A qui profitent dopage et lutte anti-dopage ?
Une très importante rencontre internationale vient donc d’avoir lieu à Paris sur le dopage dans le cyclisme avec la participation de notre ministre de la santé, de la jeunesse et des sports, du président de l’UCI et du président de la lutte contre le dopage. Elle annonce la création du passeport biologique. Ainsi le cyclisme prend nettement la tête sur tous les autres sports pour la lutte contre le dopage. Tant mieux si on pouvait avoir des épreuves où l’homme pourrait manifester ses forces et ses faiblesses, son courage et sa volonté, plutôt que de les voir dominées par quelques martiens robotisés.
Pourquoi ne pas retenir l’EPO à la source ? Pourquoi en effet !!!
Mais je me pose la question suivante : le fameux EPO est un médicament breveté disponible uniquement dans les hôpitaux et produit par des laboratoires de haut niveau ayant pignon sur rue et parfaitement connus. L’EPO n’est pas produite dans quelques caves secrètes comme de la fausse monnaie. C’est donc qu’une partie de cette production s’évapore discrètement par la porte de derrière ? Comment cela est-il possible ?
Alors je suggère une idée toute simple : demander aux laboratoires producteurs de surveiller un peu mieux leur production !!!
Ce devrait être possible, non ? Je me demande d’ailleurs pourquoi personne n’y a pensé plus tôt ! Non en fait, je ne me le demande pas, je fais de l’humour car, vous avez bien compris, d’autres bien placés y ont certainement pensé avant moi mais savent très bien qu’on ne peut demander une chose pareille aux laboratoires producteurs…
Faut dire que cette fuite est particulièrement profitable : sur le plan scientifique cela permet de tester le produit et ses améliorations dans des conditions très exigeantes. Au procès Festina on avait appris que l’EPO avait été testé sur les cyclistes à partir de 1985 avant de devenir un médicament en 1989. En vendant sous le manteau ce produit interdit il doit être possible de le faire à des prix exorbitants. Il devient ainsi possible de vendre aux diverses instances de contrôle des tests permettant de dépister le produit. Ce sont des budgets considérables qui doivent être mis sur la table. Il faut aussi que des médecins et des biologistes compétents accompagnent les sportifs et leurs soigneurs pour permettre une utilisation rationnelle d’un produit complexe et délicat. La lutte contre le dopage de cette façon demande un budget considérable qui permet à beaucoup de se faire bien arroser ...
Bien évidemment qu’on ne va pas arrêter tout cela à la source par un simple contrôle de la production, personne ne veut y penser et personne ne le proposera…Où avais-je donc la tête ?
Mais bon, je l’aurai fait !
Plus d’infos : http://www.dop-sante.net/infos/article.php3?id_article=14
Sur la rencontre internationale contre le dopage dans le cyclisme voir http://www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr/