence : j'ai pu constater qu'elle restait plus haute qu'au cours de la première opération le 25 décembre 2007. Ce point est important pour relativiser le rôle proprement dit du VTT par rapport au vélo de route.

C’est l’avantage des accidents : ils offrent soudain une nouvelle marge de progression !!! Faut positiver !

Premier constat :

Les temps de montée sont beaucoup plus longs et la dépense calorique est considérablement plus importante avec le VTT. Alors que la dépense moyenne par côte avait oscillé entre 51 et 60 kcal avec mon vélo, elle a varié entre 73 et 83 avec le VTT ! Alors que j’avais mobilisé 567 kcal pour monter 1000m en vélo le matin du 9 septembre et 666 le soir, j’ai dû en dépenser 808 le matin avec le VTT et 920 l’après-midi.

Comment peut-on analyser de telles différences ? 

Supposons que les FC aient été identiques en vélo et en VTT mais à une allure moindre avec cet engin. Le temps de montée étant plus long, la dépense calorique sera d’autant plus grande et c’est la première explication. On peut chiffrer cela en prenant l’expérience du 9 septembre comme base de calculs. Comme je ne me suis pas ménagé le matin dans les premières côtes (plusieurs montées en nettement moins de 6’), je prends la série 2 de septembre plutôt que la 1. Le rapport entre les temps moyens de montée, 6’16 et 5’28, est de 1,146, ce qui donnerait 652x1,146=747 kcal, la dépense que j’aurais faite le matin du 9/09/2007 si j’avais disposé d’une côte plus longue gravie à la même fréquence cardiaque.

Mais j’ai dépensé 1164 kcal et non 747. L’écart reste très important. Il doit correspondre à l’addition d’au moins 2 facteurs : un engin moins performant et un cycliste également moins performant ! On peut cependant noter que les FC moyennes sont identiques : 109 ! Mais j’ai passé 1h16’ au dessus de 120 en VTT contre 30’ avec le vélo, ce qui s’explique ainsi : pendant la montée le cœur doit monter plus haut pour tirer le VTT plus lourd malgré la vitesse moindre et pendant la descente, pourtant effectuée beaucoup plus lentement pour raison de sécurité, ce qui allonge le temps de récupération, le cœur ne redescend pas aussi rapidement ni aussi bas qu’auparavant. Et ça chiffre !

En forme grâce à la mil-thérapie ?

D’ailleurs dans la seconde série faite le soir je ne peux pas rouler aussi rapidement que le matin (6’44 contre 6’16 pour les temps moyens de montée), ce qui est contraire à l’expérience de septembre et met sans doute en évidence une moins bonne capacité de récupération. Je vais quand même passer 56’ au dessus de 120 pour la même FC moyenne de 109 et une dépense beaucoup plus élevée de 1325 kcal, soit 920 kcal pour 1000m contre 666 dans la seconde série du soir avec le vélo.

Le matin du 9 septembre 2007 j’avais fait 1980m de dénivelé pour 652+561=1213 kcal, ce qui correspond à 1900m de dénivelé pour 1164 kcal alors que je n’en ai fait que 1440 avec le VTT pour cette dépense. Le soir du 9 septembre j’avais fait le même dénivelé pour 1244 kcal, ce qui correspondrait à 2109 m pour 1325 kcal alors qu’en VTT je n’en ai fait que 1440. Autrement dit, la dépense physiologique que j’ai mobilisé ce 11 mai 2008 pour monter 2880m en VTT correspondrait à 4000 m avec mon vélo de route dans les conditions du 9/09/07.

Malgré tout, il a quand même fallu les sortir ces calories et ce n’est pas si mal dans ces conditions. C’est le côté positif de l’affaire car ces comparaisons en apparence défavorables sont aussi très encourageantes : je peux fournir des efforts importants.

D’ailleurs je me sens plutôt bien. Je pense que les séances de mil-thérapie (voir les § mil-thérapie et médecine quantique) que je me suis accordées pour raison de fracture grave ont eu une action très bénéfique sur l’état général : le protocole prévoit non seulement de traiter la zone de fracture mais aussi de faire 5 minutes sur le cœur et autant sur les surrénales. Cela m’a fait beaucoup de bien et je me suis senti rajeuni par ces séances. Une explication possible étant une amélioration significative de la production de la fameuse DHEA, l’hormone de jeunesse, par les surrénales.

L’effort a quand même été important car une fois rentré je constate que le cœur reste au dessus de 80 alors que debout et reposé il dépasse rarement 60. Il faudra que je m’allonge pour qu’il redescende. Je constate aussi que même après la douche j’ai froid et je mets plusieurs pulls alors qu’il fait plutôt chaud. Cela durera moins de 2 heures et le lendemain j’ai l’impression d’avoir complètement récupéré. Prêt à recommencer !

Additif (3 mai 2010) :

 

Cet additif rapporte des mesures faites en août 2009 sur VTT puis en septembre 2009 sur mon vélo de route que je n'avais plus utilisé depuis Noël 2007 en raison de l'accident. Bien que les roulements soient de bien meilleures qualité, qu'il soit beaucoup moins lourd et d'un rendement bien meilleur sur la route,il est doté de développements sensiblement plus grands que le VTT, ce qui va me poser des problèmes dans les fortes pentes, du moins au début.

 

Ce qui va être intéressant c'est que cela va se voir sur les chiffres et c'est pourquoi je les propose dans cet article qui reçoit souvent des visiteurs.

 

Voici donc les chiffres. Dans les colonnes zone cible et >130 j'ai ajouté en italique le temps moyen par côte soit par exemple 42,5 secondes entre 120 et 130 pour la première série du tableau. Ce afin de faciliter les comparaisons entre des séries de 16 côtes et d'autres de11.

 

Je précise que  le chrono du cardio reste en marche de la première côte jusqu'à la dernière descente. Les temps concernant la FC incluent donc les temps des descentes. Cela est nécessaire car en haut de la côte la FC est élevée et la descente est  brève, aussi la FC reste élevée pendant une partie de la descente. Ce serait différent en montagne avec des descentes beaucoup plus longues.

 

 

Série

 

Nbre côtes

Temps moyen

par côte

Kcal total

FC moy

Zone cible

[120 130]

FC>130

Kcal / côte

Kcal pour 1000 m

VTT

16/08/09

Très chaud

16

6'04''

1419

124

11'26''

42,5''

1,27'29''

5'28''

88,7

985

23/08/09

9h...

16

5'48''

1216

115

29'14''

1'49''

 

53'18''

3'19''

76

845

Vélo

27/09/09

15h15...

11

5'46''

947

123

6'35''

35,5''

58'34''

5'19''

86

957

27/09/09

17h...

11

5'38''

987

127

4'24''

24''

1h02'13

5'39''

89,7

997

4/10/09

15h15...

11

5'34''

766

114

36'53''

3'20''

18'55'

1'43''

69,6

774

4/10/09

17h...

11

5'36''

814

116

33'08''

3'00''

25'20''

2'18''

74

822

1/11/09

9h30...

16

5'40''

1102

114

39'10''

3'33''

40'20''

2'31''

68,9

765

18/04/10

9h15...

11

5'39''

697

113

34'59''

3'10''

16'27''

1'29''

63,4

704

 

Notons d'abord les moins bons résultats de la séance du 16 août que j'ai mis sur le compte de la très forte chaleur ce jour là.

Le principal constat est que les séries du 27 septembre 2009 sur le vélo ne sont pas meilleures que celles sur VTT en août. On observe ensuite une nette amélioration avec une diminution importante du temps passé au dessus de 130 pour des temps de montée comparables. Cela s'explique par des développements trop grands au début pour mes possibilités. L'observation est donc très intéressante car elle suggère assez clairement qu'avec de plus petits développements sur mon vélo de route j'aurais pu monter plus facilement (FC moins élevée) et sans doute aussi plus rapidement.

 

Il est également intéressant de mesurer l'importance et la vitesse de cette récupération. Cela a été interrompu par un hiver long et froid où j'ai peu grimpé. La reprise ne s'est faite que courant mars. Dans un autre article j'ai présenté les résultats sur vélo de route à partir de mars 2010. Le constat est qu'après un hiver où j'ai peu grimpé les résultats n'étaient pas meilleurs qu'à l'automne 2009. Mais ils vont en s'améliorant, c'est à dire avec une diminution sensible du temps passé au dessus de 130 qui apparaît comme un bon critère (130 pour moi, mais il peut être préférable de choisir une autre valeur pour d'autres). J'ai rapporté ici les résultats de la première série de 11 du 18 avril 2004 où j'en ai réalisé 4 soit 4000m de dénivelé.


8 mai 2008

Une épée de Damoclès dans le col du fémur !

Fracture du Col du Fémur : Voir le récapitulatif des articles et de leurs sommaires 

Il y a 130 jours je me fracturais le col du fémur en dérapant en vélo sur du verglas et j’étais opéré le jour de Noël. C’est le second contrôle effectué par le chirurgien et ma grande interrogation est de savoir quand il me proposera d’enlever le métal placé en location dans mon fémur. Ce matériel n’est pas prévu pour rester à demeure car il est très dangereux en cas de chute. Comme je fais du vélo je n’ai pas intérêt à garder cette véritable épée de Damoclès trop longtemps. Pourquoi ?

Une épée de Damoclés dans le col du fémur !

J’ai ce qu’on appelle une vis-plaque THS dont on peut voir des photos (diapo 44 et aussi 29, 30C et 31. Sur ce diaporama de 71 diapos vous pourrez vous initier en images aux secrets des fractures du col du fémur et des nombreux traitements chirurgicaux). J’ai donc une grosse vis qui traverse le col du fémur jusqu’à la moitié de la tête du fémur. Cette vis sort de la hanche pour se prolonger en formant un angle d’environ 130° par une plaque tenue par 3 vis le long du fémur proprement dit.

Pendant tout le temps où je vais gardé ce dispositif il ne faut surtout pas que je tombe sur cette hanche car la vis pourrait alors s’enfoncer et se comporter comme une lance ou un bélier et aller pulvériser la tête du fémur et même traverser le cartilage et se ficher dans l’os iliaque.…Et là, bonjour les dégâts ! C’est la prothèse assurée avec toutes ses conséquences alors que j’ai de bons interlignes comme disent les médecins, c’est à dire de bons cartilages entre la tête de fémur et l’os iliaque. Même sans choc particulier cet incident très grave arrive à certaines personnes âgées en raison de la faiblesse de leurs os. Le cycliste a lui à le risque de chute violente et sincèrement je tremble pour David Moncoutié, le sympathique coureur de la Cofidis, qui s’est cassé le col du fémur en course le 5 mai 2007 dans le Tour de Romandie et a repris la compétition depuis janvier pour disputer à nouveau ce Tour de Romandie. Il a sans doute un dispositif analogue qui ne lui a pas encore été enlevé. J’avais revu sa chute à faible vitesse et on nous a même montré une partie de sa cicatrice alors qu’il s’allongeait pour passer une radio. Elle paraît très semblable à la mienne en longueur et position.

Le chirurgien m’avait dit, quand j’étais encore à l’hôpital, que ce matériel s’enlèverait dans 1 ou 2 ans. Alors j’espère bien sûr qu’il va me proposer un rendez-vous pour décembre afin de faire un nouveau contrôle permettant de décider si la contre-opération est envisageable pour janvier ou février 2009. Je pourrais ainsi avoir reboucher le trou pour pédaler serein en juillet. Mais ce n’est pas le seul ni le principal problème : me libérer au plus tôt, en respectant les contraintes médicales, de cette épée de Damoclès n’est pas qu’une question de commodité cycliste. En cas de mauvaise chute je serais infirmé à vie pour la marche et le pédalage.

Le contrôle par le chirurgien

C’est donc dans cet état d’esprit confiant que je vais à l’hôpital ce 5 mai 2008 pour le second contrôle. D’abord une radio qui est maintenant sur ordinateur, ce qui fera sans doute à terme des économies à l’hôpital, mais je ne pourrais donc plus les étudier moi-même ou les montrer à mon médecin et aux amis qui découvrent ce qui pourrait leur arriver un jour… La salle d’attente est bondée et il y a beaucoup de retard mais le chirurgien opère le matin et les durées des opérations sont très aléatoires. C’est ainsi et il faut prendre son mal en patience. J’ai beaucoup de questions à lui poser mais je ne le pourrais pas car le retard accumulé est tel qu’il profitera de mon cas facile pour gagner un peu de temps. Il n’est pas resté plus de 3 minutes avec moi !

Il me paraît fatigué mais j’ai une sincère admiration pour les chirurgiens. C’est un dur et difficile métier qu’ils font et il faut une bonne santé et les nerfs solides, dans mon intérêt et celui de tous les opérés. Il me demande de marcher puis, une fois allongé il teste la jambe en pliant le genou vers le thorax puis en l’écartant latéralement à 45° alors qu’elle est allongée. « Vous avez tout récupéré me dit-il. » La cicatrice est OK, plus aucune douleur à la palpation. C’est très satisfait qu’il se dirige vers l’écran de l’ordinateur pour regarder les radios. Bien qu’il en ait prescrit 2 avec des angles différents il n’en regardera qu’une seule pendant quelques secondes en disant, : « ça s’enlève en principe » en parlant du métal.

 Tout est OK et la consolidation très bonne, alors on se revoit dans un an pour opérer en juin, 18 mois après la fracture, me dit-il. J’ai vraiment ressenti une grande déception. Je lui demande si on ne peut pas le faire plus tôt mais il répondra que tout le monde lui demande ça… Il me dit aussi qu’il faudra alors marcher 1 mois avec des cannes à cause du trou qui rend l’os fragile. Le vélo en montagne pour 2009 c’est fini …Ce fut une déception certaine, d’autant plus qu’il a pris cette décision de façon très administrative sans vraiment se donner les moyens de le faire plus tôt si les conditions étaient satisfaites car alors il m’aurait proposé un rendez-vous pour décembre ou janvier ou même février, comme je le pensais, afin de prendre une décision à ce moment-là : faire ou repousser.

Une clinique privée ?

Je ne reproche cependant rien à mon chirurgien. Il doit aussi gérer des flux de patients et l’hiver apporte son lot de fractures liées en particulier au verglas. Je pense qu’il a bien fait son boulot pour moi le matin de Noël, en particulier en me prenant en premier puis en me remontant le moral après une opération bien conduite. Je suis ainsi placé devant un problème important pour moi : imaginez qu’en mai 2009 je fasse une mauvaise chute et que je casse la tête du fémur alors que si le matériel avait été enlevé en février j’évitais cet accident très grave. C’est cela l’enjeu de mon problème et pas uniquement d’aller pédaler en montagne en juillet 2009.

Alors je m’interroge : après tout, le secteur privé est aussi là pour régler des problèmes de façon plus personnalisée. Je peux chercher un chirurgien opérant en clinique et qui pourrait prendre une décision motivée en fonction de mon état réel dans 7 ou 8 mois. Je suis prêt à m’incliner devant un avis médical pour attendre juin 2009 s’il le faut, mais j’accepte mal d’accroître, pour des raisons plus administratives que médicales, un risque aussi important sans rien faire ni tenter.

D’autant plus que j’ai déjà fait beaucoup pour accélérer la consolidation, en particulier par la mil-thérapie (voir le § mil-thérapie), et que je suis décidé à prendre une bonne série de séances pour boucher ce trou au mieux et au plus vite après l’enlèvement des vis. Mais je ne pouvais pas en parler au chirurgien.

Sur certaines limites de la médecine

Après des tests rapides le chirurgien m’a dit que j’avais tout récupéré. C’est loin d’être vrai mais les tests auxquels il se livre sont très limités. Par exemple la jambe tendue déplacée latéralement à 45° alors que sur une barre de danseur on la met au moins à 90° sinon plus et que j’y parviens de nouveau depuis plus d’un mois. Ce n’est pas une critique mais je pense qu’il faut le savoir : j’ai depuis longtemps observé que le degré d’exigence de la médecine et des médecins en matière de santé, c’est à dire pour nous déclarer en bonne santé, est très moyen. Je ne milite pas pour que cela change, les conditions de notre système de santé sont telles que le changement à toute chance de se faire vers une réduction de ce niveau d’exigence plutôt qu’une élévation. Les médecins et le personnel de santé ne sont pas individuellement responsables, pas plus que les enseignants, et j’en fus un, ne sont responsables du système dans lequel ils doivent travailler.

L’enseignant comme le médecin doivent faire tourner un système qui ignore l’essentiel de ce qu’est réellement un être humain. J’en souffrais en tant qu’enseignant et les médecins ne sont pas mieux lotis. Mais nous le public, candidat à devenir un jour un patient obligé de cette médecine, il vaut mieux le savoir et compléter les manques par nos propres moyens plutôt que de râler et d’exiger l’impossible. L’impossible c’est à nous de le créer et de le faire vivre. Une administration ne peut pas créer. L’Education nationale en est incapable par nature tout comme la médecine hospitalière. Ce n’est pas une critique, c’est ainsi par la nature des choses. Une vraie création ne peut se faire qu’en dehors des systèmes.

Un exemple : comment Dick Fosbury a-t-il découvert son extraordinaire méthode de saut en hauteur, aujourd’hui universellement adoptée, sur le dos la tête la première ? En sautant seul, abandonné par les entraîneurs qui ne parvenaient pas à le faire sauter correctement. C’est alors qu’il a eu ce coup de génie qu’aucune commission de spécialistes n’aurait pu inventer. Dans les années 50 la technique de saut la plus performante était le rouleau californien, c’est à dire en franchissant la barre sur le côté. Le record du monde était détenu par un noir américain avec 2,145 mètres. Les soviétiques ont alors décidé d’étudier le problème et ont réunis de multiples spécialistes : mécaniciens, physiologistes, biologistes, médecins, sportifs… Ils ont mis au point le rouleau ventral ainsi que des méthodes d’entraînement pour porter le record du monde à 2,28 m avec Valéry Brumel.

Le progrès était extraordinaire mais toute cette assemblée de spécialiste aurait été incapable d’imaginer qu’il fallait passer sur le dos et la tête la première ! Il faut l’admettre, c’est assez renversant ! Imaginons un instant la première réunion de cette assemblée : le président déclare que tout est ouvert et que toutes les solutions doivent pouvoir être essayées, c’est la position de principe. Un petit plaisantin avance alors qu’on pourrait essayer de sauter sur le dos la tête la première…Grand éclat de rire dans l’assemblée. Notre ami plaisante, je présume, ponctue le président. Et l’affaire est close. C’est ainsi dans tous les colloques,  réunions et commissions quand vous proposez des solutions trop originales et dans toutes les disciplines, y compris en mathématiques. Il n’y  a pas à s’en scandaliser, c’est ainsi, on n’y pourra rien, les créations doivent chercher à passer par d’autres voies, en médecine comme ailleurs.

27 avril 2008

Fracture du col du fémur : récapitulatif

Voici un récapitulatif des longs articles que j’ai publié sur mon aventure depuis ma fracture du col du fémur la veille de Noël en dérapant en vélo sur le verglas. Pour chacun de ces articles j’indique ici le sommaire. Une fois sur l’article, il est possible d’accéder directement par un lien au paragraphe indiqué dans le sommaire

La redoutable descente du col du Fémur… 

24 décembre 2007

 

Après les cols pyrénéens comme celui du Tourmalet, un nouveau col à gravir vient de se présenter à moi, celui du Fémur ! A l’inverse des autres cols il commence par une terrible descente, brève et ultra rapide, qui s’achève au lieu dit La Fracture. C’est un lieu très bien équipé, doté en particulier d’un hôtel avec service permanent, l’hôtel de La Fracture. On y est nourri, logé, avec service de nuit assuré par de charmantes hôtesses s’occupant de vous nuit et jour. Après un séjour plus ou moins long dans ce lieu paradisiaque, il deviendra alors possible de s’engager dans la très longue et très dure remontée vers le sommet. Voici le premier épisode de cette nouvelle aventure.

Sommaire :

La descente infernale

Au lieu dit "La Fracture"

La cabriole du pompier

Les Urgences…

Noël à l’hôtel de La Fracture Noël 2007

C’est la suite de « La redoutable descente du col du Fémur ! »

Sommaire :

L’arrivée à l’hôtel

L’opération

En salle de réveil

Les effets pervers de l’anesthésie

Intégration psychologique

Assis, debout, couché : rééducation à l’hôtel de La Fracture !

C’est la suite de « Noël à l’hôtel de La Fracture »

Sommaire :

Debout ! Dans les pommes…

Assis ! Dans les pommes…

Lève-toi et marche !

Jambe tendue ou pliée ?

Maison…Maison…

Tous les espoirs sont permis !

Annexe : Réflexions sur la violence

Pourquoi une telle agressivité ,

Violence et amygdale lymbique

Le rôle capital des futures mères

Le coup de poing : méchanceté, vengeance, souffrance… ?

Et si les extrêmes révélaient l’ordinaire ?

L’affaire d’Outreau, une affaire de trop ?

Dissoudre les programmes ancestraux

Les violences dans le divorce

À la maison avec une fracture du col du fémur  

30 décembre 2007

Comment vivre chez soi quand on vient d’être opéré d’une fracture du col du fémur 4 jours auparavant ? Voici mon expérience qui rendra peut-être service à quelques internautes. Ce samedi 29 décembre 2007 il est 14h30 quand l’ambulance qui me ramène de l’hôtel de La Fracture s’arrête devant mon domicile, 5 jours après la chute de vélo qui m’avait immobilisé sur la route, 4 jours après l’opération et alors que j’ai seulement fait mes premiers pas hier matin et que je suis parti avec beaucoup d’inconnues qui pourraient m’inquiéter. Cependant, la satisfaction de quitter cet hôtel l’emporte largement sur le moment. Bien entendu il ne faut pas être seul ! En plus de cette condition incontournable et des soins infirmiers quotidiens il faut s’assurer de 3 dispositifs essentiels pour vivre ainsi dans les premiers jours :

Sommaire :

L’indispensable

Les accessoires utiles

Les compléments de soins

La mil-thérapie

La médecine quantique

En voiture avec une fracture du col du fémur Début janvier 2008

Une semaine après l’opération je dois aller chez un kiné comme prescrit par le chirurgien qui m’a donc aussi prescrit, chemin faisant, de monter et descendre d’une voiture, ce qui ne me paraît pas évident du tout a priori. Mais je vais découvrir d’autres problèmes et tout particulièrement l’action fort désagréable de la force centrifuge dans les virages, surtout les ronds-points. Voici le fruit de mon expérience et mes tentatives pour y remédier avec les moyens du bord.

Sommaire :

En voiture avec la force centrifuge

Assis trop bas et trop en arrière

Compenser les carences de la médecine

Amis cyclistes attention, je ne suis pas le dernier !

Fracture du col du fémur : premier mois de rééducation 

Janvier 2008

 

Ayant quitté l’hôpital 4 jours après une opération pour fracture du col du fémur, il reste encore beaucoup à faire pour retrouver une utilisation normal de mon corps. La jambe meurtrie par l’opération pose bien des problèmes pour lesquels il m’a été chichement prescrit 12 séances de rééducation chez un kiné. Qu’y fait-on ? La marche est très importante mais laquelle, avec quelle durée et sur quels profils ? Uniquement à l’intérieur ? Les montées et les descentes sont-elles possibles ? Et les escaliers ? Peut-on pédaler ? Monter sur un vrai vélo fixé sur un support est un réel problème. Pédaler, mais combien de temps, avec quelle intensité ? L’intégration psychologique de l’événement est importante, mais comment faire ? Toutes ces questions n’ont pas de réponses uniques. Voici cependant mes premières expériences à leur sujet.

Sommaire :

Chez le Kiné

15 jours après l’opération : premiers pédalages !

3 semaines après l’opération : à l’assaut de l’escalier !

Je pédale sur mon vélo !

La cohérence cardiaque

J’abandonne l’héparine

30 jours après l’opération : premières escalades !

Retour sur les lieux de l’accident



Fracture du col du fémur : mon second mois de rééducation


 Février 2008

Sommaire :

Apparition de douleurs annexes

Parmi les étirements possibles

Au sol pour des prosternations !

Diamant en feuille pliée

De la chandelle à la charrue

Quand la jambe valide se dérobe !

Réveiller le quadriceps

45 jours : visite de contrôle

Gérer les excès

Une semaine de tests « utilitaires »

Programme du prochain mois

Annexe : Sur l’importance cachée de la souplesse du rachis

On pédale avec son cœur

Pégase, le cheval ailé

Fracture du col du fémur : le troisième mois   

Mars 2008

 

Sommaire :

Fracture du col du fémur ou de la hanche ?

Force ou Tonicité ?

Dynamiser plutôt que forcer

Relaxation chauffante !

Contrer les effets délétères des anesthésiants

Ce que je dois au vélo

Angines à streptocoques

Une vaccination en 1948

Première expérience homéopathique à l’âge de 5 ans

L’homéopathie séquentielle

Huiles essentielles

Le sectarisme médical : une catastrophe mondiale


En vélo sur la route après une fracture du col du fémur 

Avril 2008

Sommaire :

Un étirement difficile mais efficace

Mes premières côtes en VTT

Les Pyrénées en août ?


Fracture du col du fémur : un an après 


11 janvier 2009

Fracture du col du fémur : l'ablation du matériel

27 mai 2009


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