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Mon premier 7000 en vélo
24 mars 2008

Fracture du col du fémur : le troisième mois


Fracture du Col du Fémur : Voir le récapitulatif des articles et de leurs sommaires

Sommaire

 

Fracture du col du fémur ou de la hanche ?

 

Force ou Tonicité ?

 

Dynamiser plutôt que forcer

 

Relaxation chauffante !

 

Contrer les effets délétères des anesthésiants

 

Ce que je dois au vélo

 

Angines à streptocoques

 

Une vaccination en 1948

 

Première expérience homéopathique à l’âge de 5 ans

 

L’homéopathie séquentielle

 

Huiles essentielles

Le sectarisme médical : une catastrophe mondiale

 

 


Fracture du col du fémur ou de la hanche ?

 

Voici enfin une classification claire regroupant à la fois les fractures du col du fémur et celles du massifs des trochanters, le massif osseux situé en haut du fémur, la hanche. En toute rigueur ma fracture n’est pas classée col du fémur mais des trochanters, ce qui est en général moins grave. Pour moi il s’agit donc d’une fracture per-trochanterienne simple, ce qui est bien suffisant ! Sur les radios le traits de fracture ne traverse pas complètement le massif. En cas de fracture du col proprement dit les artères nourricières peuvent être arrachées, ce qui conduit à la nécrose de la tête du fémur. J’ai très certainement échappé à cela. C’est un point très important. Comme me l’a dit le chirurgien je vais récupérer complètement mais je pense que je devrais sans doute attendre que le matériel soit enlevé, que les trous se rebouchent et que je récupère de la nouvelle opération. Une affaire de 18 mois ! 

 

Voici un autre site médical intéressant sur les fractures des trochanters. On ne tombe jamais sur le col du fémur mais sur les trochanters et c’est alors que le col proprement dit peut casser. Dans mon cas, pourquoi c’est le trochanter qui a cassé plutôt que le col en principe plus fragile ? Peut-être une question d’angle de chute. Il est difficile de casser un morceau de bois en le frappant contre un mur, l’axe du bâton étant perpendiculaire à ce mur, tel un bélier pour enfoncer une porte. Par contre, si on exerce une pression perpendiculaire à l’axe du bâton, alors il pourra casser. Qui a pensé que ce n’était pas mon jour de chance ? Pas si sûr !

 

Force ou tonicité ?

 

Sur un site vélo plusieurs cyclistes échangent leurs problèmes de fracture du col. C’est une fracture assez fréquente chez les cyclistes. Un ancien blessé en réconforte un autre qui se plaint de douleurs et de gênes qui durent un peu trop longtemps à son goût :

 

« tous ces symptômes et douleurs sont normaux car comme toute chose il faut du temps au temps (atrophie des tendons et des muscles, cicatrisation de tous les muscles internes et externes qui ont été recousus et attendre 'l'élasticité' de ceux-ci, perte de la masse musculaire et notamment de la puissance au niveau des fessiers et moyens fessiers, d'où le boitillement constant qui est relativement long à éliminer (soit un ensemble de douleurs résultantes, inhérentes à cette opération, sans parler d'autres facteurs de rétablissement liés à la physiologie de chacun et notamment de l'âge où il est impossible de vouloir comparer les problématiques de rapidité de rétablissement notamment.) »

 

Très bonne description. Pendant ce troisième mois je vais être dans l’expectative : je cherche une bonne formule pour les exercices. J’ai sans doute fait trop d’efforts en force à la fin du second mois et je ressens une gêne qui me contraint à reprendre une béquille pour soulager. Après une semaine cela disparaît mais je vais essayer de limiter ce type d’effort. C’est l’oscillation de la marche qui crée une gêne et il suffit d’un très léger soutien pour qu’elle ne se manifeste pas. Le chirurgien ne m’avait d’ailleurs pas dit d’abandonner la béquille. Quand j’avais demandé s’il me donnait d’autres séances de kiné il avait répondu non car il craignait que le kiné m’en fasse trop faire. La douleur est ma limite m’avait-il dit mais le problème est qu’on ne le sait pas à l’avance. Un exercice peut faire évoluer une gène vers la douleur ou sa disparition. J’avais par exemple une gêne à l’aine qui semble avoir disparu. Par contre je ne force plus dans la posture assis sur les talons, buste vertical (posture du diamant en yoga) car le poids du corps tire beaucoup sur la blessure recousue. J’intercale un coussin ou je penche le buste en avant.

 

Je fais le test de la marche d’escalier : monter d’abord la jambe blessée pour s’appuyer uniquement sur elle pour monter. C’est encore un peu difficile et je pense devoir considérer cela comme un test et non comme un exercice, c’est à dire à ne pas faire trop souvent. La hauteur de la marche a beaucoup d’ importance ( ici 17 cm). Ce test va me servir pour mesurer ma progression.

 

A la fin de ce troisième mois j’analyse mieux les problèmes de la marche : avec seulement les os on ne pourrait tenir debout, surtout en mouvement ; pour garder l’équilibre il faut constamment que muscles et tendons corrigent la position. Ce sont eux et non les os (utiles quand même !) qui nous maintiennent. Chaque déséquilibre doit être instantanément corrigé. Si le temps de réponse est trop long, le déséquilibre s’amplifie. Face à un vent fort je me sens assez instable et je dois faire attention. Les personnes âgées ont ce problème d’allongement de la durée de réponse de la correction, ce qui les rend plus vulnérables à la chute quand elles sont confrontées à un déséquilibre inopiné (les pieds dans le tapis) ou quand les muscles ne sont pas prêts à répondre (au lever par exemple). De ce point de vue, je suis encore un peu comme une personne âgée, ou comme un enfant quand il commence à marcher. Il est connu que les personnes âgées se cassent assez souvent le col du fémur le matin en se levant, ce qui réduit l’utilité des protecteurs de hanche car elles ne les portent pas pendant la nuit. Une bonne habitude à prendre est donc de mobiliser les muscles des jambes alors qu’on est encore allongé ou en quittant une position assise. C’est ce que les soignantes à l’hôpital ne comprenaient pas quand elles voulaient me lever rapidement du fauteuil dans lequel j’étais resté 8 heures, 3 jours après l’opération.

 

Dynamiser plutôt que forcer

L’idée est donc de chercher à accélérer, si possible, la récupération d’un meilleur temps de réponse. Les traditions japonaises ou chinoises d’arts martiaux ont des réponses à ce problème, du moins pour les personnes en bon état (on ne prête qu’aux riches ) : les adeptes qui s’entraînent ainsi conservent une grande tonicité musculaire dans la vieillesse et peuvent résister aux assauts violents des jeunes. Les attitudes simulant une attaque ou une défense sont connues de tous mais je suis obligé d’adapter car je me vois mal prendre avec une grande intensité ces postures dynamisantes et tonifiantes. Le Kung Fu c’est pas encore pour tout de suite !

 

Bien qu’il existe beaucoup de point communs entre le yoga de l’Inde et ses correspondances chinoises, il y a aussi de grandes différences. Je ne suis spécialiste ni de l’un ni de l’autre mais je constate qu’il y a absence totale et volontaire de tonification en yoga contrairement à la tradition chinoise ou japonaise. Le yoga cultive la posture immobile avec absence d’enchaînement et une phase de repos entre chacune. En août dernier j’ai fait un stage de 5 jours avec un grand maître indien du yoga. Il était suivi dans son périple en France par une jeune chinoise professeur de yoga à Pékin. Il y a 14 professeurs de yoga à Pékin. Elle était donc là pour parfaire sa connaissance du yoga indien. Pendant les pauses elle faisait d’impressionnantes démonstrations posturales et parfois avec enchaînement dynamique et martèlement du sol avec les pieds, ce qui n’est pas dans la tradition indienne mais bien dans la tradition chinoise.

 

Chez le kiné je ne travaillais qu’en force. Je vais donc maintenant essayer de mobiliser rapidement et brièvement les muscles, en limitant l’intensité. Je relâche aussitôt puis je recommence. J’essaie avec toute la jambe, y compris les fessiers voire au dessus. J’ai commencé ainsi un matin avant de me lever. J’ai constaté que la marche dès le lever était plus facile. Après ces premiers essais qui me paraissent positifs, je vais essayer debout, jambes fléchies et en accompagnant la dynamisation avec les bras et les poings et même en martelant (très doucement) le sol avec les talons. Au début je ne suis pas très martial mais je progresse assez vite et suis plutôt satisfait de l’effet produit mais il faut encore attendre car j’ai juste commencé.

 

 

Sur le Home trainer

Avec mon vélo sur cylindre je passe de 45 minutes à 1h et parfois 1h30 de pédalage par jour mais en limitant l’intensité de la poussée. Avec des pointes à 290 watts à la mi février c’était trop. Je suis confronté au choix entre pédaler rapidement, ce qui est assez facile sur ce dispositif, ou plus en force. J’irai jusqu’à une séance de 740 kcal mécaniques en une heure pour une moyenne de 205 watts et une cadence de 92. Puis je vais réduire l’intensité moyenne pour allonger les séances. Ce troisième mois aura donc été marqué par un repli de la force au profit du rythme et de la tonicité. Le pédalage ne tonifie pas mais il peut être très prolongé, en exerçant une force limitée et à une cadence rapide de plus de 90 tours minutes. Il a aussi l’avantage de permettre des suées importantes, d’entretenir la capacité cardio-pulmonaire mais il ne fait pas tout.

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Relaxation chauffante !

 

Il existe une technique de concentration sur une zone du corps, en premier les membres, qui permet de modifier de façon très sensible son ressenti. On peut en effet y ressentir chaleur et pesanteur, ce qui laisse supposer une intensification de la circulation :

 

« Le but de cette technique, lit-on sur un site, est d'obtenir une relaxation qui est induite par une sensation de pesanteur et de chaleur parcourant les membres supérieurs et inférieurs. Cette pesanteur est source de décontraction des muscles, ce qui aboutit à l'apparition d'une sensation de chaleur qui augmente l'irrigation sanguine de la peau. »

 

J’avais 15 ans quand j’ai découvert cette technique dans le magazine Elle. Il était demandé de s’allonger confortablement puis de se concentrer sur une main en cherchant à la ressentir comme lourde, pesante, détachée du poignet. Après un moment, qui peut être long la première fois, on ressent alors de la chaleur dans la main. On peut poursuivre vers l’avant bras etc. A l’époque j’avais assez rapidement réussi. J’avais testé le procédé avec le lancer du javelot : après m’être concentré sur le bras et avoir attendu la sensation de chaleur ou de fourmillements (j’y parvenais debout) je constatais que je lançais très significativement plus loin. Le Qi Gong chinois dit « où va le mental, va le Qi », le Qi (Tchi) c’est à dire l’énergie. Cette technique existe aussi en yoga avec la posture dite du cadavre qui ne consiste pas uniquement à s’allonger au sol. Pour le Dr Jacquemart*, c’est la posture la plus difficile du yoga :

 

 « La relaxation désigne une détente spéciale où tout tonus musculaire disparaît. Poussée à l’extrême elle peut avoir un retentissement bénéfique extraordinaire sur le système nerveux. »

Il compare au training autogène de Schultz (site de l’hôpital de la Pitié Salpétrière) et à la méthode originale de Jacobson. Il insiste sur l’importance de la prise de conscience des moindres éléments du corps. Il propose de commencer par se concentrer sur le pouce droit avec une autosuggestion : il est lourd, engourdi et détendu, une sensation de chaleur qui s’y développe. Puis de poursuivre par l’index etc. Mon objectif ici n’est pas de décrire toute la méthode mais de rappeler son existence et d’essayer de voir si on peut en tirer profit dans un cas comme le mien. 

 

En effet, pourquoi ne pas essayer, tout particulièrement sur la zone blessée. Cette méthode est utilisée en médecine pour agir sur le système nerveux mais dans mon cas, muscles charcutés et circulation locale perturbée pourraient profiter de cet afflux supplémentaire. Mon expérience avec le javelot, même très ancienne, peut m’en convaincre. Aussi je vais m’efforcer de m’y exercer désormais. Je vais constater que la zone de la hanche est plus difficile à travailler que les membres. Pour le débutant il semble que le plus facile soit la main ou le pied, voire les doigts ou le visage. Certains conseillent de commencer par la tête, d’autres par les pieds, d’autres par les mains…Le visage oui, mais la tête … pour ceux qui ont un cerveau dedans, prudence ! Quand j’avais 15 ans, sur les seules indications lues dans le magazine Elle, j’avais essayé un soir dans mon lit. Je me suis concentré sur le front, j’ai senti que je partais et j’ai soudain craint de ne pouvoir revenir ; je me suis raccroché en arrêtant le processus enclenché quand il était encore temps (du moins c’est ainsi que je l’ai vécu) et je n’ai jamais osé recommencer ainsi sur cette zone.

 

Effectivement, le Dr Jacquemart insiste sur le front qui doit rester frais, à l’inverse du reste du corps, confirmé par l’article de la Pitié Salpétrière  :

 

« Fraîcheur du front : 
Le patient doit se concentrer sur une fraîcheur légère et passagère. Comme si un souffle frais caressait légèrement le front. Il cherche une réaction vaso-constrictive (ou peut-être simplement à refroidir l'activité fantasmatique). »

 

Parmi les contre-indications à la pratique de cette technique à l’hôpital il y a, selon le site de la Pitié, « l’érotisation »  par les patients qui se complaisent dans le plaisir procuré ainsi et qui ne veulent pas arrêter les séances. Le ressenti est effectivement agréable et si des malades psychiatriques veulent prolonger cet état au delà de la patience du thérapeute, c’est sans doute aussi parce qu’ils traînent une longue frustration affective qui peut être à l’origine de leurs tourments. Mais nul besoin d’un guide pour pratiquer. Pouvoir ce faire du bien par la seule action de la pensée et pouvoir le reproduire assez facilement peut apaiser les besoins affectifs et rendre moins dépendant de la présence d’une autre personne pour les satisfaire. On devient ainsi plus libre. Et on libère aussi les autres…

 

A un niveau plus avancé on peut voir l’essentiel non dans l’agrément ainsi procuré mais dans le développement de la capacité de la concentration. Certains conseillent, comme le psychiatre Jacques Vigne qui fait de très longs séjours en Inde, d’apprendre à fragmenter, à travailler morceau par morceau si on peut dire, afin de préparer notre corps pour que les émotions ne s’y propagent plus mais restent localisées et donc moins perturbatrices.

 

* Le yoga thérapeutique du Dr Jacquemart (ancien vice président de la société de médecine de Paris), ouvrage de 260 pages chez Vigot.

 

 

Contrer les effets délétères des anesthésiants

J’avais demandé à l’anesthésiste de me donner la liste de tous les produits qui m’avaient été injectés. Même si on ne sait pas si cela peut être utile un jour je pense pouvoir donner ce conseil à chacun : noter scrupuleusement tous les médicaments et vaccins reçus ainsi que leur date d’utilisation. Le sufantanyl que j’ai reçu au moment de l’anesthésie a des effets secondaires immédiats comme la constipation et la rétention urinaire dont j’avais fait la pénible expérience pendant la nuit qui a suivi l’opération. D’autant plus que l’anesthésiste avait mis une forte dose, inutile d’ailleurs, l’opération ayant été courte. En anesthésie générale il peut aussi déclencher de la confusion mentale…mais j’étais en rachi-anesthésie…On peut sans doute aussi devenir allergique, ce qui indique la possibilité d’effets imprévisibles sur le long terme, sans parler d’effets inconnus qui, même non visibles peuvent être très réels. Pour palier à ce risque il y a l’homéopathie séquentielle fondée par le médecin suisse Elmiger. Son principe de base consiste à traiter les agressions subies en utilisant le médicament correspondant aux dilutions korsacoviennes successives de 30, 200, 1000 et 10000. Ainsi, cette médecine me prescrira sufantanyl en 30K, puis 200K, puis 1000K, puis 10 000K. De même pour les 3 autres produits utilisés au cours de cette anesthésie, dont de la morphine. Aussitôt après l’opération Nux Vomica en 15 Ch paraît indiqué (2 doses à 12 h d’intervalle par exemple).

J’avais découvert l’homéopathie séquentielle en 1997. A cette époque je n’étais pas au mieux car je n’étais toujours pas remis des conséquences de 2 agressions biologiques majeures qui ont considérablement perturbé ma santé et ma vie. L’une m’avait frappé début octobre 1959 où, à la suite d’une plaisanterie avec l’infirmière, j’avais été gratifié, avec 3 de mes camarades de classe, d’une énorme goutte de tuberculine dans le cadre d’un dépistage de la tuberculose par une cuti-réaction annuelle. Le BCG bien qu’obligatoire n’était pas encore appliqué de façon généralisée à cette époque. Nous étions tous négatifs en octobre mais 3 mois plus tard nous avons fait tous les 4 une infection tuberculeuse très sérieuse même si nous n’étions pas contagieux. J’ai raconté et analysé cette affaire dans un livre Tuberculine et BCG – Les deux vérités. A l’occasion de la journée mondiale de la tuberculose du 24 mars 2008 l’OMS demandait à ceux qui avaient une expérience de la raconter dans un récit ou un blog. Ce que j’ai aussitôt fait ! J’ai eu un traitement de près d’un an et ne suis retourné au collège que 15 mois plus tard. Le calendrier s’est alors organisé pour moi entre avant et après cette maladie comme il s’organise pour d’autres entre avant et après la guerre. Avant, j’étais un très bon sportif, rapide, souple et endurant, capable de faire du sport toute la journée. Après, j’étais devenu une loque toujours fatiguée qui se traînait lamentablement.

 

Ce que je dois au vélo

Cet état de fatigue permanente allait durer fort longtemps, pourtant, le vélo allait beaucoup m’aider : fin 1966 je m’essaie à un entraînement régulier de course à pied, 7 km par jour, mais je dois abandonner car mes articulations sont maintenant bourrées de toxines et deviennent douloureuses sous les chocs de la course. J’opte alors pour le vélo qui n’a pas cet inconvénient et je vais pouvoir m’entraîner régulièrement même si les muscles sont eux aussi bourrés de toxines, ce qui provoque de nombreuses douleurs qui disparaîtront à la longue car la sueur d’effort me fait du bien. Après cette maladie et ses médicaments très agressifs le foie fonctionne très mal et les urines sont claires, ce qui signifie que le corps n’élimine pas les toxines que le foie ne parvient plus à gérer. Aussi, des suées d’effort, abondantes et prolongées sont une bénédiction pour moi. En juillet 1967 je vais m’essayer dans les cols alpestres et d’abord l’Izoard et sa magnifique Casse déserte. Le cœur est solide, alors il tient et entraîne tout le reste qui souffre. Je m’arrête plusieurs fois dans la montée pour souffler car les poumons ne sont pas au sommet de leur forme. Il me faudra plusieurs années d’efforts pour retrouver un meilleur rythme respiratoire.

 

Le vélo que j’utilisais à l’époque était très ordinaire, je l’avais payé 350 F ! Mais il était très insuffisant sur de tels profils, presque dangereux. Aussi je vais casser un axe de pédale dans une montée puis des rayons au début de la descente de l’Iseran. Je devrais alors faire du stop et retourner chercher mon vélo avec ma voiture… Avec ce petit matériel et dans un état de santé encore très moyen je vais pourtant enchaîner le petit et le grand St Bernard puis le col de la Forclaz dans la même journée pour revenir le lendemain à mon point de départ après avoir goûté au confort de l’hôtel suisse du sommet de la Forclaz atteint sous l’orage. En août j’irai explorer de même les cols des Pyrénées. Mon objectif cette année là était de découvrir un maximum de cols, tous ceux dont les champions du Tour de France m’avaient fait rêver quelques années auparavant. Ils furent pour moi une très importante aide psychologique, il faut le reconnaître. Guéri de son cancer, Lance Armstrong a apporté l’espoir à de nombreux cancéreux. On ne devrait pas oublier cet aspect des choses. Si la lutte contre le dopage est nécessaire, je ne suis pas convaincu qu’elle atteindra de bons objectifs en s’exprimant par des chasses à l’homme comme la chasse au Virenque, la chasse au Pantani, puis une chasse à l’Armstrong qui n’était pas exempte d’antiaméricanisme.

 

En 1969 je vais même disputer quelques compétitions cyclistes locales, histoire de me prouver quelque chose. Si je peux suivre le train, je suis vite en difficulté sur les accélérations et je n’insisterais pas. Quand 8 ans plus tard j’irai consulter un iridologue qui lira, gravés dans mon iris, les dégâts provoqués par cette maladie, il n’en croira pas ses yeux, c’est le cas de le dire, quand je lui dirai ce que j’arrivais à faire sur un vélo. Il est vrai que si assis sur une chaise j’étais toujours vite fatigué, je pouvais rester des heures à pédaler assis sur mon vélo. Il y avait là un paradoxe que je ne m’expliquais pas vraiment mais que j’ai maintes fois constaté. Je comprendrai beaucoup plus tard que j’avais aussi un important épuisement nerveux consécutif aux longues maladies et aux traitements prolongés. Comme en plus je faisais de la recherche en mathématiques, discipline particulièrement éprouvante pour les nerfs, je ne récupérais pas. En homéopathie cela correspond à Kali Phosphoricum dont la matière médicale décrit ainsi les indications :

 

« Epuisement nerveux après avoir trop travaillé intellectuellement ou après maladie grave. Aggravation par l’air froid, les courants d’air, le repos. Amélioration en mangeant, par la chaleur, par un exercice modéré. »

 

 Le vélo en solitaire préservait ce capital nerveux. J’insiste sur solitaire car sinon la tension nerveuse dans un groupe en vélo est vite importante. De plus j’ai aussi réalisé, il n’y a pas si longtemps, que l’effort cycliste régulier et prolongé favorise ce qu’on appelle maintenant la cohérence cardiaque. Cette pratique du vélo m’offrait ainsi un précieux havre de paix. 

 

 

Angines à streptocoques

Parce que j’allais beaucoup mieux à l’époque, (et que la médecine militaire ignorait l’iridologie !), je n’ai pas été dispensé de service militaire. Cela m’a valu un cocktail vaccinal copieux ! Sur un organisme à la silhouette sportive mais malgré tout biologiquement fragile ce n’était pas l’idéal. Fin 1974 je suis en très bonne forme physique apparente après avoir fait la traversée cycliste des Pyrénées (Hendaye Cerbère) en 3 jours dans le cadre d’un circuit de 2000 km effectués en 10 jours avec un sac de guidon pour bagages. Pourtant, je vais commencé à faire des angines à streptocoques béta-hémolytique du groupe A, les plus redoutables. Elles vont me gâcher la vie jusqu’en 1986 inclus. Chaque hiver, de fin octobre à avril je suis sous la menace de telles angines qui pourraient abîmer les valves cardiaques et ruiner le seul organe solide et qui tient tout le reste, le cœur. Solide il le sera puisque je vais passer à travers, peut-être grâce à des piqûres de venin de serpent (crotale, vipère, naja ) en dilutions homéopathiques… Mais ma santé replonge et je me traîne à nouveau, toujours fatigué.

 

En juin 1986 je vais faire une conférence critique sur les vaccinations (il y a de quoi faire, il en faudrait plusieurs !) Dans la salle il y a 6 médecins dont un homéopathe qui me prendra en consultation le lendemain mercredi alors qu’il ne travaille pas ce jour là pour le consacrer à ses enfants. Il veut m’éviter un long déplacement et me fera payer moitié prix pour me remercier de la conférence de la veille…Une de ses particularités est qu’il teste au pendule et m’annonce ce qui me donne des angines : la toxine diphtérique. Il me prescrit 3 tubes de diphterotoxinum 5 CH. Il a aussi testé au pendule la dilution la plus adaptée. Un mois plus tard je me sens beaucoup mieux et l’hiver suivant je ne ferai pas d’angine comme cela était devenu coutumier depuis plus de 10 ans. Je n’en reviens pas ! D’habitude, au moindre refroidissement et malgré une ou deux écharpes, je débutais une angine "rentrée" qui m’épuisait alors que maintenant j’ai des manifestations extériorisées sous forme de rhumes qui ne me fatiguent pas. Je commence à revivre. Par rapport à la tuberculose ce médecin ne me propose rien car il pense que je ne pourrais pas le supporter.

 

 

Une vaccination en 1948

Diphterotoxinum c’est de la toxine diphtérique diluée et dynamisée selon la méthode de Hahnemann. Je repense alors à la grave maladie que j’avais faite fin 1948, juste après mon entrée à l’école primaire, le 1er octobre. Peu de temps auparavant, le médecin faisait la tournée du village pour vacciner les enfants qui allaient être scolarisés. Oui, à cette époque les voitures étant très rares c’était le médecin qui se déplaçait ! Je m’en souviens très bien : il a demandé une casserole d’eau à ma mère pour stériliser la seringue en verre et l’aiguille ; il a attendu que l’eau boue puis le temps nécessaire à la stérilisation, c’est à dire de longues minutes. Le temps n’avait pas la même signification qu’aujourd’hui ! Puis il m’a piqué dans l’épaule et j’ai beaucoup crié. J’ai retrouvé mes documents, c’était le TABDT alors que le redoutable vaccin de l’époque contre la typhoïde A et B n’était pas obligatoire pour les enfants et que seul le DT l’était (ainsi que la variole mais c’était fait depuis plusieurs années). Le vaccin utilisé à l’époque contre la diphtérie était aussi un redoutable vaccin et je vais en faire l’expérience même si à ce moment là personne n’a pensé établir un lien avec lui. Les 29 et 30 novembre 2005 j’ai assisté aux journées de veille sanitaire de l’InVS pour la raison simple que je participais à un exposé sur le dépistage autour d’un cas de tuberculose en milieu scolaire dont le résumé est en ligne. J’ai pu entendre aussi un exposé sur les vaccinations par un expert de haut niveau. Il nous a dit qu’autrefois les vaccins tuaient des centaines et des milliers d’enfants (il n’a pas dit par an) mais qu’aujourd’hui, avec les nouvelles préparations c’est moins d’une dizaine par an. Mais, comme chacun s’en doutera, ce n’est pas mentionné dans son résumé en ligne ! Alors chuut…Ne le répétez pas,  je ne vous ai rien dit…

 

L’école, je vais très vite la quitter car un soir j’ai très mal à la gorge, je m’en souviens très bien aussi. Je vais faire une adénite au niveau du cou. Le médecin qui m’avait vacciné revient donc pour me soigner. Je vais le revoir souvent. Il prescrit une crème noire à passer très régulièrement sur l’abcès. C’est le bon traitement et en quelques jours ça va passer et je serai sur pied. Sauf que l’abcès va empirer, la fièvre devenir plus que préoccupante, une nuit elle dépasse les 40° et le médecin est appelé en urgence. Je me souviens très bien de la scène. Il persiste dans son traitement et envisage une incision si cela ne s’arrange pas, mais ça devrait, c’est le bon traitement ... Ma mère me prépare à cette éventualité et m’en parle sans dramatiser. Mon état ne s’arrangeant pas le curé est appelé en renfort par ma grand mère qui s’occupe aussi de moi. Plus tard je saurai que si le curé était venu c’est qu’elles craignaient que je sois perdu…

 

Première expérience homéopathique à l’âge de 5 ans

Fort heureusement, à 30 km de là exerce un médecin homéopathe suisse. Il est possible qu’il exerçait illégalement car un médecin devait avoir fait ses études en France pour pouvoir y exercer. Ma mère l’apprend par des patients enthousiastes. Alors, au seul téléphone du village et un peu désespérée elle lui raconte mon état. Il exerçait peut-être illégalement mais il viendra, quelques heures plus tard, et me tirera d’affaire. Oui, nous avons changé d’époque ! Quand il a vu le traitement avec la crème noire comme du charbon il aurait dit "il va le tuer !" Je ne l’ai pas entendu mais je l’ai su plus tard. Il va parler longuement à voix basse avec ma mère. Il va demander d’interrompre immédiatement la pommade noire et me prescrira 3 remèdes homéopathiques dont le fameux Belladonna. J’ai oublié les noms des autres. Il n’y a aucun autre médicament. A cette époque les granules étaient dans des tubes en verre fermés par un bouchon de liège avec un trou pour recevoir les granules, le tube étant lui-même protégé par un tube métallique. Puis, pour me renforcer après ce dur épisode, de l’huile de foie de morue. Beurk !

 

Soigné ainsi je vais guérir mais le médecin de famille continuera à venir me voir, parfois spontanément. Il ne saura jamais que je ne fus pas guéri par sa pommade. Impossible de le froisser ainsi. Alors les tubes homéopathiques restent cachés et la pommade bien en vue … L’inconvénient cependant est que s’il avait eu un autre cas à traiter il aurait sans doute été encore plus fondé à persister. Ma convalescence sera longue car j’ai été épuisé par cette grave infection avec ses fièvres élevées et prolongées. Je ne retournerai à l’école qu’en février...Je suis maintenant à peu près convaincu que c’est la vaccination qui m’en a tenu éloigné si longtemps alors qu’elle est indispensable pour la fréquenter. Paradoxe ! Mais les conséquences ne vont pas s’arrêter après cette première guérison et elles me la feront manquer bien d’autres fois, y compris plus tard en tant qu’enseignant.

 

En effet, je vais devenir très sensible aux refroidissements au niveau du cou. Avec cette adénite un microbe tenace s’est sans doute installé dans les ganglions ou les amygdales et il va empoisonner longtemps mon existence. Je fais alors très facilement des angines évoluant en bronchites et ce à un point tel que ma mère me tricote un passe-montagne englobant cou et tête pour seulement faire les 150m qui me séparent de l’école. Beaucoup plus tard, quand elle aura 90 ans et que je la promènerai dans son fauteuil roulant par un vent d’est fort et froid, elle me dira de faire attention car je suis fragile. Ce qui était vrai et plus qu’elle ! Ces manifestations deviendront par la suite plus rares mais dans les années 60, débilité par les conséquences de la tuberculose et de son traitement, je vais de nouveau avoir fréquemment des angines. Puis, alors que je vais mieux, tout particulièrement grâce au vélo, les vaccinations militaires vont aggraver la situation, du moins c’est ainsi que je pense pouvoir interpréter les événements.

 

En effet, la continuité et la gravité de ces angines jusqu’en 1986 puis leur arrêt soudain après le traitement par une préparation homéopathique ayant pour souche la toxine diphtérique me conduisent à penser ainsi. Puisque je n’avais pas fait de diphtérie d’où venait l’action très favorable de diphterotoxinum ? La partie active du vaccin antidiphtérique a été appelée anatoxine par son inventeur Gaston Ramon. L’anatoxine est élaborée à partir de la toxine diphtérique, sa préparation ayant pour objectif d’en atténuer la virulence, mais diphterotoxinum reste actif sur l’anatoxine. Le vaccin contient aussi d’autres substances qui ont changé au cours du temps. Si on veut tenter d’agir sur les conséquences de l’ensemble des composés du vaccin on prend alors une dilution faite à partir du vaccin lui-même. On pourrait penser que le vaccin antidiphtérique avait crée sur les amygdales et ganglions un terrain propice à la culture de certains microbes. Il aurait paru logique de prendre une préparation homéopathique réalisée à partir d’une culture de streptocoques, c’est à dire streptococcinum. C’est ce que j’avais essayé sans succès. Un homéopathe m’avait prescrit ailanthus glandulosa qui avait un peu amélioré la situation. C’était historiquement le remède homéo de la scarlatine, maladie provoquée par des streptocoques. Mais aucune comparaison avec la remarquable efficacité de diphterotoxinum dans mon cas. Autrement dit, les actions plus spécifiques sur les streptocoques ont été beaucoup moins efficaces qu’une action sur le terrain. C’est ce qui me conduit à penser que ce terrain aurait été profondément perturbé par l’anatoxine diphtérique du vaccin et que c’était lui et non le microbe qui était le véritable responsable. C’est mon interprétation actuelle mais je suis évolutif. Elle fait évidemment penser à la fameuse formule de Claude Bernard « le microbe n’est rien, le terrain est tout ».

 

Cette interprétation du rôle du vaccin dans cette affaire va être confirmée plus tard car le problème n’est pas terminé pour moi. Bien entendu, pendant toute cette période de 1975 à 1986 je ne faisais jamais de vélo par temps un peu froid, mais comme j’allais mieux je vais m’affranchir de cette restriction pour un jour pédaler face à un vent très fort et très froid. Résultat, malgré une écharpe les ganglions du cou sont rapidement très douloureux, preuve sans doute que le microbe est toujours là et se réveille sous le vent froid. Alors, je vais repiquer aux angines, même si elles sont moins graves. Pendant des années, à partir de 1975, j’ai fait régulièrement chaque hiver des infections à localisation tournante : d’abord les amygdales et ganglions adjacents, puis descente sur les bronches puis une localisation originale au bas du dos, ce qui peut paraître curieux mais c’est l’endroit privilégié et non exclusif où l’organisme a vraisemblablement déposé les toxines dont il était saturé et ne savait que faire pendant mon infection tuberculeuse. Selon les critères de l’iridologie, ce dépôt de toxines dans cette zone est visible à l’œil nu dans mon iris. Le microbe aurait ainsi profité de cette poubelle pour s’y installer. Dans cette zone j’ai des douleurs très vives que je soulage cependant assez efficacement avec des cataplasmes à la moutarde achetés en pharmacie. J’ai fait cela plusieurs fois par an pendant des années, parfois juste avant d’aller dispenser mon enseignement à l’université comme un collègue pourrait en témoigner. Un jour je suis allé voir une magnétiseuse de forte réputation locale. Je ne lui dit rien. Elle passe sa main dans mon dos et je ressens une très forte vibration. Je crois qu’elle tient un appareil mais elle me montre sa main vide. C’est son seul magnétisme qui produit cet effet aussi puissant qu’un vibreur. Je suis époustouflé ! Puis, arrivée en bas du dos elle me dit "là y’a du mal" alors que présentement je ne souffre pas. Elle a facilement localisé un problème chronique et permanent. Elle ne m’en guérira pas et ne sera pas capable d’en définir la nature mais quel est le médecin qui pourrait localiser ainsi en quelques secondes l’existence d’un problème en passant seulement sa main ?

 

L’homéopathie séquentielle

C’est donc dans un état de santé encore très mitigé qu’en 1997 je découvre l’homéopathie séquentielle ainsi qu’un test très intéressant. Selon l’acupuncture il existe 6 méridiens ayant une de leurs extrémités au bout des doigts de la main droite. Le ohmmètre de Voll  permet de mesurer une résistivité entre la main gauche et l'extrémité de ces méridiens. A part celui du cœur (sur le petit doigt), ce n’est guère brillant et encore, je vais nettement mieux que dans les années 75-86 ! Je m’entends dire qu’on peut faire mieux (je n’espérai que cela !) et que c’est le cœur qui tient tout. Fort heureusement les streptocoques n’ont pas attaqué les valves, sinon…Le traitement consiste à attaquer en premier les agressions les plus récentes puis à remonter l’historique comme quand on nettoie une pile d’assiettes en commençant par celle du haut. Ma première expérience sera forte avec ce traitement qui ne devrait avoir aucune action autre que placebo selon certains : pendant les 5 jours qui suivent la prise du premier médicament j’ai les jambes flageolantes et j’ai envie de dormir toute la journée (indication d’un important travail hépatique). Puis, un matin au lever, je ressens comme une énergie nouvelle coulant dans mes jambes. Je ne savais plus depuis très longtemps ce que c’était ! Je vais faire 30 km de vélo face à un vent d’est très fort et en pédalant avec une énergie que je ne me connaissais plus. Effet placebo sans doute …Mais si cet effet vient de mon cerveau, c’est que j’ai un super cerveau !!! A la visite suivante, les mesures sur les méridiens sont déjà nettement plus favorables, je peux le constater moi-même sur le cadran de l'ohmmètre. Je suis donc encouragé à poursuivre. Quelques années plus tard les méridiens sont devenus beaucoup plus toniques selon ce test et je me sens aussi beaucoup mieux. J’ai pu assez souvent observer un parallélisme entre mon ressenti et les résultats de ce test.

 

Fin 1997 on aborde le vaccin antidiphtérique. Trois jours après la prise du médicament correspondant (diphterotoxinum en 30, 200, 1000 et 10 000K) et alors que je ne souffre d’aucune angine, je ressens une très vive douleur en bas du dos, celle que je connais fort bien. Je la dissipe une fois de plus avec un cataplasmes à la moutarde. Mais cette manifestation n’a pas suivi le circuit habituel qui voulait qu’elle soit précédée d’une angine suivie d’une bronchite et j’attribue cette anomalie à l’action du médicament. Trois semaines après j’aurais à nouveau la même manifestation spontanée mais nettement moins intense cependant. Ce sera la dernière. Les angines deviendront très épisodiques, brèves et peu graves mais la gorge reste encore sensible aux refroidissements et j’y ressens assez facilement des picotements qui fort heureusement n’évoluent plus comme auparavant. Le microbe est sans doute toujours là même s’il a pris un bon coup sur la tête !

Pour une utilisation avec les vaccins voir cette vidéo de 6 minutes par une homéopathe

http://www.youtube.com/watch?v=AWO1afVCg5k

 

 

Huiles essentielles

 

Je vais en finir (je l’espère…) en utilisant une huile essentielle, le saro, qui nous vient de Madagascar. On attribue au saro des propriétés antibactériennes. Quand la gorge pique j’en dépose une goutte sur l’index et j’en badigeonne les gencives puis, avec ce qui reste, j’applique l’index directement sur l’amygdale. Les picotements cesseront et je peux maintenant faire du vélo en hiver, même quand il fait très froid, sans risquer une angine. Mais ces angines avaient au moins un mérite : je ne sortais pas en vélo les jours de verglas ! C’est donc aussi cette guérison qui m’a permis d’aller déraper sur une zone isolée de verglas pour me fracturer le massif des trochanters…A méditer !

 

Enfin débarrassé de ce microbe (il m’aura empoisonné pendant 54 ans) ma santé va considérablement s’améliorer en quelques années. Sans cela jamais je n’aurais pu faire 1490 m de dénivelé par jour sur les 365 jours de 2007 malgré la fracture du 24 décembre et le manque à grimper correspondant. Jamais je n’aurais pu effectuer relativement facilement 6500 m de dénivelé dans la journée dans les Pyrénées en 2006. Jamais je n’aurais pu envisager d’en faire 7000, ce qui me paraissait possible et est maintenant à jamais très compromis. Jamais au mois d’août dernier je n’aurais pu faire 5000 m en répétant 56 fois la même côte à 11% de moyenne, vent fort défavorable les trois quart du temps. Au moment du dérapage je me sentais plus fort et endurant que jamais pour ce type d’exercice (pas pour le dérapage !). A 64 ans je ne reviendrai sans doute jamais à un tel niveau mais l’essentiel est désormais ailleurs.

 

J‘avais déjà expérimenté avec succès une autre huile essentielle pour un herpès labial qui apparaissait 2 à 3 fois par an depuis l’âge de 10 ans environ. Je l’ai eu ainsi pendant 40 ans en ignorant qu’il s’agissait d’un herpès. On appelait cela bouton de fièvre. C’est en allant consulter un médecin pour une autre raison, alors que j’arborais ce bouton, que j’ai pu mettre un nom plus médical dessus. Ce médecin venait justement de recevoir une pub pour un nouveau traitement contre l’herpès : 10 000 F non remboursé avec un résultat non garantie ! Si vous êtes intéressé, me dit-il, on pourra en reparler…Je me suis alors renseigné et j’ai appris qu’une huile essentielle de Madagascar, la Raventsara*, guérissait l’herpès. Mais c’est une huile très chère me dit-on. A cette époque leur commercialisation n’était pas encore aussi courante qu’aujourd’hui, alors je commande et pour moins de 100F, port compris, j’ai un petit flacon. En passant le produit sur le bouton je constate qu’il sèche beaucoup plus rapidement qu’auparavant. Il mettra plus d’un an avant de revenir. Le virus de l’herpès de type 1 se localise sur un ganglion où il reste tapis pour, 2 fois par an par exemple, aller prendre l’air et le soleil en terrasse sur une lèvre. Celui qui m’a vendu ma première huile essentielle m’a dit que c’était souvent le vaccin antivariolique qui en était à l’origine. J’ai eu un rappel variolique à 10 ans mais je ne peux pas dire si c’était avant ou après la première apparition de ce bouton. Le virus de l’herpès de type 2 est plus vicieux puisqu’il préfère les organes génitaux. Les personnes touchées souffrent alors beaucoup. Pourtant, une huile essentielle semble efficace. J’attaque avec le produit dès que je ressens les picotements caractéristiques sur la lèvre, ce qui empêche pratiquement le bouton d’aller plus loin. Les manifestations indésirables vont s’estomper et la dernière remonte à l’an 2000, il y a 8 ans quand j’écris ces lignes. Les grands laboratoires proposent des traitements fort coûteux, pas toujours efficaces et non dépourvus d’effets secondaires…Que comprendre ?

 

Avec le saro j’ai fait en 2006 une autre expérience car j’ai eu un abcès dentaire. Une dent soignée s’est progressivement dévitalisée seule (ou avec l’aide des produits de la dentisterie ?) D’abord l’eau froide devenait insupportable puis survient une douleur lancinante qui m’empêche de dormir. J’ai un abcès parfaitement visible bouche fermée. Avec un pique en bois pour prendre des olives j’infiltre du saro entre la gencive et la dent et en moins d’une heure la douleur devenue très difficile à supporter se calme complètement. Mon dentiste étant absent une semaine, je tente ma chance chez son collègue dès l’ouverture. Son assistante voit le problème avant même que je parle tant la joue est gonflée. Il ne peut pas me prendre mais me conseille d’aller demander un antibiotique à un médecin pour patienter jusqu’au retour de mon dentiste. Je vais poursuivre avec saro et je ne vais plus souffrir de ce gros abcès qui va même commencer à régresser. 

 

PS Je précise que les huiles essentielles sont des produits très actifs, très concentrés et qui peuvent être agressifs. Par exemple l’huile essentielle de thym et plus encore de cannelle ne doivent être consommées que dans des conditions très strictes. Certaines sont efficaces par la peau ou en aérosol. Elles doivent être utilisées avec précautions et ne sont pas solubles dans l’eau ( ne pas en mettre dans l’eau du bain de bébé…). Se renseigner avant toute utilisation. La ravensara et le saro marchent très bien par la peau.

 

* Il existe une polémique à propos de ces 2 huiles essentielles : Ravensara ou ravintsara ? Problème de vocabulaire ou de propriétés ?

 

 

Le sectarisme médical : une catastrophe mondiale

Aujourd’hui, avec cette grave fracture je replonge à nouveau mais j’ai l’habitude ! Tant qu’on n’est pas mort tout est possible disait Salim Sdiri, notre sauteur en longueur transpercé par un javelot. A la naissance je disposais sans doute d’un fort capital santé et de bonnes dispositions sportives. A part quelques maladies infantiles et 2 grippes j’aurais pu ne souffrir d’aucune autre maladie infectieuse. Mais par le zèle et les contraintes d’une médecine dite de prévention il en alla tout autrement. J’ai passé beaucoup plus de temps au cours de cette vie à ramer contre les courants pour tenter de remonter des pentes rapidement descendues qu’à jouir de la vie et du plaisir d’être en bonne santé. Mais ainsi j’ai beaucoup appris, plus sans doute qu’à faire des croisières en Méditerranée.

 

Après toutes ses expériences  racontées ici, je pense pouvoir dire que si la médecine était plus ouverte, moins jalouse de ses prérogatives et moins imbue de la supériorité de ses techniques et si tous les talents de diverses natures pouvaient coopérer au lieu de se faire la guerre, nous pourrions avancer dans l’intérêt de notre santé et de nos finances individuelles et publiques. Deux exemples :

 

La tuberculose : à ma connaissance l’homéopathie ne sait pas la soigner alors que si les médicaments antituberculeux sont efficaces ils sont aussi très nocifs, y compris pour la lutte directe contre la maladie car leurs effets dits secondaires conduisent à de nombreux abandons de traitements. Ces abandons sont alors générateurs de bacille résistants très dangereux qui sont en passe de devenir un problème mondial très préoccupant. C’est pourquoi l’OMS demande aux laboratoires de développer des médicaments ayant moins d’effets secondaires et guérissant plus rapidement. Mais avec le développement des tuberculoses résistantes et ultra-résistantes exigeant des médicaments encore plus agressifs on n’en prend pas le chemin. Pourtant, l’homéopathie pourrait aider à mieux supporter ces médicaments et aurait pu ainsi avoir, et depuis longtemps, une très importante action de santé publique mondiale en réduisant les risques d’abandon pour effets nocifs. C’est très dommageable pour tous.

 

Les vaccins : ils ne sont pas dépourvus d’effets secondaires qui conduisent aussi à des refus et à des problèmes comme celui posé par la vaccination hépatite B. En associant, selon divers protocoles, la préparation homéopathique du vaccin à la vaccination on pourrait réduire les effets nocifs des vaccins. Pour les médicaments comme pour les vaccins les autorités médicales semblent préférer avoir de graves problèmes sur le dos et une opposition aux vaccinations plutôt que de reconnaître la capacité de l’homéopathie à limiter les effets secondaires de ces produits et donc à en faciliter et favoriser l’emploi. C’est d’abord la population qui souffre de tels choix qu’il faut bien qualifier de dangereusement sectaires.


Sur ce thème de la vaccination assistée par homéopathie on peut consulter ce site.

 

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Commentaires
B
Oui sûrement, il faut s'appuyer sur la jambe valide pour monter, bien évidemment. J'aurais écrit le contraire ? Ce serait une erreur alors ?<br /> <br /> <br /> <br /> Non, je crois me souvenir maintenant, j'ai sans doute écrit cela mais en voulant dire que je testais si je pouvais m'appuyer sur la jambe fracturée pour me hisser d'une marche. Un simple test pour faire travailler le mauvais côté et voir où il en est. Au début c'était une seule marche. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais en dehors de cette situation de test et pour faire travailler, si la jambe peut le supporter, bien sûr qu'il vaut mieux monter d'abord la bonne jambe.<br /> <br /> <br /> <br /> Bernard
K
"Je fais le test de la marche d’escalier : monter d’abord la jambe blessée..."<br /> <br /> C'est le contraire qu'il faut faire : "les bons vont les premiers au Ciel, les mauvais descendent dans l'Enfer" disait le kiné. Après fracture du col de fémur (clou gamma), il y a à peine 3 mois, je n'ai pas de problèmes avec les escaliers en utilisant 1 canne pour soulager (j'habite au 3ème étage).<br /> <br /> Pratique très progressive du Qi Gong dès que je tenais debout = pas de problèmes d'équilibre, force musculaire ; ma reprise a étonné les kiné.<br /> <br /> C'est utile de témoigner !
R
Bonjour,<br /> Désolé, je post un commentaire qui n'a pas de rapport avec cet article mais comme c'est le plus recent je pense avoir plus de chance d'avoir des nouvelles.<br /> Je suis cycliste et je souffre d'un grosse tendinite sur la face interne du genou droit (depuis plus d'un an).<br /> Je suis absolument persuadé que la cause est une hyperlaxité de ma cheville droite suite a des entorse à répétition quand j'était plus jeune.<br /> Vous parlez de cela dans un de vos articles.<br /> Merci de me contacter afin de m'aider à soigner cela.<br /> Merci d'avance.
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